Après le rejet du Hamas des fonds qataris, Israël craint des regains de violence
Par crainte d'une montée des tensions, des troupes ont été envoyées en renfort dans la région de Gaza, des batteries de défense du Dôme de fer ont été déployées

L’armée israélienne est sur le qui-vive vendredi, craignant une résurgence de la violence, au lendemain du rejet des subventions qataries par le Hamas.
Des officiels du groupe terroriste ont annoncé jeudi, à la surprise de tous, qu’ils ne souhaitaient pas recevoir les 15 millions de dollars d’aide du Qatar, quelques jours après le gel du transfert — relevant d’un accord de cessez-le-feu tacite — par Israël souhaitant sanctionner l’enclave gazaouie après des tirs à la frontière.
La décision du Hamas, qui dirige de facto la bande de Gaza, suscite la crainte côté israélien. L’organisation pourrait en effet encourager la montée de la violence lors des manifestations hebdomadaires
à la frontière après des semaines d’un calme relatif et pourrait également reprendre les tirs de roquette sur des villes du sud d’Israël.
« Si aucun accord n’est trouvé, les risques de violence à la frontière demain après-midi sont élevés, » a rapporté une source gazaouie au site Ynet.
Les forces israéliennes ont renforcé leur présence près de la frontière jeudi. L’armée a également déployé des batteries de défense du Dôme de fer dans la région de Tel Aviv et dans le sud du pays par mesure de précaution contre d’éventuelles attaques en provenance de la bande de Gaza ou du nord, où la sécurité est de plus en plus précaire.

Des représentants de Tsahal craindraient que le groupe terroriste du Jihad islamique soutenu par l’Iran ne tire un missile de plus longue portée au cœur du territoire israélien densément peuplé, depuis la bande de Gaza.
Des responsables israéliens redoutent également que des combattants dans la bande ne s’adonnent à des tirs transfrontaliers, soit avec des armes légères soit avec des missiles anti-tank, d’après le site d’information Ynet. Certaines routes près de la clôture devraient être fermées vendredi.
Le transfert d’argent, initialement prévu mercredi, avait été bloqué par le Premier ministre Benjamin Netanyahu mardi soir. Il s’agissait de représailles à un épisode de violences survenu le même jour le long de la frontière et à des tirs en provenance de l’enclave palestinienne sur des soldats. En réponse, l’armée avait également mené des frappes aériennes et détruit deux postes d’observation du Hamas, tuant un combattant du Hamas et en blessant deux autres.