Israël en guerre - Jour 371

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Menace syrienne : Tsahal déploie le Dôme de Fer dans la région de Tel Aviv

L’armée israélienne prend des mesures de précaution et renforce la défense aérienne dans le centre et le sud d’Israël

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Un Dôme de fer près de Tel Aviv, le 15 juillet 2018. (Crédit : Ben Dori/Flash90)
Un Dôme de fer près de Tel Aviv, le 15 juillet 2018. (Crédit : Ben Dori/Flash90)

Au cours des derniers jours, l’armée israélienne a déployé des batteries du système de défense du Dôme de Fer dans le centre et le sud d’Israël, alors que les tensions augmentent à la fois en Syrie et dans la bande de Gaza.

Une batterie a ainsi été déployée dans la zone métropolitaine de Tel Aviv, et d’autres ont été positionnées dans le sud, a déclaré l’armée jeudi.

On assiste depuis une semaine à une recrudescence de la violence mais aussi à des menaces verbales en provenance du sud et du nord d’Israël. L’annonce du déploiement est intervenue à la veille d’une émeute rassemblant des milliers de Gazaouis le long de la frontière de sécurité pour affronter les soldats israéliens.

Mercredi soir, des assaillants non identifiés ont ouvert le feu sur des soldats israéliens stationnés le long de la frontière syrienne, a déclaré l’armée jeudi. Les soldats israéliens ont riposté. Il n’y a pas eu de victimes côté israélien.

L’ambassadeur syrien à l’ONU, Bashar Jaafari. (Crédit : UN Watch)

Mardi, l’ambassadeur de Syrie auprès des Nations unies a menacé d’attaquer l’aéroport international de Ben Gurion, situé en banlieue de Tel Aviv, si l’institution internationale n’intervenait pas pour faire cesser les frappes israéliennes ciblant son pays comme celles menées lundi.

Une attaque sur l’aéroport d’Israël aurait des conséquences graves non seulement sur la sécurité du pays, mais aussi sur son économie et sa stature internationale.

Gaza à nouveau en ébullition

Mardi après-midi, on a assisté à un regain des tensions latentes affectant la bande de Gaza. Deux attaques ont ainsi visé des soldats israéliens le long de la frontière, l’une d’elles blessant légèrement un soldat israélien. En réponse, l’armée a détruit deux postes d’observation du Hamas, tuant un terroriste et en blessant deux autres. Plus tard cette nuit là, l’armée de l’air a bombardé une structure du Hamas dans le nord de Gaza.

Le casque d’un soldat israélien touché par une balle durant une émeute à la frontière gazaouie, le 22 janvier 2019. (Autorisation)

Des suites des violences, Israël a également retardé le versement de 15 millions de dollars du Qatar au Hamas. Beaucoup au sein des services de sécurité redoutent que cette décision n’enflamme la situation en déclenchant un conflit plus large.

Mercredi, le cabinet de sécurité aurait décidé d’autoriser que l’argent de Doha soit transféré aux dirigeants terroristes de la bande de Gaza afin de payer les fonctionnaires gazaouis et d’autres dépenses non-militaires. A ce jour, on ignore si le transfert a finalement été approuvé ou non.

La somme de 15 millions de dollars devait initialement être transférée mercredi, mais avait été bloquée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu après les tirs sur des soldats israéliens le long de la frontière avec Gaza. Le Hamas a prévenu que bloquer l’argent pourrait entraîner une « explosion » de la violence dans la région.

D’après des médias israéliens, tous les responsables israéliens de la sécurité étaient en faveur d’une autorisation du transfert, y compris Tsahal, le Mossad, le Shin Bet et le Conseil de sécurité nationale.

Affrontements entre Palestiniens et forces de sécurité israélienne à la frontière de Gaza, le 11 janvier 2019. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)

Lors de la rencontre, des responsables ont souligné que c’était le groupe terroriste du Jihad islamique, et non pas le Hamas, qui se cachait derrière les attaques sur des soldats israéliens. Et même si la riposte israélienne avait tué un combattant du Hamas, le groupe terroriste qui contrôle Gaza n’avait pas répliqué.

Tard mercredi, des médias israéliens ont annoncé que le cabinet de sécurité avait voté l’autorisation du transfert avant le week-end, selon des responsables.

Pourtant, d’autres officiels israéliens ont déclaré qu’aucune décision finale n’avait été prise.

Regain de tensions en Syrie

Dimanche, Israël a mené une rare frappe aérienne en pleine journée sur des cibles iraniennes en Syrie. En riposte, l’Iran a tiré un missile sol-sol sur le plateau du Golan. Le missile aurait été intercepté par le système de défense du Dôme de fer au-dessus de la station de ski du Mont Hermon, selon l’armée israélienne.

Quelques heures plus tard, tôt lundi matin, l’armée de l’air israélienne a lancé des frappes de représailles sur des cibles iraniennes à proximité de Damas et sur des batteries de défense aérienne syriennes qui avaient ouvert le feu sur les avions de chasse israéliens, a déclaré l’armée.

21 personnes ont été tuées dans les raids israéliens menés tôt lundi en Syrie. 12 d’entre elles étaient des combattants iraniens, selon un site de veille de la guerre syrienne basé en Grande-Bretagne.

Une batterie mobile anti-aérienne syrienne vue par une caméra d’un missile israélien entrant, le 21 janvier 2019. (Crédit : armée israélienne)

S’exprimant au Conseil de sécurité des Nations unies après les frappes aériennes israéliennes, l’ambassadeur syrien Bashar Jaafari a déclaré qu’Israël n’était capable d’agir librement en Syrie uniquement parce qu’il avait le soutien des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France au Conseil de sécurité.

Sana, un agence de presse syrienne, a repris les propos de Jaafari, dans lesquels il déclarait que si le Conseil de sécurité des Nations unies ne prenait pas de mesures pour arrêter Israël, la « Syrie utiliserait son droit légitime à l’autodéfense et répondrait à l’agression israélienne sur l’aéroport international de Damas de la même manière contre l’aéroport de Tel Aviv ».

« N’est-il pas temps pour le Conseil de sécurité des Nations unies de mettre un terme aux agressions répétées sur le territoire de la République arabe syrienne ? », a déclaré Jaafari.

Si Israël a visé, à de nombreuses reprises, des cibles à l’intérieur de la Syrie au cours des récentes années afin d’empêcher les transferts d’armes vers le Hezbollah et l’ancrage militaire de l’Iran, la Syrie a rarement riposté au-delà de tirs de missiles de défense anti-aérienne.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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