Des images-satellite montrent les dégâts à l’aéroport de Damas après les frappes
Des entrepôts et des systèmes radars ont été endommagés par les frappes israéliennes, qui auraient fait 21 morts
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
![Des images satellites des dégâts causés à l'aéroport international de Damas après une frappe attribuée à Israël, le 22 janvier 2019. (Crédit: ImageSat) Des images satellites des dégâts causés à l'aéroport international de Damas après une frappe attribuée à Israël, le 22 janvier 2019. (Crédit: ImageSat)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2019/01/general-640x400.png)
Une entreprise israélienne a diffusé mardi des images-satellite révélant les dégâts causés à l’aéroport international de Damas par les frappes aériennes israéliennes de dimanche et lundi.
Dimanche, Israël aurait mené une rare frappe en plein jour contre des sites iraniens en Syrie. L’Iran a riposté en envoyant un missile sol-sol sur le nord du plateau du Golan, lequel a été intercepté au-dessus de la station de ski du Hermon (qui a rouvert mardi) par le système de défense Dôme de fer, selon l’armée israélienne.
Quelques heures plus tard, lundi matin à l’aube, l’aviation israélienne a lancé des frappes de représailles contre des sites iraniens près de Damas et sur les batteries de défense syriennes qui avaient tiré sur les avions de chasse israéliens, a indiqué l’armée.
Les photos publiées par ImageSat mardi montrent que les entrepôts et les systèmes de radar de l’aéroport syrien ont été détruits par ces frappes.
Before, during and after: #Pantsir (SA-22) strike in #Damascus #International #Airport, #Syria, 20 January 2018. pic.twitter.com/ffpbEXtDZp
— ImageSat Intl. (@ImageSatIntl) January 22, 2019
Vingt-et-une personnes ont été tuées par les frappes de représailles israéliennes, dont 12 membres des Gardiens de la révolution iranienne, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) mardi.
L’OSDH, basé en Grande-Bretagne, avait initialement fait état de 11 morts. Mais il a indiqué mardi que le bilan était finalement de 21 morts, ce qui en fait la frappe israélienne la plus meurtrière en Syrie jusqu’à présent.
Selon l’OSDH, 12 d’entre eux étaient des membres de l’organisation paramilitaire iranienne des Corps des Gardiens de la révolution islamique ; 6 étaient des combattants militaires syriens et les trois autres, des ressortissants étrangers, non-syriens.
![](https://static.timesofisrael.com/fr/uploads/2019/01/antiaircraft-400x250.jpg)
L’armée a déclaré lundi que le lancement du missile par les troupes iraniennes sur le Golan était une attaque « préméditée », destinée à dissuader Israël de mener des frappes aériennes contre les soldats de la République islamique et ses alliés en Syrie.
Lundi, l’armée israélienne était en état d’alerte maximale dans le nord.
Le porte-parole de l’armée Jonathan Conricus a déclaré que les trois ripostes avaient détruit plusieurs sites du renseignement iranien, des bases d’entraînement et des caches d’armes de la force Al-Qods, l’aile militaire du Corps des Gardiens de la révolution islamique.
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Selon Conricus, l’une des cibles des raids était « l’entrepôt principal de la force Al-Qods ».
Lundi matin, l’armée a également diffusé des vidéos de ses frappes aériennes en Syrie, notamment sur les réseaux sociaux.
תיעוד מתוך תקיפת חלק מסוללות ההגנה האווירית הסוריות לאחר שביצעו ירי הלילה: pic.twitter.com/E6bhJ9bDw7
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) January 21, 2019
Selon Conricus, la frappe de représailles iranienne qui visait le plateau du Golan n’était « pas une réaction instantanée », mais a été planifiée il y a des mois, selon des renseignements obtenus par l’armée israélienne.
« Nous comprenons que les Iraniens tentent de changer le contexte et de nous dissuader de notre politique et de notre stratégie de lutte contre les troupes iraniennes en Syrie », a déclaré Conricus. « Ils pensaient qu’ils pouvaient changer les règles du combat. Notre réponse à été plutôt claire et a fait savoir à l’Iran et à la Syrie que notre politique n’avait pas changé ».