Ashish Chaudhary, 25 ans: étudiant népalais qui rêvait de prendre soin de sa famille
Assassiné par des terroristes du Hamas dans le kibboutz Alumim, le 7 octobre
Ashish Chaudhary, 25 ans, un ressortissant népalais qui travaillait au kibboutz Alumim, a été assassiné par des terroristes du Hamas le 7 octobre.
Il était l’un des dix étudiants népalais en agriculture qui ont été massacrés lors de l’assaut du Hamas sur le sud d’Israël.
Selon l’ambassade du pays, 265 étudiants népalais étudiaient en Israël dans le cadre d’un programme de 11 mois intitulé » Learn and Earn » (apprendre et gagner de l’argent). Chaudhary avait récemment obtenu une licence en agriculture à la faculté des sciences agricoles de l’université régionale Far Western.
Son corps a été rapatrié au Népal pour y être enterré le 22 octobre.
Sa famille a confié qu’il avait hâte d’utiliser les compétences acquises en Israël pour monter une entreprise agricole au Népal dès son retour l’année prochaine, afin de subvenir aux besoins de sa famille. Il n’était arrivé en Israël qu’en septembre et travaillait depuis moins d’un mois lorsqu’il a été assassiné.
« Je pensais que ce serait bon pour lui et lui offrirait un avenir brillant », a raconté à l’AFP son père Bejhulal Dangaura, les larmes aux yeux. « »Si j’avais eu connaissance du danger, je l’aurais empêché d’y aller ».
Dangaura a dit avoir travaillé toute sa vie pour pouvoir offrir un meilleur avenir à ses enfants.
« J’ai tout fait pour qu’il ne manque de rien depuis son enfance. Tout le monde aime ses enfants et veut leur offrir une bonne éducation. C’est nous qui l’avons amené là », a ajouté son père. Dangaura avait emprunté des fonds pour envoyer son fils à l’université, en mettant sa maison et son petit magasin en gage.
Sa mort est survenue au moment où « il voulait gagner sa vie et prendre soin de nous », a précisé Dangaura.
Sa sœur, Amrita Devi Dangaura, a déclaré à l’agence de presse : « Il était heureux. Il nourrissait de nombreux rêves… Il me disait toujours : ‘Ne t’inquiète pas, je m’occuperai de tout…’ Nous n’avons plus ni entreprise, ni terre agricole, ni fils. »
Son grand-père, Kanaiyalal Chaudhari, 70 ans, a confié au quotidien The Guardian que son petit-fils avait promis de rentrer chez lui, de se marier et de prendre soin de son grand-père qui l’avait élevé.
« Pourquoi Dieu ne m’a-t-il pas pris en premier ? » s’est-il écrié. « Qui prendra soin de moi dans mes vieux jours ? Petit-fils, pourquoi as-tu quitté ce monde ? »