Attaque contre la Finul: l’Italie accuse le Hezbollah après avoir d’abord désigné Israël
Le ministère italien de la Défense a fait état de "huit roquettes de 107 millimètres ayant touché le quartier général du contingent italien et du secteur ouest de la Finul à Chamaa, dans le sud du Liban" ; l'incident n'a pas fait de blessés
L’Italie a finalement accusé le Hezbollah d’être responsable de tirs de roquettes mardi contre le quartier général du contingent italien de la Mission de maintien de la paix de l’ONU au Liban (Finul), qu’elle avait d’abord imputés à Israël.
Le ministre de la Défense Guido Crosetto avait dénoncé dans l’après-midi depuis Bruxelles « une attaque intolérable », et dit souhaiter le faire savoir à son homologue israélien, Israël Katz.
« J’ai cherché à joindre mon nouveau collègue israélien – je n’y suis pas parvenu – pour réaffirmer ce que j’avais dit à (son prédécesseur Yoav) Gallant, à savoir que les bases de la Finul sont des bases représentant la mission internationale de l’ONU mais qui sont aussi (issues) de pays amis d’Israël », avait déclaré le ministre.
Or selon une source du ministère à l’AFP, « le ministre disposait d’informations partielles » à ce moment-là. « Le Hezbollah est responsable de l’attaque », a ajouté cette source.
Dans un premier communiqué, le ministère italien de la Défense a fait état de « huit roquettes de 107 millimètres ayant touché le quartier général du contingent italien et du secteur ouest de la Finul à Chamaa, dans le sud du Liban », sans attribuer la responsabilité des tirs.
Les projectiles sont tombés sur des « zones de plein air et sur l’entrepôt de pièces détachées où ne se trouvait aucun soldat ». L’incident n’a pas fait de blessés mais « cinq militaires italiens ont été placés en observation à l’infirmerie de la base », a précisé le ministère.
« Des investigations sont en cours pour déterminer le point de départ des tirs et identifier les responsables », selon le communiqué.
Plus de 10 000 Casques bleus de la Finul sont stationnés dans le sud du Liban depuis 1978 pour faire tampon avec Israël, chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l’ONU entre les deux pays.
L’Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l’ONU), devant l’Espagne (676), la France (673) et l’Irlande (370).