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Bennett aborde les élections « avec plus de sagesse et d’humilité »

Sa partenaire à la tête de HaYamin Hadash dit vouloir "prendre quelques jours pour y réfléchir et décider" de son avenir politique, sur fond de rumeurs d'alliances et de fusions

La ministre de l'Éducation, Naftali Bennett, prend la parole lors d'une conférence sur l'éducation à Ramat Gan, le 15 novembre 2018. (Crédit : Miriam Alster / Flash90)
La ministre de l'Éducation, Naftali Bennett, prend la parole lors d'une conférence sur l'éducation à Ramat Gan, le 15 novembre 2018. (Crédit : Miriam Alster / Flash90)

Quelques heures après avoir été limogé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de l’Education Naftali Bennett a promis de se présenter aux élections du 17 septembre à la tête du parti HaYamin HaHadash, qu’il a formé avec Ayelet Shaked et qui n’a pas dépassé le seuil électoral lors du scrutin du 9 avril.

Devant sa maison de Raanana, Bennett a déclaré aux journalistes que si les nouvelles élections ne sont « pas une bonne chose », elles offrent « une opportunité pour que nous abordions les choses avec davantage de sagesse, de sérieux, d’humilité. Cela vaut aussi  pour moi ».

Bennett a déclaré que son parti présenterait un programme qui « unit tous les segments de la nation : religieux et laïcs ».

Dans une apparente pique à Netanyahu, Bennett a déclaré que si HaYamin HaHadash « ne compromettra ni ne cédera sur ses positions », il « ne se préoccupera pas de se battre avec la gauche ».

Dans une rencontre avec les activistes de la ville de Tel Mond dimanche Shaked, aux côtés de Bennett, a déclaré qu’elle avait besoin de quelques jours supplémentaires pour décider de la marche à suivre.

La ministre de la Justice Ayelet Shaked écoute le rapport annuel du contrôleur de l’Etat au ministère de la Justice de Jérusalem, le 24 mars 2019. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

« J’ai dit à Naftali et à mes proches : je veux prendre quelques jours pour y réfléchir et décider exactement ce que je veux faire et ce qui est la bonne chose à faire ».

Plus tôt dans la journée, Netanyahu a limogé Bennett et Shaked dans le cadre du remaniement ministériel de son gouvernement intérimaire, alors qu’il se prépare aux élections de septembre.

Des responsables ont déclaré aux médias israéliens qu’ils ont été écartés parce qu’ils ne pouvaient pas rester à des postes aussi « sensibles » pendant six mois après avoir échoué à se faire réélire par le public. Toutefois, cette décision a été largement perçue comme visant à empêcher les ministres de la droite, jadis populaires, d’utiliser leurs fonctions pour renforcer leurs campagnes en vue du vote de l’automne.

L’idée que Shaked rejoigne Bennett à la direction de HaYamin HaHadash a semblé revenir sur le tapis dimanche après que Netanyahu a écarté l’idée de lui réserver une place sur la liste du Likud.

L’échec essuyé par HaYamin HaHadash aux élections d’avril – il a manqué
1 500 voix au parti pour dépasser le seuil électoral et remporter les 4 sièges nécessaires pour intégrer le Parlement – a éjecté Bennett et Shaked de l’arène politique, mais l’incapacité du Likud à former une coalition la semaine dernière et l’annonce de nouvelles élections en septembre, a permis de relancer les dés.

Shaked aurait cherché à obtenir une place sur la liste du Likud – le parti ne réorganisera pas de primaires même si Netanyahu peut bloquer certaines places – mais les médias israéliens ont indiqué que Netanyahu avait écarté cette idée, probablement sous la pression exercée par sa femme.

HaYamin HaHadash serait alors la plateforme la plus logique pour Shaked, notamment sur fond de négociations sur une possible fusion avec l’Union des partis de droite.

Bezalel Smotrich, de l’Union des partis de droite a appelé tous les partis à la droite du Likud, « à présenter un seul cadre politique aux élections » – bien qu’il semblait exclure Avigdor Liberman, de Yisrael Beytenu.

S’exprimant au micro de la radio militaire, Smotrich a appelé à une fusion mais a rejeté une information diffusée par la station de radio qui suggérait que Shaked pouvait être mobilisée dans le cadre d’une telle alliance.

Ayelet Shaked et Bezalel Smotrich à une commission parlementaire à la Knesset, le 9 juin 2017 (Crédit ; Yonatan Sindel/Flash90)

Shaked a « abandonné, divisé, écrasé et fait une erreur qui a envoyé le pays dans un tourbillon. Tu veux revenir ? Nous pouvons certainement l’envisager, mais je ne pense pas qu’il y ait une raison que vous soyez numéro un », a-t-il dit.

Shaked et l’ancien chef de HaBayit HaYehudi ont quitté le parti avant les élections du 9 avril pour former HaYamin HaTorah.

HaBayit HaYehudi, y compris la faction de l’Union nationale de Smotrich, a ensuite fusionné avec le parti d’extrême-droite Otzma Yehudit pour créer l’Union des partis de droite, qui a remporté 5 sièges sur 120 aux dernières élections.

Smotrich a accusé HaYamin HaHadash de prendre « un pari dangereux » en se présentant séparément aux élections d’avril et de « faire perdre des votes à la droite ».

Les médias ont indiqué vendredi que Bennett espérait conclure une alliance avec les petits partis en amont des élections.

Le politicien d’extrême droite et chef du parti pro-cannabis aux accents libertaires Zehut, Moshe Feiglin, a confirmé avoir rencontré samedi le leader de HaYamin HaHadash, Naftali Bennett, pour évoquer une éventuelle coopération lors de la prochaine campagne électorale.

Le leader du parti Zehut Moshe Feiglin au marché Mahane Yehuda pendant la campagne électorale, le 4 avril 2019 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Pendant un moment, l’ascension du parti Zehut de Feiglin avait fait figure de conte de fées pendant la campagne électorale, après des années d’errance sur la scène politique. Les premiers sondages avaient ignoré la formation mais, son positionnement sur le cannabis ayant pris une place centrale de son programme, Zehut avait petit à petit gagné en popularité, et les derniers sondages d’opinion lui avaient prédit, avant le scrutin, jusqu’à quatre à sept sièges.

Toutefois, la formation avait finalement échoué à franchir le seuil électoral fixé à 3,25 %, remportant 2,73 % des suffrages le 9 avril, avec 117 587 voix.

« Cette rencontre a été longue et positive et il apparaît de manière certaine que nous avons des bases pour examiner davantage la possibilité d’une coopération lors des prochaines élections », a écrit Feiglin sur sa page Facebook.

Marissa Newman a contribué à cet article.

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