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Elections : Feiglin confirme avoir rencontré Bennett pour parler de coopération

Le chef du parti Zehut a déclaré avoir eu un entretien "long et positif" avec le leader de HaYamin HaHadash sur une éventuelle coopération, réclamant de nouvelles alliances

Le leader du parti Zehut Moshe Feiglin lors d'un événement durant Pessah à Tel Aviv, le 14 avril 2019. (Crédit : Flash90)
Le leader du parti Zehut Moshe Feiglin lors d'un événement durant Pessah à Tel Aviv, le 14 avril 2019. (Crédit : Flash90)

Le politicien d’extrême droite et chef du parti pro-cannabis aux accents libertaires Zehut, Moshe Feiglin, a confirmé avoir rencontré samedi le leader de HaYamin HaHadash, Naftali Bennett, pour évoquer une éventuelle coopération lors de la prochaine campagne électorale.

Les deux partis avaient échoué à franchir le seuil électoral pour intégrer la 21e Knesset lors des élections parlementaires du 9 avril. Ils chercheraient à faire leur retour politique lors du scrutin du 17 septembre, à la suite de la dissolution du Parlement votée mercredi.

« Cette rencontre a été longue et positive et il apparaît de manière certaine que nous avons des bases pour examiner davantage la possibilité d’une coopération lors des prochaines élections », a écrit Feiglin sur sa page Facebook.

« Après la défaite électorale et à la lumière des leçons que nous avons tirées, il nous semble important de souligner que le parti Zehut est ouvert à des alliances politiques. Mais ces liens ne pourront être établis qu’avec des formations qui partagent les mêmes valeurs que les nôtres », a-t-il ajouté.

Il a expliqué que sa campagne récente avait créé un nouveau mouvement politique en Israël qu’il a qualifié de « camp de la liberté » et a appelé à une plus grande collaboration entre les acteurs politiques qui partagent les mêmes valeurs.

« Cent-vingt-mille citoyens israéliens ont voté en faveur d’une idée de liberté construite sur la base du judaïsme », a écrit Feiglin. « Zehut continuera à agir pour prôner la liberté personnelle et les initiatives visant à renforcer l’identité juive et les valeurs nationales ».

« Nous appelons toutes les entités politiques qui se considèrent comme faisant partie du camp de la liberté à mettre de côté leurs considérations personnelles et à se joindre à un bloc technique qui se présentera sur une liste unie lors des prochaines élections », a-t-il poursuivi.

Il a ensuite appelé à la tenue de primaires ouvertes à tous les membres du public israélien pour déterminer qui prendrait la tête du « camp de la liberté » lors du scrutin du 17 septembre. Il a demandé à Bennett et à la codirigeante populaire de HaYamin HaHadash Ayelet Shaked d’y prendre part.

La ministre de la Justice Ayelet Shaked, à gauche, et le ministre de l’Education Naftali Bennett lors de l’annonce de leur nouvelle formation HaYamin HAHadash au cours d’une conférence de presse à Tel Aviv, le 29 décembre 2018 (Crédit : Yossi Zeliger/Flash90)

Des informations transmises vendredi ont laissé entendre que Bennett prévoyait de tenter un retour en politique et qu’il s’efforçait de persuader plusieurs petits partis de droite, et notamment la formation d’extrême droite Otzma Yehudit, de se présenter sur une liste commune au mois de septembre.

Il n’a pas été confirmé que Shaked qui, aux côtés de Bennett, avait quitté HaBayit HaYehudi pour créer HaYamin HaHadash avant les précédentes élections, allait se séparer de son partenaire politique de longue date.

Samedi, la Treizième chaîne a fait savoir que le Premier ministre Benjamin Netanyahu réfléchissait à renvoyer Bennett et Shaked de son cabinet par intérim pour les remplacer par des membres de son propre parti en préparation du prochain vote.

Depuis leur échec lors du dernier scrutin, les deux politiciens ne font plus partie de la Knesset mais sont restés au cabinet. Bennett y occupe le poste de ministre de l’Education et Shaked, celui de la Justice.

Pendant un moment, l’ascension du parti Zehut de Feiglin avait fait figure de conte de fées pendant la campagne électorale, après des années d’errance sur la scène politique. Les premiers sondages avaient ignoré la formation mais, son positionnement sur le cannabis ayant pris une place centrale de son programme, Zehut avait petit à petit gagné en popularité, et les derniers sondages d’opinion lui avaient prédit, avant le scrutin, jusqu’à quatre à sept sièges.

Toutefois, la formation avait finalement échoué à franchir le seuil électoral fixé à 3,25 %, remportant 2,73 % des suffrages le 9 avril, avec 117 587 voix.

Zehut avait présenté un projet important visant à mettre un terme « à la persécution des usagers du cannabis », par le biais d’une « légalisation entière et régulée du cannabis sur la base des restrictions imposées à la vente d’alcool et celles déjà en vigueur là où le cannabis est légal ».

Feiglin avait également cherché à mettre en avant d’autres politiques nationales libertaires, notamment un programme anti-syndicaliste, défendant les droits des animaux et l’économie de libre-échange.

Dans l’espoir d’optimiser sa popularité, Feiglin avait majoritairement minimisé ses positionnements nationalistes radicaux et religieux d’extrême droite – même s’ils ont été présentés dans leur intégralité dans un manifeste best-seller de 344 pages – préférant favoriser son message de liberté personnelle.

Le chef de Zehut Moshe Feiglin rencontre des électeurs potentiels à Jérusalem, le 13 mars 2019 (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

Jeudi matin, quelques heures après le vote de dissolution de la Knesset, qui a également fixé l’organisation de nouvelles élections le 17 septembre prochain, après une impasse dans les négociations de coalition, Feiglin avait réalisé une série d’interviews pour faire part de sa volonté de se porter à nouveau candidat.

Expliquant que le programme de Zehut resterait le même, il a affirmé que le parti mettrait en œuvre une stratégie différente après avoir tiré les conclusions de son échec antérieur.

Feiglin a déclaré qu’il s’ouvrirait à la collaboration et à l’union des forces de Zehut avec d’autres mouvements pour augmenter ses chances de franchir le seuil électoral.

« Lors de ce scrutin, nous allons réfléchir à des fusions avec d’autres partis de droite », a-t-il ainsi confié à la Treizième chaîne. « Nous sommes ouverts aux fusions ».

A part cela, Feiglin a noté que le principal changement qui interviendrait serait que contrairement à la campagne précédente – au cours de laquelle il s’était refusé à soutenir Netanyahu au poste de Premier ministre, expliquant qu’il rejoindrait tout gouvernement prêt à accepter ses demandes – Zehut s’engagerait cette fois-ci à établir clairement son identité de parti de droite.

Dans une vidéo publiée mercredi soir sur un réseau social, avant le vote à la Knesset, Feiglin a indiqué qu’il ne recommanderait aucune personnalité de gauche au poste de Premier ministre.

Il s’est également engagé à se montrer « plus humble ».

« Nous voulons toujours que le cannabis soit légalisé mais désormais, nous afficherons une certaine humilité et n’imposerons pas de conditions », a-t-il ajouté, faisant référence à sa demande clé soumise lors du précédent scrutin.

« Le programme politique est le même, les principes sont les mêmes mais le style sera différent et beaucoup plus humble », a déclaré Feiglin au micro de la radio militaire.

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