Berlin dénonce les propos de Sean Spicer sur Assad et Hitler
Un porte-parole du Premier ministre israélien a refusé mercredi de commenter les dernières déclarations du porte-parole de la Maison Blanche

La chancellerie allemande a dénoncé mercredi la comparaison faite par le porte-parole de la Maison Blanche entre le président syrien Bachar al-Assad et Adolf Hitler.
« Chaque comparaison de situations actuelles avec les crimes du national-socialisme ne mène à rien de bon », a déclaré, lors d’une conférence de presse, Steffen Seibert, le porte-parole d’Angela Merkel.
Sean Spicer, porte-parole de la présidence américaine, a provoqué une controverse mardi en déclarant lors d’un point de presse : « Pendant la Seconde guerre mondiale, on n’a pas utilisé d’armes chimiques. Une personne aussi abjecte qu’Hitler n’est même pas tombée aussi bas que d’utiliser des armes chimiques ».
Devant le tollé provoqué par ses déclarations, il s’est excusé plus tard sur CNN et a admis avoir « fait par erreur un commentaire inapproprié et manquant de sensibilité au sujet de l’Holocauste ».
Le mémorial de Yad Vashem a invité le porte-parole à consulter son site Internet.
Dans une rare condamnation de l’administration américaine de la part des Israéliens, le ministre des Renseignements Yisraël Katz a dénoncé vivement les déclarations faites mercredi par le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer qui a affirmé qu’Adolf Hitler n’avait jamais utilisé d’armes chimiques, les qualifiant de « graves et scandaleuses ». Il a toutefois accepté les excuses présentées par le porte-parole américain.
Le député de l’Union sioniste Erel Margalit a appelé le gouvernement à « rompre le silence » et à condamner officiellement les déclarations de Spicer.
« Je m’inquiète de l’influence problématique de certains acteurs qui sont entrés récemment à la Maison Blanche et en particulier, des négationnistes de l’Holocauste », a établi Margalit dans un communiqué.
Un porte-parole du Premier ministre israélien a refusé mercredi de commenter les dernières déclarations de Spicer.
Mark Zell, avocat à la tête de la branche du Parti républicain en Israël, a déclaré à la radio militaire que cette levée de boucliers était « exagérée. »