Célébrez Hanoukka en grandes pompes à travers Israël
Il y aura plus qu'assez de spectacles, d'expositions, de projections et de concerts pour tenir 8 jours, du festival EclectiQueer aux visites de musées
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »
Les festivités de la fête des lumières de Hanoukka, les latkes, les beignets à la confiture et des cadeaux (pour certains) font leur grand retour depuis la fin des restrictions pandémiques. Israël s’est préparé aux célébrations avec des cérémonies d’allumage de bougies, des spectacles et d’autres festivités, pour vous faire bouger et brûler les calories ingurgitées.
Bébé, c’est la folie
Au centre LGBTQ de Tel Aviv-Jaffa, on entame la saison des fêtes avec le festival EclectiQueer – une semaine d’art et de culture – à partir du vendredi 16 décembre, lors de laquelle sont organisés des événements tout au long de Hanoukka.
La Winter Pride, la sœur de la Gay Pride qui a lieu chaque année en juin à Tel Aviv, est également prévue.
« Nous vous invitons tous à voir qui nous sommes », a déclaré Adam Amit Cohen-Avni, qui dirige les activités culturelles du centre LGBTQ. « Je pense que la plupart des Israéliens ne connaissent, en réalité, que ce qu’ils voient sur Netflix. Ils ne sont pas intéressés par la connaissance de l’histoire des queers parce qu’elle ne les touche pas. »
La Winter Pride comprendra un certain nombre de spectacles et d’événements, comme Eid Al Banat, un spectacle réservé aux femmes au Zappa Tel Aviv, animé par l’actrice Chen Amsalem Zaguri en presence des chanteuses Miri Mesika et Echo, de la comique Orna Banai et de la poète Mika Ben Shaul.
Une autre nuit de la Winter Pride sera consacrée à l’allumage de bougies de Hanoukka et à un toast à la communauté trans de Tel Aviv, tandis que la nuit du vendredi 16 décembre sera consacrée à la fête au club Kuli Alma.
Les festivités de la Winter Pride culmineront avec un grand final le 24 décembre sur la scène de l’Habima, baptisé FestiQueer, une adaptation du célèbre spectacle pour enfants FestiGal, mais avec des personnages et des figures familiers au monde LGBTQ.
La Winter Pride ne s’adresse pas uniquement aux membres de la communauté LGBTQ, mais vise plutôt à montrer des exemples de la culture queer sur des scènes bien connues de Tel Aviv afin de toucher un public plus large, a expliqué Cohen-Avni.
« Les Gay pride d’été sont une merveille », a déclaré Ruby Magen, directeur du centre LGBTQ. « Nous sommes sur des chars ; c’est énorme et incroyable. C’est ce que les gens voient, mais lors de la Winter Pride, les gens pourront voir beaucoup plus. »
Mettre la puce à l’oreille
Si vous souhaitez assister à une célébration beaucoup plus tranquille, allez voir Urban Block Gardens, une exposition qui ouvrira fin décembre au centre d’urbanisme, d’architecture et de conservation Liebling Haus, et qui se penche sur les recherches concernant l’aménagement de Tel Aviv et de ses jardins, créés il y a 100 ans par le biologiste et urbaniste britannique, Sir Patrick Geddes.
Avant l’ouverture de l’exposition, le projet Broderie accueillera des événements autour du jardin de Ruth pendant Hanoukka. Ce coin de nature urbaine bien ombragé près du centre Dizengoff, conçu par Geddes, dispose d’une aire de jeux, de nombreux bancs et d’un petit kiosque où l’on peut savourer une bonne tasse de café.
Deux artistes locaux animeront des conversations et des ateliers de broderie chaque jour, du 18 au 22 décembre, les horaires étant indiqués sur le site web de la Liebling Haus.
La pièce de broderie finale sera accrochée dans l’exposition Urban Block Gardens, qui ouvrira ses portes le 29 décembre.
Vous voulez d’autres options ?
Faites une pause
Le Yaacov Agam Museum de Rishon Lezion propose six jours d’activités pour les enfants dans ses environs colorés, notamment des visites à la lampe torche et des spectacles musicaux.
C’est également le moment idéal pour visiter l’un des 200 sites historiques du pays qui retracent l’Histoire d’Israël.
Il y aura des feux de camp de Hanoukka sur plusieurs sites, des visites nocturnes à Nahalal, des ateliers à Beit Shean, des promenades en tracteur à Ein Shemer, des chants de Hanoukka à la moshava Kinneret et au moins une douzaine d’autres options à travers le pays. Consultez le site web de Shimur (en hébreu) pour plus d’informations.
Battre un record de briques
Admirez la tentative de la boutique officielle LEGO du centre Dizengoff de battre le Guinness des records de la plus grande menorah de Hanoukka faite en Lego. Le candélabre de quatre mètres de haut et de large, connu en Israël sous le nom de hanoukkiya, a été planifié sur plusieurs semaines et construit en deux jours par des experts en Lego avec 130 000 pièces et sans une seule goutte de colle, a rapporté le personnel du magasin LEGO.
La menorah en Lego sera utilisée l’allumage des bougies tous les soirs de Hanoukka. Le public est invité à construire ses propres menorot et toupies – ou dreidels – en Lego à la maison et à les apporter au magasin du centre Dizengoff le 20 décembre à 16 heures pour participer à un concours et tenter de gagner des prix.
Le temps des écrans
Il y a de nombreux films à voir pendant les huit jours de vacances, quel que soit l’âge ou les centres d’intérêts de chacun. La cinémathèque de Jérusalem organise l’édition 2022 du festival du Film Juif de Jérusalem, du 17 au 22 décembre, lors duquel seront projetés de nombreux films internationaux et israéliens, ainsi que des documentaires, des portraits juifs et autres projections spéciales.
Des événements spéciaux sont également prévus pendant le festival, créés à partir des archives numériques audiovisuelles de la Cinémathèque, qui regroupent 120 ans d’Histoire et des milliers d’heures de cinéma israélien et local, divisés en vues historiques et artistiques.
L’exposition « Not Just Food » présente des œuvres tirées des archives qui racontent l’histoire de l’obsession culinaire d’Israël. Des visites guidées sont organisées pendant deux des soirées du festival, avec la participation de chercheurs, de chefs et d’experts culinaires. Inscrivez-vous à l’une des visites guidées et dégustations des 19 et 20 décembre, prévues à 19 heures.
« Ultra-Orthodox Life in the Holy Land », basé sur une sélection de films uniques documentant la vie dans les années 1930 en Israël et en Pologne, avant la création de l’État d’Israël, sera projeté le 18 décembre aux Archives.
Le 22 décembre, « Mariage à Jérusalem et son évolution » comprendra une projection de l’édition numérique remasterisée du film de dix minutes du cinéaste Renen Schorr sur la cérémonie de mariage religieux de 1985 entre le fils d’Uri et Elisa Zohar et la fille d’Arik et Alon Einstein, avec une conversation entre Schorr, le directeur de la photographie Shmuel Calderon et la cinéaste ultra-orthodoxe Rama Burshtein.
Pour plus d’informations et pour obtenir des billets, rendez-vous sur le site web de la Cinémathèque de Jérusalem.
À la recherche d’un film pour les enfants ? Rendez-vous à la Cinémathèque de Tel Aviv et au 18e Festival du film pour enfants de Tel Aviv, où seront projetés des dizaines de films sous-titrés – ou doublés – des classiques et des œuvres contemporaines, des courts métrages et des films pour les tout-petits.
Du 20 au 24 décembre, les cinéphiles en herbe pourront tout voir, du « Voyage sur la lune » de Georges Méliès (1902) au film d’aventure fantastique « Hugo » (2011), en passant par le film familial « Bigman » des Pays-Bas, « Le nid de tigre » d’Italie, l’aventure de science-fiction « Captain Nova » et le film familial fantastique finlandais « Super Furball », entre autres.
Les billets coûtent entre 30 et 40 shekels et inclus des spectacles et des activités dans le hall de la Cinémathèque de Tel Aviv.
Misez sur Nissim Black
Aucune envie de sortir de chez vous ? Faites la fête à la maison avec le rappeur juif orthodoxe Nissim Baruch Black et sa dernière vidéo, « Victory ». Le clip met en scène Black s’entraînant pour un match de boxe, censé incarner l’esprit combatif des Maccabées.
« Avec ‘Victory’, j’ai essayé de rapprocher le miracle de Hanoukka de l’individu », a déclaré Nissim Black, dont la vidéo a été parrainée par les Amis américains de l’Orchestre philharmonique d’Israël, avec lesquels il prévoit de jouer la chanson en direct et de l’enregistrer.
« Souvent, les fêtes juives commémorent ce qui est arrivé dans le passé de nos ancêtres. Le fait d’appeler le miracle de Hanoukka ‘une victoire’, le rend plus proche de nous, comme il se doit. »