Charges retenues contre un homme ayant nié la Shoah pendant la visite d’un camp
Le suspect, un partisan présumé de l'AfD, n'est pas le seul à avoir tenu des propos niant l'existence de chambres à gaz à Sachsenhausen
Des charges ont été retenues contre un citoyen allemand qui aurait plusieurs fois interrompu une visite guidée du camp de concentration de Sachsenhausen par des « propos antisémites et historiquement insoutenables », selon les termes d’une porte-parole du gouvernement fédéral.
D’après la Deutsche Welle, l’homme a visité le site en juillet dernier et constamment perturbé la visite par des remarques négationnistes.
Plusieurs personnes venues de Bade-Wurtemberg ont tenu des propos similaires pendant la visite, mais seul lui risque une inculpation.
La chaîne allemande a rapporté que l’homme, qui serait affilié au parti d’extrême droite AfD, est accusé de discours haineux et d’avoir « troublé le repos des morts ».
Nier l’existence de la Shoah est illégal en Allemagne.
Situé à une trentaine de kilomètres au nord de Berlin, le camp de Sachsenhausen a été établi en 1936 et se trouvait au centre d’un réseau de 61 camps de travail forcé satellites. D’après Yad Vashem, le camp était doté d’une chambre à gaz, rarement utilisée, la plupart des victimes ayant été fusillées, dont 13 à 18 000 prisonniers de guerre soviétiques.
Des Juifs, des prisonniers politiques, des tziganes et des membres de la communauté LGBT y étaient internés. Yad Vashem estime que 200 000 personnes environ sont passées par le camp et que 30 000 d’entre elles y auraient péri (en plus des prisonniers soviétiques).
Le camp a également été le théâtre d’effroyables expériences médicales.