Israël en guerre - Jour 649

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Analyse

Cinq points à retenir sur la guerre entre Israël et l’Iran

Alors qu'Israël est bombardé par des missiles iraniens et que le nombre de morts et de blessés augmente, la vie quotidienne est pratiquement paralysée ; voici ce qu'il faut savoir

Les forces de sécurité et de secours israéliennes sur les lieux où un missile balistique iranien a frappé un immeuble, à Rehovot, le 15 juin 2025. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)
Les forces de sécurité et de secours israéliennes sur les lieux où un missile balistique iranien a frappé un immeuble, à Rehovot, le 15 juin 2025. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Aux premières heures de vendredi, Israël a lancé l’Opération « Rising Lion » – des frappes préventives contre l’Iran et son programme nucléaire.

En quelques heures, le régime iranien a riposté par des salves de missiles et de drones.

Ces quatre derniers jours, Israël a été frappé à plusieurs reprises et a vu le nombre de ses victimes augmenter. La vie s’est pratiquement arrêtée afin d’assurer la meilleure protection possible à sa population.

Voici cinq questions clés et leurs réponses :

1. Comment la guerre affecte-t-elle la vie en Israël ?

Depuis vendredi à 3 heures du matin, le Commandement du Front intérieur de l’armée israélienne a publié des directives d’urgence à l’échelle nationale. Tous les rassemblements, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur, ont été interdits. Les lieux de travail et les commerces sont fermés, à l’exception des services essentiels tels que les supermarchés et les pharmacies.

Un missile iranien intercepté dans le ciel de Jérusalem, au petit matin du 15 juin 2025. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Les établissements scolaires, les crèches, les écoles et les universités, et notamment les établissements d’enseignement spécialisé, sont fermés ou fonctionnent à distance. Les examens d’entrée à l’université prévus cette semaine ont été reportés.

De manière sporadique mais répétée, les Israéliens ont reçu l’ordre de rester à proximité des abris anti-bombes, prêts à se mettre à l’abri à tout moment.

Les directives initiales du Commandement du Front intérieur, en vigueur jusqu’à samedi 20 h, ont été prolongées jusqu’à dimanche soir, puis jusqu’à mardi soir. Une nouvelle évaluation de la situation est attendue par la suite.

2. Comment les Israéliens sont-ils alertés en cas d’attaques imminentes ?

Les drones lancés depuis l’Iran peuvent mettre plusieurs heures à atteindre Israël, tandis que les missiles balistiques arrivent généralement en moins de 10 minutes. Grâce à ses capacités de détection avancées, le Commandement du Front intérieur a été en mesure d’émettre des alertes plusieurs minutes à l’avance via son application pour smartphone, disponible sur tous les appareils.

Samedi, le Commandement du Front intérieur a annoncé qu’il commencerait à envoyer des alertes directement sur les téléphones des Israéliens 15 à 30 minutes avant le lancement potentiel de missiles balistiques, grâce à sa capacité à détecter les activités de préparation en Iran.

Les avertissements culminent par des sirènes d’alerte qui retentissent environ 90 secondes avant l’impact.

Les deux types d’alertes ne sont activés que dans les régions jugées à risque.

Les forces de sécurité et de secours israéliennes, sur le site d’un tir de missile balistique iranien, à Bat Yam, le 15 juin 2025. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

3. Est-il possible de voyager vers ou depuis Israël ?

L’espace aérien israélien est fermé aux atterrissages et aux décollages à l’aéroport Ben Gurion depuis vendredi. Il devrait le rester pour l’instant, alors qu’Israël et l’Iran s’affrontent dans une série de frappes aériennes et de tirs de missiles.

Toute annonce concernant sa réouverture sera faite six heures à l’avance, a déclaré dimanche l’Autorité des Aéroports d’Israël (IAA) dans un communiqué.

El Al a annoncé que tous ses vols étaient annulés jusqu’au 17 juin et que des dizaines d’autres le seraient jusqu’au 23 juin.

Le hall des départs vide de l’aéroport Ben Gurion, près de Tel Aviv, après la fermeture de l’espace aérien israélien aux décollages et atterrissages à la suite des frappes contre l’Iran, le 13 juin 2025. (Jack Guez/AFP)

Les postes-frontières terrestres avec la Jordanie et le Sinaï sont ouverts au trafic commercial et aux passagers, y compris le passage de Taba avec l’Égypte et les passages de Rabin et du Jourdain avec la Jordanie (tandis que le passage d’Allenby reste ouvert aux Palestiniens).

Cependant, dimanche, le Conseil de sécurité nationale (NSC) a averti les Israéliens de ne pas tenter de rejoindre Israël par voie terrestre via la Jordanie ou la péninsule égyptienne du Sinaï, invoquant un risque élevé pour les Israéliens dans les pays voisins.

4. Les mandataires de l’Iran dans la région se joignent-ils au combat ?

Le groupe terroriste des Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont lancé vendredi un missile qui a frappé une ville arabe en Cisjordanie, blessant plusieurs personnes.

Un jeune Yéménite porte une maquette de missile lors d’un rassemblement anti-Israël en solidarité avec les Palestiniens et la bande de Gaza, dans la capitale de Sanaa, placée sous le contrôle des Houthis, le 16 mai 2025. (Crédit : Mohammed Huwais/AFP)

Le groupe terroriste a également revendiqué le lancement de deux autres missiles balistiques contre Tel Aviv dimanche matin. Toutefois, des responsables militaires ont déclaré au Times of Israel que l’armée israélienne n’avait connaissance d’aucun tir de missile balistique depuis le Yémen au cours des dernières 24 heures.

Samedi soir, deux roquettes ont été tirées depuis le sud de la bande de Gaza vers le sud d’Israël. Selon Tsahal, ces projectiles ont touché des zones inhabitées et n’ont fait aucun blessé.

Dimanche, le secrétaire général des Brigades du Hezbollah irakien, l’une des plus importantes milices pro-Iran en Irak, a affirmé que « l’Iran n’a besoin du soutien militaire de personne pour dissuader l’entité sioniste. Il dispose de suffisamment de personnel et de capacités pour cela ».

Dans une interview accordée à un média irakien, Abu Hussein al-Hamidawi a déclaré que la milice surveillait la situation.

Concernant le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, un responsable a déclaré vendredi à Reuters que le proxy iranien basé au Liban ne lancerait pas unilatéralement une attaque contre Israël pour soutenir Téhéran.

« Le Hezbollah ne lancera pas sa propre attaque contre Israël en représailles aux frappes israéliennes », a déclaré le responsable.

Selon le média saoudien al-Arabiya, le gouvernement libanais a également informé le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah qu’il ne tolérerait pas que le mandataire iranien se joigne à la riposte de Téhéran contre Israël.

On estimait à un moment donné que le Hezbollah disposait de quelque 150 000 roquettes et missiles prêts à être utilisés contre Israël.

Des musulmans chiites brandissant des banderoles représentant des dirigeants du Hamas et du Hezbollah éliminés par Israël réunis lors d’une manifestation contre la vague de frappes israéliennes contre l’Iran, à Skardu, dans la région montagneuse du Gilgit-Baltistan, au Pakistan, le 13 juin 2025. (Crédit : Manzoor Balti/AFP)

Cherchant à aider son allié, le groupe terroriste palestinien du Hamas, à la suite du pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023 contre le sud d’Israël et de l’incursion terrestre israélienne qui a suivi à Gaza, le Hezbollah a commencé à lancer des roquettes de l’autre côté de la frontière dès le 8 octobre 2023.

Cela a provoqué des frappes aériennes et des bombardements israéliens, et les échanges se sont intensifiés pour dégénérer en une guerre totale en septembre 2024. Israël a infligé de lourds dommages au Hezbollah avant qu’un cessez-le-feu négocié par les États-Unis ne mette fin au conflit en novembre.

À LIRE : Où sont les terroristes mandataires de l’Iran quand il a besoin d’eux ?

5. Combien de temps l’Iran continuera-t-il à frapper Israël ?

Le porte-parole de l’armée israélienne, le brigadier général Effie Defrin, s’exprimant lors d’une conférence de presse, le 15 juin 2025. (Crédit : Capture d’écran/Armée israélienne)

Personne ne le sait, mais de nouvelles attaques de missiles balistiques iraniens contre Israël sont attendues, a déclaré dimanche le porte-parole de l’armée israélienne, le brigadier général Effie Defrin, lors d’une conférence de presse.

« Des jours difficiles nous attendent. Il y aura d’autres tirs et impacts dans les prochains jours », a déclaré Defrin.

Il a également ajouté que l’armée de l’air israélienne « ne cessera pas ses frappes un seul instant ».

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