5 réservistes tués et 19 blessés par une roquette tirée sur les troupes au sud-Liban
Tsahal : le commandant régional de Radwan a été tué lors d'une frappe et des tunnels ont été démolis au sud-Liban ; 3 journalistes de médias pro-Hezbollah éliminés cette nuit
Cinq réservistes de l’armée israélienne ont été tués et 19 soldats ont été blessés au cours de combats dans le sud du Liban dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé Tsahal ce vendredi.
Les réservistes tués sont les suivants :
• Le major (Rés.) Dan Maori, 43 ans, originaire de Beit Yitzhak-Shaar Hefer
• Le capitaine de corvette (Rés.) Alon Safraï, 28 ans, originaire de Jérusalem
• l’adjudant (Rés.) Omri Lotan, 47 ans, originaire de Bat Hefer
• L’adjudant (Rés.) Guy Idan, 51 ans, originaire de Shomrat
• Le sergent-chef (Rés.) Tom Segal, 28 ans, originaire de Ein HaBesor.
Tous servaient dans le 89e bataillon de la 8e brigade du Corps Blindé Mécanisé. Le major Maori était le commandant adjoint du bataillon.
Selon l’enquête initiale de l’armée israélienne, les soldats ont été frappés par une roquette lancée par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah sur un bâtiment situé dans un village du sud du Liban, alors que les troupes recevaient un approvisionnement logistique.
Une salve de roquettes a ainsi été tirée sur le point de rencontre où devait s’effectuer l’approvisionnement en matériel. L’une d’entre elles a touché le bâtiment où se trouvaient les soldats. Des membres du convoi logistique ont également été blessés.
Parmi les 19 blessés, quatre soldats sont dans un état grave.
Les réservistes blessés, ainsi qu’un autre soldat grièvement touché lors des combats dans le sud du Liban vendredi matin, ont été évacués dans des hôpitaux pour y être pris en charge.
Détail tragique, Guy Idan était le cousin de Tsahi Idan, capturé par des terroristes palestiniens du Hamas le 7 octobre 2023 dans sa maison du kibboutz Nahal Oz, après que sa fille aînée, Maayan, 18 ans, a été tuée par balle à travers la porte de leur mamad – abri anti-atomique.
Ayant déjà atteint l’âge où il n’était plus requis pour le service de réserve, Idan s’était porté volontaire sur le champ de bataille.
« Guy ne verra pas Tsahi revenir de sa captivité à Gaza », a déclaré un parent à Ynet.
Au milieu des combats dans le sud du Liban, où les troupes s’efforcent de repousser les terroristes du Hezbollah de la frontière pour assurer le retour en toute sécurité de dizaines de milliers d’Israéliens évacués des communautés du nord, Tsahal a indiqué vendredi que deux tunnels du groupe terroriste chiite libanais ont été récemment démolis par le Corps du Génie Militaire.
Les sites ont été localisés par des réservistes de la Brigade Carmeli.
L’un des tunnels, qui servait de centre de commandement souterrain, était situé à des dizaines de mètres sous un village libanais. L’armée a indiqué que plusieurs terroristes du Hezbollah s’étaient retranchés dans le site et qu’ils ont été éliminés.
Un autre tunnel, découvert par les troupes près de la frontière, servait de dépôt d’armes pour la force dite « d’élite » Radwan du Hezbollah et aurait été utilisé dans le cadre d’une invasion planifiée d’Israël, a souligné Tsahal.
Les deux tunnels ont été démolis.
Par ailleurs, l’armée a déclaré que les réservistes avaient saisi des dizaines d’armes du Hezbollah au cours de leur opération dans le sud du Liban, notamment onze camions remplis de missiles antichars, de rampes de lancement de missiles, de grenades et de fusils d’assaut.
Trois journalistes tués dans une attaque aérienne
Au cours de la nuit, dans le sud-est du Liban, les médias libanais ont annoncé que trois journalistes avaient été tués et plusieurs autres blessés lors d’une frappe aérienne israélienne près de la frontière syrienne, un incident que le ministre de l’Information du pays a qualifié de « crime de guerre ».
Le média pro-Hezbollah Al-Mayadeen a déclaré que le caméraman Ghassan Najar et le technicien de diffusion Mohammed Rida ont été tués, tandis que la chaîne de télévision Al-Manar, affiliée au groupe terroriste chiite libanais, a déclaré que le caméraman Wissam Qassim a été tué lors de la frappe aérienne sur la région de Hasbaya.
Tsahal n’a pas encore réagi.
La frappe a visé un groupe de bungalows à Hasbaya qui avaient été loués par plusieurs médias pour les reporters couvrant les combats entre Israël et le Hezbollah, ont rapporté les médias locaux.
La chaîne d’information locale Al Jadeed a diffusé des images montrant des bâtiments effondrés et des voitures portant la mention « PRESSE », recouvertes de poussière et de gravats.
Des articles d’autres médias, dont Al-Jadeed, Sky News Arabic et Al Jazeera (en anglais), se trouvaient également dans les bungalows au moment où ils ont été frappés.
Le ministre libanais de l’Information, Ziad Makary, a accusé Israël d’avoir délibérément visé les journalistes dans leur sommeil.
« L’ennemi israélien a attendu la pause nocturne des journalistes pour les trahir dans leur sommeil », a-t-il écrit sur le réseau social X. « Il s’agit d’un assassinat, après surveillance et repérage, planifié et conçu à l’avance, car il y avait là 18 journalistes représentant sept institutions médiatiques. C’est un crime de guerre. »
Quelques instants après la frappe, le correspondant d’Al-Manar, Ali Shoeib, connu pour avoir tenté de provoquer les soldats israéliens depuis l’autre côté de la frontière en temps de paix, a été vu dans une vidéo en train de se filmer avec un téléphone portable en disant que le caméraman qui travaillait avec lui depuis des mois avait été tué.
Hasbaya abrite à la fois des chrétiens et des musulmans et n’est pas considérée comme un bastion traditionnel du Hezbollah. Si des attaques ont eu lieu à sa périphérie ces dernières semaines, la frappe survenue aux premières heures du vendredi matin était la première sur la ville elle-même.
« Nous avons entendu l’avion voler très bas – c’est ce qui nous a réveillés – puis nous avons entendu les deux missiles », a déclaré à Reuters Muhammad Farhat, un journaliste du média libanais indépendant Al-Jadeed.
« Cela faisait environ un mois que nous faisions des reportages depuis cet endroit sans que rien ne se passe. Je ne sais même pas comment j’ai pu sortir de sous les décombres », a ajouté Farhat.
L’incident fait suite à une frappe qui avait visé la nuit précédente un bureau utilisé par Al-Mayadeen dans la banlieue sud de Beyrouth.
Tsahal a déclaré vendredi matin, qu’ailleurs au Liban, le commandant de la force d’élite Radwan du Hezbollah dans la région d’Aitaroun, au sud-Liban, avait été tué lors d’une récente frappe aérienne.
Selon l’armée, Abbas Adnan Moslem était responsable de nombreux tirs de roquettes sur des troupes et des villes israéliennes depuis la région d’Aitaroun.
Au total, Tsahal a indiqué avoir frappé quelque 200 cibles du Hezbollah au Liban au cours de la journée écoulée.
De l’autre côté de la frontière, en Syrie, une frappe menée dans la nuit aurait mis hors service un poste-frontière entre le Liban et la Syrie.
Ce point de passage est le deuxième à avoir été touché par une frappe aérienne, après qu’un autre avait été pris pour cible à la fin du mois de septembre. En conséquence, seul un passage officiel entre les deux pays reste opérationnel.
Le ministre libanais des Transports, Ali Hamieh, qui fait parti du Hezbollah, a confirmé que « le point de passage de Qaa a été mis hors service après une frappe israélienne sur le territoire syrien, à des centaines de mètres des gardes-frontières syriens ».
Israël accuse le Hezbollah de faire passer des armes depuis la Syrie par des points de passage terrestres, bien que Tsahal n’ait fait aucun commentaire sur cette frappe spécifique présumée.
Les sirènes d’alerte ont retenti dans les communautés du nord d’Israël vendredi matin, notamment à Césarée, où se trouve la résidence privée du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Tsahal a indiqué qu’un missile avait été lancé depuis le Liban et qu’il avait été intercepté avec succès par les défenses aériennes.
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Lors d’une autre attaque, les sirènes ont été activées dans la région de Haïfa, ainsi qu’à Akko et dans les villes et villages environnants, lorsqu’un barrage de cinq roquettes a été lancé depuis le Liban.
L’armée a précisé que certaines des roquettes ont été interceptées, tandis que d’autres ont frappé des zones ouvertes. Aucun blessé n’a été signalé à la suite des tirs de roquettes.
Un drone ayant pénétré dans l’espace aérien israélien depuis la Syrie a également été abattu par les défenses aériennes au-dessus du plateau du Golan, après avoir déclenché des sirènes dans plusieurs villes du Golan et près de Tibériade.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.
Quelque 60 000 habitants ont été évacués des villes du nord d’Israël, à la frontière libanaise, peu après l’assaut barbare et sadique du Hamas, de crainte que le Hezbollah ne mène une attaque similaire et que le groupe terroriste ne multiplie les tirs de roquettes. Israël s’est engagé à faire revenir ces habitants chez eux en toute sécurité.
Jusqu’à présent, les affrontements au nord ont causé la mort de vingt-neuf civils du côté israélien, ainsi que celle de cinquante-cinq soldats et réservistes de l’armée israélienne.
Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak, et plusieurs attaques ont également eu lieu depuis la Syrie, sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer.
Selon Tsahal, ce bilan inclut au moins 2 000 terroristes du Hezbollah, dont 516 nommément désignés par le groupe terroriste. Face à l’escalade, le Hezbollah semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés.