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Conférence économique USA à Bahreïn : la Jordanie, le Maroc et l’Egypte présents

Trois pays arabes ont rejoint les EAU, le Qatar et l'Arabie saoudite, qui ont confirmé leur présence à la conférence ; pour le roi jordanien, son pays "doit y être"

Le roi de Jordanie Abdallah II, à droite, et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi écoutant leurs hymnes nationaux lors d'une cérémonie d'accueil de ce dernier à l'aéroport international Queen Alia d'Amman, avant des entretiens à la veille du sommet de la Ligue arabe, le 28 mars 2017. (Crédit : AFP/Khalil Mazraawi)
Le roi de Jordanie Abdallah II, à droite, et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi écoutant leurs hymnes nationaux lors d'une cérémonie d'accueil de ce dernier à l'aéroport international Queen Alia d'Amman, avant des entretiens à la veille du sommet de la Ligue arabe, le 28 mars 2017. (Crédit : AFP/Khalil Mazraawi)

La Jordanie, l’Egypte et le Maroc ont informé l’administration américaine qu’ils participeront au sommet économique organisé par les Etats-Unis au Bahreïn, a fait savoir un responsable de l’administration, mardi.

Cette annonce met un terme à des semaines d’incertitude sur la participation de l’Egypte et de la Jordanie – les deux seuls pays du Moyen-Orient avec lesquels Israël a noué des relations diplomatiques – et pourrait également ouvrir la voie à une invitation de l’Etat juif au Bahreïn.

« Le Maroc, la Jordanie et l’Egypte ont indiqué qu’ils seraient là », a confié, sous couvert d’anonymat, un haut responsable américain au Times of Israel.

L’administration Trump et le Bahreïn avaient annoncé, à la mi-mai, qu’ils allaient organiser un sommet économique dans la capitale Manama, les 25 et 26 juin, qui « permettra d’ouvrir les débats sur une vision ambitieuse et réalisable et sur le cadre à créer afin d’assurer un avenir prospère aux Palestiniens et à la région ».

Les responsables américains ont expliqué que la rencontre serait consacrée au volet économique de leur plan de résolution du conflit-israélien, une proposition dont la révélation a été reportée en raison de l’instabilité politique actuelle en Israël.

Les Etats-Unis tentent de susciter le ralliement à sa conférence, qui a été critiquée pour placer apparemment les questions économiques avant la résolution politique du conflit israélo-palestinien.

Les Palestiniens ont fermement rejeté la rencontre. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a indiqué que les responsables de Ramallah ne se rendraient pas au sommet et qu’ils n’accepteraient pas ses conclusions.

Une vue du quartier d’affaires de Manama, la capitale du Bahreïn (Crédit : CC-BY Jayson De Leon/Wikimedia Commons)

« Celui qui voudra résoudre le problème palestinien devra commencer par le problème politique, puis par le problème politique, enfin par le problème politique et là, il pourra évoquer les illusions des milliards qui, dit-on, vont nous être présentés », avait déclaré Abbas fin mai.

Les Emirats arabes unis, le Qatar et l’Arabie saoudite avaient confirmé leur présence à la conférence de Manama au mois de mai.

Israël n’aurait, pour sa part, pas encore reçu d’invitation. Selon des informations israéliennes transmises cette semaine, les responsables américains voulaient déjà pouvoir compter sur une participation suffisante des pays arabes – en particulier celles de l’Egypte et de Jordanie – avant de se tourner vers Israël. Si l’Etat juif devait être invité, il est probable qu’il serait représenté par le ministre des Finances Moshe Kahlon.

Le conseiller à la Maison Blanche Jared Kushner, gendre de Donald Trump et principal architecte de la proposition de paix, aurait déclaré au site d’information palestinien al-Quds dans la matinée de mardi que l’Egypte, la Jordanie et le Maroc prendraient part à la conférence.

Le roi jordanien Abdallah a expliqué mardi que la Jordanie se devait d’assister à l’atelier de travail de Manama, a annoncé un média d’Amman, Ammon News.

« Sa Majesté s’est référée à la nécessité d’être présent lors de la conférence internationale sur la question palestinienne – qu’il s’agisse de celle du Bahreïn ou ailleurs – de manière à ce que nous puissions entendre ce qui y est proposé et avoir précisément connaissance de ce qu’il se passe exactement », a rapporté le site Ammon News, sans attribuer ces propos à une source connue ou non-identifiée.

Le Caire ou Rabat n’ont pas fait de commentaires pour le moment.

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