COVID-19: De hauts-responsables du Hamas placés en quarantaine
27 autres Palestiniens, à Gaza, ont été isolés après avoir côtoyé des malades du coronavirus, a fait savoir le ministère de la Santé dirigé par le groupe terroriste
Le chef des forces de sécurité du groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza, Tawfiq Abu Naim, a été placé en quarantaine après avoir passé du temps aux côtés de deux Palestiniens qui ont été testés positifs au coronavirus au sein de l’enclave côtière, a fait savoir un responsable du gouvernement du territoire dans la journée de dimanche.
Deux Gazaouis de retour du Pakistan ont été contaminés par le COVID-19, a déclaré samedi le vice-ministre de la Santé, Yousef Abu al-Rish.
Abu Naim était présent lorsque les deux Palestiniens contaminés ont été emmenés dans une structure spéciale de quarantaine, a expliqué aux journalistes Salama Maroof, directeur du bureau des médias du gouvernement.
Mahmoud Abu Watfa, adjoint d’Abu Naim, a également été placé à l’isolement, – lui aussi s’étant approché des deux personnes en question.
Abu Naim et Abu Watfa sont deux hauts responsables chargés de superviser les différentes branches des forces de sécurité intérieure à Gaza, dont, entre autres, la police et la défense civile.
En plus de ces deux responsables du Hamas, 27 personnes ayant approché et côtoyé les deux malades ont été mises en quarantaine, a ajouté Ashraf al-Qidra, le porte-parole du ministère de la Santé dirigé par le Hamas, en s’adressant aux journalistes. Il a noté que 19 d’entre elles avaient été testées pour le virus.
Ashraf al-Qidra a précisé que les résultats des tests seraient disponibles dans les prochaines heures.
A Gaza, 1 271 personnes se trouvent actuellement dans les structures de quarantaine, tandis que 2 071 sont en quarantaine chez eux, a indiqué samedi le ministère.
Maroof a ajouté que les deux individus de retour du Pakistan sont dans un « bon » état de santé et n’éprouvent aucun symptôme.
Les experts ont averti qu’une épidémie du virus à Gaza, un territoire densément peuplé, serait catastrophique.
Début mars, Abdelnaser Soboh, chef du bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Gaza, avait déclaré que les infrastructures de santé de l’enclave côtière ne seraient pas en capacité de prendre en charge des centaines ou des milliers de malades atteints par le virus.
« Le système de santé à Gaza est d’ores et déjà peu solide et il fonctionne à peine. Il ne peut pas assumer le fardeau que représenterait un nombre important de cas », avait-il dit au Times of Israel, avertissant qu’un tel scénario pourrait contribuer à son effondrement.
Les hôpitaux, à Gaza, manquent fréquemment de médicaments et d’équipements nécessaires et reposent sur des groupes électrogènes pour maintenir un flux constant d’électricité.
Soboh avait expliqué que les institutions de santé, au sein de l’enclave côtière, disposaient de 2 500 lits et de 50 à 60 respirateurs pour les adultes.