Crypto-devises: Celsius Network suspend un dirigeant faisant l’objet d’une enquête
Un 2e employé a fondé une entreprise avec un homme condamné pour blanchiment d'argent ; l'entreprise de prêt et d'emprunt de crypto-devises est en plein essor

Celsius Network, une plateforme d’emprunt et de prêt de crypto-devises évaluée à un montant de trois milliards de dollars, avait annoncé le mois dernier que l’un de ses cadres se trouvait au cœur d’une enquête menée par la police israélienne. Les investigations ont été placées sous embargo par un magistrat israélien et le Times of Israel n’est pas autorisé à divulguer le nom ou des détails permettant d’identifier la personnalité qui a été mise en cause, ni les accusations lancées à son encontre.
Pour sa part, la compagnie a annoncé avoir suspendu ce responsable en date du 26 novembre.
Le Times of Israel est toutefois en mesure de révéler qu’un autre cadre de la Crypto-Celsius – le nom familier en français qui est donné à cette société – et plus précisément son directeur des revenus, Roni Cohen-Pavon, a lancé au mois de mai une entreprise parallèle avec un homme reconnu coupable et condamné pour blanchiment d’argent.
Celsius Network, une firme fondée en 2017, emploie plus de cent personnes en Israël. La société veut être une sorte de banque pour les crypto-devises, elle permet ainsi à ses clients d’en déposer ou d’en emprunter – et elle prête de la même manière des dollars américains. La compagnie a récemment attiré 750 millions de dollars de la part d’investisseurs éminents, dont un fonds de pension canadien, et elle explique gérer 26 milliards de dollars de dépôts (contre un milliard de dollars il y a un an). La société affirme que si elle profite à ses clients, elle « ouvre » surtout « la voie à une nouvelle économie » qui rendra à terme les banques traditionnelles obsolètes face aux plateformes de crypto-devises.
Au mois de mai, Cohen-Pavon, directeur des revenus au sein de Celsius Network, a ainsi enregistré une nouvelle compagnie au sein de l’État juif aux côtés de deux partenaires. L’un d’entre eux est Eliran Oved, condamné pour blanchiment d’argent et qui dirigeait, dans le passé, un site d’options binaires.
Eliran Oved est resté un an derrière les barreaux en Israël pour avoir exploité un site de jeu illégal, Play2bet.com, entre 2004 et 2008. Le site réalisait un chiffre d’affaires à hauteur de centaines de millions de dollars et la police avait fait savoir, pendant son enquête, qu’elle pensait qu’une partie de l’argent joué sur le site provenait de groupes du milieu de la pègre, des groupes qui étaient impliqués « dans des activités illégales comme la prostitution, le trafic de drogue et les prêts usuriers ».
Celsius a déclaré au Times of Israel que l’entreprise prenait très au sérieux les réglementations et qu’elle n’a contrevenu à aucune loi et à aucune règle – dans la mesure où elle n’était pas dans l’obligation de faire part des activités secondaires de Cohen-Pavon aux régulateurs américains. De son côté, Cohen-Pavon a dit au Times of Israel que les entreprises parallèles qu’il a pu établir n’ont jamais eu d’activités commerciales et qu’elles ne sont d’aucune manière liées à son travail au sein de Crypto-Celsius.
Cohen-Pavon est un ancien avocat qui a travaillé au célèbre cabinet Herzog, Fox, Neeman en Israël. Il a quitté cet emploi pour rejoindre Celsius Network au mois de septembre 2020. A peu près au même moment, il a commencé à ouvrir des firmes parallèles. La deuxième, NNY Capital Ltd., a été établie en partenariat avec Oved le 5 mai 2021. Le 1er juillet, les parts d’Oved ont été transférées à son épouse, Liat Kurtz-Oved, propriétaire d’un ancien centre d’appels israélien qui exploitait le site d’options binaires PlusOption.com. L’industrie toute entière des options binaires – qui, à son paroxysme, faisait travailler des milliers d’Israéliens – a été interdite par une législation de la Knesset en 2017 parce que largement frauduleuse et en raison également de ses liens avec le crime organisé.

Celsius Network est une société qui a été enregistrée en tant qu’entreprise de services monétaires aux États-Unis, le 18 juin. Ce qui implique des contrôles anti-blanchiment d’argent (AML) rigoureux qui s’appliquent à tous les utilisateurs de sa plateforme. La compagnie affirme sur son site internet que Celsius se conforme aux règles établies dans la lutte contre le blanchiment d’argent « avec beaucoup de sérieux ».
« Nous avons un programme AML solide avec une équipe compétente de professionnels de la lutte contre le blanchiment d’argent, qui sont des experts ayant obtenu la Certification de spécialistes de l’anti-blanchiment d’argent (ACAMS), » dit le site internet.
Le Times of Israel est entré en contact avec plusieurs experts de la lutte contre le blanchiment d’argent pour demander quelles sont les vérifications que serait tenue de réaliser une entreprise de services monétaire concernant les éventuels partenaires d’un cadre dirigeant – comme Cohen-Pavon – dans le contexte d’une activité parallèle à son emploi au sein de la firme.
Mikhail Reider-Gordon, spécialiste de la lutte contre le blanchiment d’argent au sein de l’organisation américaine Affiliated Monitors et professeure à l’Académie internationale de lutte contre la corruption en Autriche, explique au Times of Israel que Celsius aurait dû dévoiler les informations qui concernent les entreprises secondaires de ses cadres aux régulateurs américains.
« La loi des États-Unis exige des dirigeants des institutions financières et notamment des entreprises de services monétaires qu’elles remplissent des formulaires d’informations biographiques et financières, et ces informations comprennent la divulgation de toutes les autres compagnies auxquelles ces cadres sont associés. Ces questions ne sont pas déplacées : elles veulent garantir que des personnes se prêtant à des activités de blanchiment d’argent ou qui commettent d’autres crimes n’accèderont pas à des postes de direction, où elles auront un certain pouvoir de contrôle, au sein des institutions financières », indique Reider-Gordan.
« Inutile de préciser qu’une information portant sur un dirigeant d’institution financière qui entre dans une relation commerciale avec un individu reconnu coupable de blanchiment d’argent est susceptible de contrarier un régulateur », ajoute-t-elle.
Celsius Network, pour sa part, déclare au Times of Israel que « la règlementation est vitale » pour la réussite et pour la croissance de l’entreprise comme pour l’espace des crypto-devises plus largement. « Nous entretenons un dialogue très ouvert et productif avec les régulateurs du monde entier », explique la firme.
Le nom d’Oved apparaît dans des bases de données multiples utilisées par les institutions financières pour vérifier les antécédents des individus en termes de blanchiment d’argent. Si Cohen-Pavon avait fait une recherche sur Google, ou qu’il avait utilisé l’une de ces bases de données, il aurait pu apprendre quel avait été le passé de son partenaire d’affaires.
Des représentants de Cohen-Pavon, pour leur part, affirment que ces entreprises sont des firmes secondaires qui n’ont jamais eu d’activité commerciale et qu’elles ne sont en rien liées à son travail au sein de la Crypto-Celsius.
« Roni Cohen-Pavon travaille dans l’industrie hi-tech et, à certaines occasions, il a été amené à croiser diverses start-ups. Aucune des entreprises citées dans cet article – aucune autre firme liée à lui, en fait – n’a jamais eu d’activité commerciale et elles n’ont rien à voir avec Celsius ou avec les activités de Celsius, et ce, d’aucune manière. Roni Cohen-Pavon consacre tout son temps et toute son énergie à Celsius et à sa croissance continue », disent-ils.
Reider-Gordon, l’experte anti-blanchiment d’argent, déclare au Times of Israel que Celsius Network était tout de même dans l’obligation de faire part des activités secondaires de Cohen-Pavon – même si les firmes ne mènent pas d’opérations.
« L’un des éléments que cherchent les régulateurs par le biais de leur questionnaire, c’est à identifier s’il y aurait des partenaires commerciaux ou des co-entreprises qui pourraient chercher à échapper aux sanctions, qui figurent sur des listes noires ou s’il y a des personnalités qui pourraient ne pas avoir le droit d’ouvrir une firme en raison d’un casier judiciaire pour fraude, pour blanchiment d’argent, etc. », explique-t-elle.
« Unbank yourself »
Le Celsius Network a été fondé en 2017 par Alex Mashinsky, un ressortissant israélo-américano-ukrainien vivant aux États-Unis et par son partenaire israélo-américain, Shlomi Daniel Leon. L’accroche de l’entreprise est « Unbank Yourself » – ce qui traduit l’intention qui avait été clairement exprimée par Mashinsky qui, dès le début, avait affirmé que son entreprise entrait dans le cadre de la nécessité de remplacer les banques traditionnelles et de bouleverser le système financier actuel.
« La devise décentralisée et basée sur le Blockchain se prépare à renverser les fondations monolithiques de la finance globale qui existe depuis des siècles en reconfigurant fondamentalement les méthodes de création et de distribution des devises, ce qui permettra, à terme, de créer un système monétaire plus équitable que le modèle actuel. Et il est difficile de sous-estimer les conséquences d’un tel changement : Nous parlons ici d’une restructuration concrète de toute la monnaie à l’échelle du monde », avait écrit Mashinsky dans l’un de ses nombreux posts de blog sur le sujet.

L’un des tous premiers conseillers du Celsius Network avait été Moshe Hogeg, arrêté le mois dernier en Israël pour des soupçons de blanchiment d’argent et de fraude aux investisseurs à hauteur de centaines de millions de dollars en lien avec plusieurs entreprises de crypto-devises qu’il avait dirigées à partir de 2007. Hogeg, qui a été assigné à résidence moyennant le dépôt d’une caution de 22 millions de dollars, mardi, est aussi accusé de proxénétisme et de viol.
Mashinsky, pour sa part, a occupé, dans le passé, une fonction de conseiller auprès de l’une des firmes de crypto-devises de Hogeg, Sirin Labs – cela a été encore le cas en 2019. Il a aussi été l’un des invités réguliers de BlockTV, une chaîne de télévision consacrée aux crypto-devises qui appartenait à Hogeg et qui a aujourd’hui disparu du paysage audiovisuel.
Alex @Mashinsky explains what sets Celsius Network apart from the competition via @BLOCKTVnews #crypto #blockchain #passiveincome pic.twitter.com/6NsEWFMCAW
— Celsius (@CelsiusNetwork) April 30, 2019
Avant de quitter son cabinet d’avocat pour devenir directeur des revenus chez Crypto-Celsius, Cohen-Pavon a représenté Hogeg dans les négociations qui ont débouché en 2018 sur l’acquisition par l’homme d’affaires de l’équipe de football du Beitar Jerusalem.
L’année dernière, Celsius Network a connu une croissance galopante. La société affirme gérer aujourd’hui 26 milliards de dollars en dépôts, et déclare avoir plus d’un million d’usagers. Le Wall Street Journal a récemment classé Crypto-Celsius parmi les entreprises dominant le nouvel engouement en faveur de la DeFi, ou finance décentralisée. Celsius offre des taux d’intérêt sur les dépôts de crypto-devises jusqu’à 17 % – un taux dont les usagers des banques traditionnelles n’osent même pas seulement rêver.
Au mois d’octobre, Celsius Network a annoncé avoir reçu des investissements à hauteur de 400 millions de dollars de la part d’un fonds d’investissement majeur et d’un fonds de pension canadien.
« Ce ne sont pas tant ces 400 millions de dollars. C’est la crédibilité dont nous bénéficions dorénavant grâce à ceux qui ont signé ces chèques », a commenté le directeur-général de l’entreprise, Mashinsky, auprès du Financial Times.
Le 24 novembre, Celsius Network a fait savoir que la firme avait augmenté sa dernière série de financement – qui est passée de 400 millions de dollars à 750 millions de dollars en raison des demandes de personnes désireuses d’investir dans cette start-up qui ne cesse d’accumuler les succès.
Des problèmes régulatoires
Celsius Network a annoncé, fin juin, que la société allait quitter le Royaume-Uni pour s’installer aux États-Unis, partiellement en raison « de l’incertitude croissante en termes de régulations qui touche aujourd’hui le Royaume-Uni. » Le 18 juin, la firme s’est inscrite au registre des entreprises de services monétaires auprès de la FinCEN (Financial Crimes Enforcement Network), au sein du département du Trésor américain.
Mais au mois de septembre, les régulateurs des états de l’Alabama, du Kentucky, du New Jersey et du Texas ont envoyé des ordonnances de mise en demeure ou des demandes de justification pour empêcher la compagnie d’offrir des comptes porteurs d’intérêts dans leurs états. Les régulateurs ont prétendu que Celsius offrait des titres non-enregistrés et que l’entreprise n’offrait pas aux investisseurs et aux déposants la protection et les assurances nécessaires, telles qu’elles sont exigées par la loi.
Dans un post de blog paru le 19 octobre, Celsius Network a répondu à ces accusations en disant qu’il s’engageait dans un « dialogue » avec les régulateurs.
« Celsius a reçu plusieurs requêtes de la part des régulateurs qui aimeraient mieux comprendre ce que nous faisons, comment nous le faisons et comment nous nous conformons aux obligations en termes de régulation. Nous avons un dialogue très ouvert et productif avec les régulateurs du monde entier », a noté l’entreprise.
Dans la même publication, Celsius a comparé les défis à relever en termes de règlementation à ceux rencontrés par les géants technologiques lors de leur ascension vers le sommet.
« Nous travaillons dorénavant au même niveau que des corporations majeures comme Uber, Google, et Facebook – qui connaissent bien les obligations régulatoires et les procédures qui vont avec. Nous pensons que les régulateurs finiront par accepter ce nouveau monde dynamique des crypto-devises mais il y a une chose dont nous sommes par ailleurs certains : C’est que Celsius est bien là et ne disparaîtra pas », a affirmé la compagnie.
Trois entreprises secondaires
Roni Cohen-Pavon, le directeur des revenus de Celsius Network, est propriétaire de trois entreprises en Israël qui ont toutes été établies à peu-près au moment où il a commencé à travailler au sein de la Crypto-Celsius.
La première, qui a été lancée au milieu du mois d’août 2020, s’appelle Uncharted Partners Ltd., et elle est la co-propriété de Cohen-Pavon et du directeur des opérations de Celsius, Shlomi Daniel Leon.
Cohen-Pavon n’a pas précisé la nature des activités de cette firme.
La deuxième entreprise, NNY Capital Ltd., a été créée au mois de mai et elle était initialement partagée à égalité entre trois partenaires : Cohen-Pavon, Eliran Oved et un investisseur en capital-risque, Ran Nussbaum. Au mois de juillet, Oved a transféré ses parts à son épouse, Liat Kurtz-Oved.
Nussbaum, lui aussi, est un ancien de l’industrie des options binaires. Des documents auxquels le Times of Israel a pu accéder révèlent qu’au mois d’avril 2014, soit trois ans avant que les options binaires soient mises hors-la-loi par la Knesset, lui et plusieurs autres investisseurs avaient établi une firme inscrite aux Seychelles sous le nom de TRDX Services Limited, qui exploitait le site d’options binaires Tradorax.com.
Dans un courriel adressé au Times of Israel, Nussbaum écrit que « j’ai examiné une option me permettant d’investir dans NNY mais je n’ai pas eu la chance de procéder à la diligence raisonnable de l’entreprise ». Il ajoute que, selon lui, la firme n’a jamais été active.
Concernant Celsius Network et Tradorax, Nussbaum note n’avoir « jamais travaillé avec ces deux sociétés ».
La troisième entreprise secondaire de Cohen-Pavon, Klip Technologies, une compagnie de paiement, a été créée au mois de juillet 2021 et elle lui appartient en totalité. Il explique au Times of Israel que cette firme – comme c’est le cas également de NNY Capital Ltd. – est une entreprise secondaire qui n’a rien à voir avec sa fonction au sein de Celsius Network.
Options binaires en Israël
Depuis 2005 environ, Israël a été un pôle majeur de fraude sur internet aux investissements ou dans des activités de trading. Les autorités israéliennes ont largement détourné le regard de ces activités criminelles, les autorisant à devenir une industrie à part entière qui, à son paroxysme, employait des milliers de personnes. Ce sont des milliards de dollars qui auraient ainsi été dérobés à des victimes dans le monde entier. L’une de ces escroqueries les plus importantes, celle des options binaires, consistait à persuader des investisseurs à effectuer des transactions sur des sites internet opaques en leur promettant des bénéfices majeurs – avant que les courtiers ne disparaissent avec leur argent.
Si l’instrument financier spécifiquement désigné sous le nom d’options binaires a été mis hors-la-loi par la Knesset – largement en conséquence d’un travail d’investigations approfondi qui avait été mené par le Times of Israel – il y a encore, au sein de l’État juif, de nombreux professionnels bien formés et spécialisés dans le marketing frauduleux sur internet et dans le blanchiment d’argent. Certains d’entre eux auraient continué à escroquer les investisseurs en utilisant d’autres instruments financiers comme le Forex, les contrats de différence (CFD) ou les crypto-devises. D’autres ont trouvé un emploi dans le secteur des technologies financières qui explose en Israël, produisant un nombre élevé de « licornes » – les compagnies estimées à plus d’un milliard de dollars.
Peu après l’envoi, par le Times of Israel, d’un courriel adressé à Eliran Oved l’interrogeant sur ses relations d’affaires avec Cohen-Pavon, ainsi que sur son implication passée, et celle de son épouse, dans l’industrie des options binaires et du Forex, un journaliste du Times of Israel a reçu un texto non-sollicité de la part d’un tiers mettant en garde le journal et demandant à ce que le ToI s’abstienne de parler de l’une des plusieurs entreprises liées à l’épouse d’Oved. Ce tiers a affirmé que les individus liés à cette entreprise étaient des personnalités violentes « qui ne reculeront devant rien pour empêcher que des informations à leur sujet paraissent dans les médias. »
Dans la même journée, un peu plus tard, le Times of Israel a reçu une lettre écrite par l’avocat d’Oved au sein du cabinet Herzog, Fox, Neeman, démentant tout lien entre Eliran Oved, Liat Kurtz Oved et l’entreprise Celsius Network.
« NNY Capital n’a jamais mené d’opérations et la compagnie n’est pas active », a écrit l’avocat, Isaac Shragay. « Il n’y a rien, dans cette entreprise, qui lie d’une manière ou d’une autre mon client à Celsius et une connexion de ce type n’existe tout simplement pas », a-t-il écrit.
Oved et son épouse sont mentionnés dans une plainte déposée par des dizaines d’investisseurs en Israël, qui disent avoir été escroqués après avoir investi dans des instruments financiers douteux – options binaires, Forex et CFD – par le biais d’un certain nombre de centres d’appels dirigés par le couple.

Dans un document présenté par les avocats de la défense, Oved et Kurtz-Oved reconnaissent être liés à PlusOption et Greenfields Capital, mais démentent toute relation avec d’autres sites.
Le couple affirme n’avoir jamais contrevenu à la loi dans la mesure où il a cessé de vendre des options binaires avant le mois de janvier 2018, le mois où les options binaires avaient été mises hors-la-loi par le parlement israélien.
En réponse à une demande de réaction de la part du Times of Israel, Isaac Shragay, avocat du couple Oved, a refusé d’évoquer les accusations figurant dans la plainte pour fraude en disant que ses clients étaient déterminés à plaider leur cause devant les juges et non devant les médias – ajoutant qu’ils ont la certitude que les magistrats leur rendront justice à terme.
Le couple exploite aussi le site internet Finovation.com, qui, selon sa présentation, vise à aider les personnes désireuses de lancer un site de Forex en leur offrant tous les outils nécessaires pour son établissement – depuis les logiciels de trading jusqu’aux services de paiement, offrant même des conseils concernant l’embauche des employés et la création d’un centre d’appels.
Ken Gamble, président d’IFW Global, une firme internationale d’investigation et de renseignement dont le siège est en Australie, explique au Times of Israel que son entreprise a été impliquée dans des enquêtes liées à Finovation pendant l’année 2021 pour le compte de clients qui affirment avoir été escroqués.
« Cela a eu un effet dévastateur sur eux et sur leurs familles ; certains ressentent même trop de honte pour en parler à leurs proches… Il y a des milliers de victimes en Australie et dans le monde entier. C’est un déversement d’argent », déclare-t-il.
La lutte contre les acteurs « de mauvaise foi »
Alex Mashinsky, le directeur-général de Celsius, a abordé à plusieurs reprises, dans le passé, le problème des criminels et des acteurs malveillants qui viennent entacher la réputation de l’industrie des crypto-devises.
Dans un blog écrit au mois de janvier et intitulé « La Crypto dans laquelle vous pouvez croire », il explique comment la firme Celsius s’est donnée pour mission d’enseigner au public les bénéfices présentés par les crypto-devises en opposition aux grandes banques et à Wall Street.
« Mais nous devons également affronter une bataille au sein de l’industrie des crypto-devises qu’il nous est impossible d’ignorer : les acteurs de mauvaise foi qui profitent des erreurs techniques et du manque de savoir-faire des utilisateurs, et qui viennent escroquer les gens et nuire à la réputation de cette industrie naissante toute entière », continue-t-il dans son post.
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