Décès de Jacques Lubin, qui a échappé de peu au massacre d’Oradour-sur-Glane
Né en 1933 à Paris, l'enfant était, en 1944, caché dans une famille à quelques mètres de là, d'où il a vu au loin les flammes de la tuerie dont il était l'un des derniers témoins
Jacques Lubin, qui est parvenu à échapper de peu au massacre d’Oradour-sur-Glane, est décédé la semaine dernière, a rapporté la page Les Derniers, qui donne la parole aux derniers témoins de la Shoah.
Né en 1933 à Paris, il était alors « caché dans une famille à quelques mètres de là, d’où il avait vu au loin les flammes de la tuerie dont il était l’un des derniers témoins », a écrit la page.
Le 10 juin 1944, les SS de la division Das Reich ont tué 643 personnes dans ce village du Limousin, l’un des pires massacres de civils commis par les nazis en Europe occidentale.
Dans des granges, les soldats abattent les hommes à la mitrailleuse, avant de les brûler. Dans l’église, ils enferment femmes et enfants et mettent le feu. Puis ils brûlent les corps, creusent des fosses et incendient entièrement le village.
Jacques Lubin est parmi @Les_Derniers témoins du massacre de Oradour sur Glane, le 10 juin 44. Par miracle, ce jour là il ne s'est pas rendu au village, caché à 500 m de là il a vu la fumée de l'église où 643 personnes ont été brûlées, dont la petite fille sur la photo. pic.twitter.com/rpXZovdHRk
— Les Derniers/ The Last Ones (@Les_Derniers) June 11, 2021
Seuls six habitants réchappèrent à ce massacre.
Cette tuerie fut « méticuleusement préparée et exécutée » par les nazis, qui voulaient « semer la terreur pour que la population ne bascule pas du côté des maquis », particulièrement actifs en Limousin, explique Benoît Sadry, président de l’association nationale des familles des martyrs d’Oradour-sur-Glane.
Un autre survivant du massacre, Robert Hébras, est décédé en février dernier à l’âge de 97 ans.