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« Dégage ! » : des Syriens de France dénoncent la venue à Paris du président Ahmed al-Sharaa

« Vous croyez que parce qu'en deux mois, il a changé de costume, il a mis sa cravate, c'est devenu quelqu'un de fréquentable ? » demande le Collectif franco-alaouite

Le président français Emmanuel Macron (à gauche) salue le président intérimaire syrien Ahmed al-Sharaa à son arrivée pour leur rencontre au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 7 mai 2025. (Crédit : Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron (à gauche) salue le président intérimaire syrien Ahmed al-Sharaa à son arrivée pour leur rencontre au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 7 mai 2025. (Crédit : Ludovic MARIN / AFP)

Plusieurs dizaines de personnes issues de minorités religieuses syriennes ont manifesté mercredi à Paris pour dénoncer la venue du président syrien par intérim, Ahmed al-Sharaa, qui doit s’entretenir avec le chef de l’État français, Emmanuel Macron.

« Jolani [l’ex-nom de guerre de Sharaa] dégage! Dégage de France, dégage de Syrie ! », criaient les manifestants issus des communautés alaouite, druze, chrétienne ou encore sunnites, réunis sur la place de la République à Paris sous le drapeau syrien.

Venus de toute la France, plusieurs d’entre eux brandissaient les photos de proches tués lors des tueries perpétrés depuis mars en Syrie.

Des massacres qui ont fait 1 700 morts, majoritairement alaouites, en mars, de récents combats avec des druzes, et des sévices documentés par des ONG ont soulevé des doutes sur la capacité des nouvelles autorités — au pouvoir depuis la chute de Bashar al-Assad en décembre — à contrôler certains combattants extrémistes qui leur sont affiliés.

Des Syriens alaouites, qui ont fui les violences dans l’ouest de la Syrie, avancent dans les eaux de la rivière Nahr El Kabir, suite au massacre de masse des membres de la minorité alaouite, à Akkar, au Liban, le 11 mars 2025. (Reuters/Mohamed Azakir)

Entre deux sanglots, Mayada Rihan, une professeure de yoga installée à Aix-en-Provence raconte l’histoire de la photo qu’elle tient, où l’on voit une vieille dame effondrée au sol, entourée de trois hommes gisant sur le ventre, visiblement sans vie. Un milicien en armes pose debout, le pied enfoncé sur l’une des trois victimes.

« Mon frère, il a reçu une balle dans la tête. Mon autre frère et mon neveu, une balle dans le cœur. Ils étaient à la maison, ils n’étaient pas armés et les hommes de Jolani, ces monstres barbares, les ont exécutés comme ça, sous les yeux de leur mère, juste parce qu’ils étaient alaouites », dit-elle.

Pour Issa Ali, président du Collectif franco-alaouite à l’origine du rassemblement qui accuse le nouveau dirigeant syrien « de génocide et de nettoyage ethnique », l’invitation de Macron est « inacceptable ».

« Il [Ahmed al-Sharaa] est en tête de la liste des gens recherchés pour terrorisme. Et on le reçoit où ? À l’Elysée, le symbole de la République, des droits de l’Homme », s’indigne le père de famille qui vit en France depuis plus de 35 ans.

« Vous croyez que parce qu’en deux mois, il a changé de costume, il a mis sa cravate, c’est devenu quelqu’un de fréquentable ? », poursuit-il. « Jusqu’à aujourd’hui, les massacres continuent en Syrie sous silence radio. La majorité, ce sont des étudiants qui n’ont jamais porté de tenue militaire ou d’arme. »

Le président français est également critiqué par la droite et l’extrême-droite françaises pour l’invitation faite à cet homme au passé jihadiste et à la tête d’une coalition islamiste, qui effectue sa première visite en Occident depuis son arrivée au pouvoir.

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