Le rythme des audiences du procès de Netanyahu allégé pour cause de guerre
La cour accède à la demande des avocats de la défense de réduire de trois à deux le nombre d'audiences hebdomadaires et de reporter les témoignages des témoins clés
Les audiences hebdomadaires du procès pour corruption du Premier ministre Benjamin Netanyahu seront réduites à deux par semaine, contre trois actuellement, après que le tribunal a accédé à la demande de l’avocat du Premier ministre, qui a fait valoir que le dirigeant n’était pas disponible pour préparer la déposition de nouveaux témoins clés en raison de la guerre en cours contre le Hamas.
L’audience prévue pour demain a donc été annulée.
Les avocats de la défense dans l’affaire 4000, impliquant Shaul Elovitch, ont demandé hier que les audiences se tiennent deux jours par semaine, au lieu de trois, pour tenir compte de la pénurie de personnel juridique, dont certains ont été appelés au service de réserve dans le cadre de la guerre en cours.
En réponse, la Cour de district de Jérusalem a suggéré hier que les audiences dans l’affaire 4000 soient réduites à deux par semaine et que les audiences soient tenues une fois par semaine dans les affaires 1000 et 2000, pour lesquelles les témoignages doivent commencer le mois prochain.
L’avocat de Netanyahu, Amit Hadad, s’y est opposé par écrit, car cela impliquerait d’interroger de nouveaux témoins clés, et le Premier ministre n’aurait pas le temps de s’y préparer.
« Une grande partie des témoins qui seront entendus dans ces affaires sont des témoins importants, dont le témoignage doit être préparé en coordination et en collaboration avec le Premier ministre », a écrit Hadad.
« Étant donné la situation actuelle, en pleine campagne des Épées de fer, les communications nécessaires avec le Premier ministre pour préparer l’interrogatoire des témoins attendus sont impossibles », a-t-il ajouté dans sa demande, qui a maintenant été acceptée.
Netanyahu nie tout malversation, affirme que les accusations ont été fabriquées de toutes pièces et se considère victime d’une chasse aux sorcières de la part de la police et du ministère public.
Il a refusé de démissionner lorsque les actes d’accusation ont été déposés, affirmant qu’il était parfaitement capable de se défendre devant un acte d’accusation tout en continuant à diriger le pays.
Le procès est en cours depuis plus de trois ans et demi et la lenteur de la procédure a fait l’objet de nombreuses critiques.