Des familles d’otages organisent une prière devant la résidence de Ron Dermer
Les familles d'otages ont marqué le début du mois juif de Nissan en appelant celui qui a été désigné par Benjamin Netanyahu pour diriger l'équipe de négociateurs israéliens qui rencontre le Hamas à conclure un accord le plus vite possible
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Elhanan Danino, père endeuillé dont le fils Ori Danino a été assassiné à Gaza, et la famille de l’otage Edan Alexander, y compris ses grands-parents et son oncle, se sont réunis dimanche pour prier ensemble et marquer le nouveau mois juif de Nissan, dans un parc situé près de la maison du négociateur en chef d’un accord sur les otages, le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer.
Plus d’une centaine de personnes, dont des adolescents d’un lycée local, ont prié avec ferveur pour le retour des otages.
« S’il vous plaît, Dieu, sauvez-nous, soulagez-nous », a crié Levi Ben Baruch, l’oncle d’Alexander, alors qu’il dirigeait les prières.
Attachées au grillage qui entoure le parc, des pancartes d’otages toujours détenus à Gaza ont aidé les participants à demander à Dermer de les aider à sauver Alon Ohel, Matan Zangauker, Omri Miran, Nimrod Cohen, Edan Alexander et d’autres encore.
Le mois de Nissan est un nouveau départ, a déclaré Ilay David, frère de l’otage Evyatar David, qui s’est joint au rassemblement.
« Nous rappelons à Ron Dermer que la responsabilité est entre vos mains, que vous êtes la personne clé choisie par le Premier ministre, qu’il n’y a plus de processus de sélection pour savoir qui sera libéré en premier. »

Ben Baruch a évoqué le tabernacle biblique, le centre religieux des anciens Israélites, tel qu’il est décrit dans la portion hebdomadaire de la Torah.
« En ce moment, le tabernacle est le cœur du peuple juif », a-t-il dit. « Mettez votre cœur au bon endroit, comme le faisaient les anciens prêtres, et accomplissez les actes qui doivent être accomplis. »
« Lorsque nous lisons le soir du Seder que personne ne doit souffrir de la faim, voulez-vous que les otages mangent encore un morceau de pita moisi ? Vous avez le pouvoir de rendre une nation entière heureuse », a-t-il en faisant référence à la prochaine fête de Pessah.
Leurs propos ont été repris par Tzvi Zussman, un père endeuillé dont le fils Ben Zussman a été tué lors des combats à Gaza.
« Je ne reverrai pas mon fils », a déclaré Zussman. « Mais ces familles, avec l’aide du gouvernement et de Dermer, peuvent changer la réalité. Concluez l’accord, faites-le et ramenez-les tous à la maison maintenant. »