Israël en guerre - Jour 340

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Des heurts avec la police après l’acquittement du policier qui a tué un autiste

Les manifestants s'étaient rassemblés dans le centre-ville de Jérusalem, après l'acquittement du policier auteur des tirs qui ont tué Iyad Halak, 32 ans, en 2020

Un manifestant à Jérusalem tient une pancarte revêtue du mot « Meurtrier » en hébreu, et qui représente la silhouette du policier acquitté de la mort d'Iyad Halak, en 2020. (Crédit : Charlie Summers/Times of Israel)
Un manifestant à Jérusalem tient une pancarte revêtue du mot « Meurtrier » en hébreu, et qui représente la silhouette du policier acquitté de la mort d'Iyad Halak, en 2020. (Crédit : Charlie Summers/Times of Israel)

Des manifestants de gauche se sont rassemblés dans le centre-ville de Jérusalem, jeudi soir, pour une « démonstration d’indignation » suite à l’acquittement d’un agent de la police des frontières, auteur des tirs qui, en 2020, ont tué Iyad Halak, Palestinien autiste de 32 ans.

« Iyad a été assassiné, nous n’oublierons pas », ont scandé les manifestants, en descendant la rue Ben Yehuda, dans le centre, sous le contrôle de la police.

Accusé d’homicide involontaire par imprudence, le policier finalement acquitté a tué Halak dans la Vieille Ville, alors qu’il se rendait en cours, dans une école d’éducation spécialisée. L’homme, dont l’identité n’a pas été révélée, affirme avoir pris le téléphone de Halak pour une arme à feu et l’avoir poursuivi, avec l’aide d’un collègue, jusqu’à une voie sans issue, où il l’avait tué par balle.

Organisée en concertation avec d’autres actions à Tel Aviv et Haïfa, la manifestation a démarré lentement à l’angle des rues King George et Ben Yehuda. Une centaine de personnes maximum sont descendues dans la rue pour témoigner de leur indignation suite à la décision du tribunal de Jérusalem.

Les manifestants sont parvenus à bloquer la rue King George pendant une dizaine de minutes, en s’asseyant au milieu de la route. L’un d’entre eux a renversé de la peinture rouge sur l’asphalte pour faire penser à du sang. Quelques minutes plus tard, la police encerclait le groupe et relevait de force les manifestants, un par un, avant de les évacuer et de rendre la rue à la circulation.

Avec à la main des photos de Halak et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Palestinian Lives Matter », ou encore des banderoles demandant justice, les manifestants ont scandé que la mort de Halak n’était pas un événement isolé : « Ce n’est pas une erreur, c’est une politique. »

Des manifestants réunis dans le centre-ville de Jérusalem brandissent une banderole sur laquelle on peut lire : « Justice pour Iyad » en hébreu et en arabe. (Crédit : Charlie Summers/Times of Israel)

La police a commencé à frapper les manifestants au sol et confisquer pancartes et mégaphones lorsqu’ils ont fait mine de s’éloigner de leur emplacement de base.

Tout au long de la soirée, les passants ont provoqué les manifestants, les traitant de « Traîtres » et de « Goyim ». Un contre-manifestant a crié : « Il n’y a ni Palestine ni occupation : cela n’existe pas », tandis que d’autres s’écriaient : « Mort aux terroristes. »

L’organisation « Jérusalem libre », à l’origine de la manifestation, avait publié des informations sur les réseaux sociaux quelques heures avant la manifestation.

« L’acquittement honteux du policier qui a abattu Iyad Halak ne se fera pas dans le silence ! », peut-on lire dans le message. « Sa mort n’est pas une erreur, c’est une politique. Une politique qui veut que les vies palestiniennes ne comptent pas. Une politique qui veut que les porteurs d’uniformes ont le droit de faire ce qu’ils veulent, y compris tuer. Une politique d’occupation. »

Le policier acquitté a depuis été réintégré dans les rangs de la police des frontières et devrait prochainement suivre, à sa demande, un cours de commandement.

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