Des Juifs français à Tunis pour la hiloula du sage tunisien Yits’haq ‘Haï Taïeb
Des dizaines de fidèles d’origine tunisienne, en provenance notamment de France, se sont rendus sur sa tombe en ce 19 Kislev, au cimetière du Borgel
En ce 13 décembre/19 Kislev, était célébrée à Tunis la hiloula du sage tunisien Yits’haq ‘Haï Taïeb (1743-1837).
Des dizaines de fidèles d’origine tunisienne, en provenance notamment de France, se sont ainsi rendus sur sa tombe, au cimetière du Borgel, comme en témoignent plusieurs vidéos émouvantes publiées dans le groupe Facebook public « Tsadiq Rebbi Hai Taieb Lo Met (Tunis en Tunisie) ».
Ce pèlerinage donne lieu à beaucoup de ferveur et de nombreuses donations.
Né et mort à Tunis, Yits’haq ‘Haï Taïeb y a vécu dans la seconde moitié du 18e siècle.
Il est considéré comme l’un des sages les plus éminents du judaïsme tunisien, et son érudition, sa sagesse, sa modestie et les nombreux miracles dont il est à l’origine ont fait de lui l’une des figures les plus marquantes du judaïsme de Tunisie.
Il est décrit comme, dès son plus jeune âge, expert dans les écrits du Talmud, des Décisionnaires mais aussi et surtout de la Kabbale, étude dans laquelle il se distingua tout au long de sa vie.
Il n’a néanmoins jamais occupé de véritables fonctions rabbiniques, suivant l’injonction de la Michna dans Avot (1,10), qui préconise de s’éloigner de cette fonction.
Alors qu’il aurait rédigé une quarantaine d’ouvrages traitant de tous les sujets de la Torah, ceux-ci auraient été brûlés par erreur par la mère de l’homme – ce qui l’a plongé dans un profond chagrin.
La seule œuvre qui a survécu serait le ‘Hélev ‘Hitim, publié à Tunis quelque 60 ans après son décès, une compilation de commentaires originaux sur la Michna,
Des synagogues, à Ramle, Beer Sheva ou encore Jérusalem, portent son nom. Des offices y sont organisées à l’occasion de sa hiloula.