Israël en guerre - Jour 363

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Des syndicats internationaux en appellent à l’ONU sur la question des Palestiniens sans emploi depuis le 7 octobre

Les organisations syndicales ont saisi l'Organisation internationale du travail pour demander à Israël de payer les salaires des employés interdits d'entrée dans le pays depuis le pogrom du Hamas

Des travailleurs palestiniens affluent vers un point de contrôle au nord de Jérusalem le 16 avril 2019. (Adam Rasgon/Times of Israël)
Des travailleurs palestiniens affluent vers un point de contrôle au nord de Jérusalem le 16 avril 2019. (Adam Rasgon/Times of Israël)

Dix confédérations syndicales internationales ont porté plainte vendredi contre Israël auprès de l’Organisation internationale du travail (OIT), pressant son gouvernement de faire régulariser les salaires de plus de 200 000 travailleurs palestiniens.

Dans les heures qui avaient suivi le pogrom commis par les hommes armés du Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, le gouvernement israélien avait annoncé suspendre les permis de travail de la quasi-totalité des Palestiniens qui faisaient quotidiennement la navette pour aller travailler en Israël, invoquant des raisons de sécurité.

La plainte, qui a été déposée vendredi auprès de l’Organisation internationale du travail (OIT), a fait état de « millions de dollars de perte de revenus, entraînant une grave insécurité financière… et des difficultés généralisées pour les travailleurs concernés et pour leurs familles, sans possibilité d’accès à des voies de recours judiciaire ».

Israël a ratifié la convention de l’OIT sur la protection des salaires non-payés – une convention qui est juridiquement contraignante pour les signataires.

Selon la plainte, 13 000 travailleurs de la bande de Gaza n’ont pas été rémunérés pour le travail effectué avant le 7 octobre 2023. De plus, quelque 150 000 travailleurs palestiniens de Cisjordanie n’ont pas été autorisés à entrer en Israël depuis le massacre commis il y a près d’un an – et ils n’ont pas été payés pour le travail qui avait été effectué avant le déclenchement de la guerre.

Il est difficile de déterminer si la plainte exige simplement le versement des salaires qui étaient dus pour le travail déjà effectué avant le 7 octobre – ou si elle réclame également une indemnisation supplémentaire visant à compenser l’arrêt brutal des activités professionnelles des employés palestiniens concernés dans le sillage du pogrom.

Selon les estimations qui ont été faites par le ministère palestinien des Finances, Israël a retenu un total d’environ 6 milliards de shekels de recettes fiscales qui étaient destinées à l’Autorité palestinienne – une Autorité qui est aujourd’hui tellement à court d’argent qu’elle est dans l’incapacité de payer l’intégralité des salaires de ses fonctionnaires.

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, avait expliqué que le blocage de ces fonds était dû au fait que l’Autorité palestinienne encourageait le terrorisme par sa politique consistant à verser des allocations aux prisonniers incarcérés au sein de l’État juif pour des raisons de sécurité, ainsi qu’aux familles des terroristes tués.

L’OIT estime que le salaire journalier moyen des Palestiniens employés en Israël – et en possession d’un permis de travail régulier – est de 79 dollars par jour. En ce qui concerne les travailleurs informels, le salaire hebdomadaire varie entre 565 et 700 dollars.

« Ces travailleurs ont été victimes d’un vol de salaire généralisé en raison de la suspension de leurs permis de travail et de la résiliation unilatérale de leurs contrats », ont déclaré les syndicats.

La Confédération syndicale internationale (CSI), l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA) et l’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) font partie des syndicats qui ont porté plainte.

Selon les règles de l’OIT, l’instance est en droit de mettre en place une commission tripartite – composée des autorités et des groupes d’employeurs et de travailleurs – qui sera chargée d’examiner les violations présumées de la convention. Un examen susceptible d’entraîner des investigations plus approfondies et même des sanctions, comme cela avait été le cas en Birmanie dans les années 1990.

L’équipe du Times of Israel et Gianluca Pacchiani ont contribué à cet article.

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