Israël en guerre - Jour 341

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Des tags antisémites signalés à travers la France quasi quotidiennement

Depuis le 7 octobre, 819 actes antisémites ont été enregistrés en France et ont donné lieu à 414 interpellations ; des peines de prison ferme ont été prononcées

Des tags antisémites dans la ville du Relecq-Kerhuon (Finistère), le 26 octobre 2023. (Crédit : Mairie du Relecq-Kerhuon / Laurent Péron / Twitter)
Des tags antisémites dans la ville du Relecq-Kerhuon (Finistère), le 26 octobre 2023. (Crédit : Mairie du Relecq-Kerhuon / Laurent Péron / Twitter)

Depuis les massacres du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël et le déclenchement de la guerre en représailles, 819 actes antisémites ont été enregistrés en France et ont donné lieu à 414 interpellations, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Plus de 300 procédures judiciaires ont eu lieu ou sont en cours et la plateforme gouvernementale Pharos a reçu plus de 5 300 signalements.

Ces chiffres équivalent à « une ou deux années d’actes antisémites », a indiqué le président du Crif Yonathan Arfi, qui déplore « une accélération du phénomène extrêmement puissante ».

Face à cela, des sanctions et « des peines de prison ferme ont été prononcées », a indiqué le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti. Bérangère Couillard, ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, a elle aussi appelé à une « réponse judiciaire ferme ».

Le Times of Israël est déjà revenu en détails à plusieurs reprises sur un certain nombre de ces actes, impossible à tous lister. Nous avons ainsi notamment rapporté que des lycéens parisiens avaient déposé plainte contre des camarades pour « propos antisémites » et « apologie du terrorisme » ; qu’un jeune Tunisien avait été arrêté après des menaces devant une synagogue à Paris ; qu’un adolescent avec un couteau avait été arrêté près de la synagogue de Strasbourg ; que les murs d’un appartement cambriolé avaient été couverts d’inscriptions antisémites à Grenoble ; ou encore que la porte d’entrée de l’appartement d’un couple d’octogénaires juifs avait été incendiée dans le 20e arrondissement de Paris.

De nombreux tags antisémites ont aussi été constatés, notamment un large « Tuer les juifs est un devoir » peint à Carcassonne, peint le 8 octobre, au lendemain de l’attaque en Israël.

Depuis ces derniers jours, ce phénomène des tags antisémites semble prendre une ampleur de plus en plus importante dans tout le pays, avec de nombreux articles dans toute la presse nationale française rapportant de tels faits. Non exhaustif, cet article rapporte quelques-uns de ces cas signalés ces derniers jours.

À Lyon, des tags « Sale juifs » et « Viva Palestin » ont été découverts ce week-end sur le mur de l’école Montaigne dans le 6e arrondissement. Le CRIF Auvergne-Rhône-Alpes entend porter plainte, et l’auteur des faits pourrait être retrouvé grâce à la présence d’une caméra de vidéo-surveillance à proximité.

Le 20 octobre, un large tag en arabe indiquant « Victoire pour nos frères à Gaza – Fierté » avait aussi été constaté sur le portail de la synagogue de la Duchère, dans le 9e arrondissement de Lyon.

En Île-de-France, des étoiles de David tracées au pochoir ont été découvertes entre dimanche 29 et ce mardi 31 sur des bâtiments du 14e arrondissement de Paris, de Saint-Ouen, de Saint-Denis et d’Aubervilliers.

Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen, a aussitôt dénoncé ces faits, « condamnant avec la plus grande fermeté ces actes racistes et antisémites ». Le maire a ainsi exprimé « sa solidarité et son soutien à la famille victime de ces actes ». « Les services municipaux ont été mobilisés sur-le-champ pour procéder à leur enlèvement », a-t-il ajouté dans un tweet.

Les auteurs n’ont pas été identifiés. Des plaintes ont été déposées et des enquêtes sont en cours.

« C’est pour signifier qu’il y a un Juif derrière ces murs », a expliqué Guy Attal, du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), comme pendant la période nazie, quand les habitations appartement à des Juifs étaient ciblées de la même manière.

Plus tôt, dans la même zone, un commerce de Rosny-sous-Bois avait été recouvert de l’inscription « Free Palestine ».

À Strasbourg, depuis le 16 octobre, quatre inscriptions antisémites ont été recensées par la Compagnie des Transports Strasbourgeois sur son réseau. Le Crif Alsace a fait un signalement au parquet de Strasbourg.

Des inscriptions « mort aux juifs » et « juifs + USA » suivis d’une croix gammée ont notamment été constatées sur des abribus du réseau.

Dans la région, à Colmar, un portrait de Simone Veil a été dégradé le 25 octobre.

À Tarbes (Hautes-Pyrénées), une dizaine de tags antisémites ont été constatés dans le centre-ville la semaine dernière, sur plusieurs devantures de commerces. Ceux-ci indiquaient : « Juifistes », « terroristes » ou encore « Stop Shoah Palestine ». Une enquête a été ouverte.

Des plus petites communes sont également touchées. Au Petit-Quevilly (Seine-Maritime), la maire a déposé plainte ce lundi 30 pour « apologie du terrorisme », « dégradation de bien à caractère antisémite et menace de crime », après la découverte de tags dans un quartier de la ville la semaine dernière.

Des croix gammées, des écrits antisémites et anti-Israël, appelant aussi à brûler la maire, avaient été retrouvés.

À Saint-Denis-les-Sens (Yonne), un tag « Israël assassin, France complice » a été constaté dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22.

Dans la ville du Relecq-Kerhuon (Finistère), une étoile de David, les mots « Juif », mais aussi « Israël » et « Écologie » ont été retrouvés sur les murs de la maison de l’enfance et de la jeunesse le 26 octobre.

Le maire, Laurent Péron, a réagi sur le réseau X, évoquant « un acte révoltant », n’inspirant « que la colère ». La gendarmerie s’est déplacée « et une plainte sera déposée », a indiqué le maire.

À Châtellerault (Vienne), une enquête pour apologie du terrorisme a été ouverte le 26 octobre après des tags, et quatre suspects ont été interpellés. Ces inscriptions faisaient référence, entre autres, au conflit israélo-palestinien et à la police.

Si les municipalités et les autorités françaises dénoncent et condamnent largement ces faits antisémites, le conflit Israël-Hamas ne cesse d’être importé en France, notamment par la France insoumise et l’extrême gauche, qui encouragent les actions contre Israël, nuisant à la tranquillité et à la sécurité des Juifs de France et à la cohésion nationale et creusant un peu plus les divisions.

Ailleurs en Europe, les communautés juives expriment elles-aussi leur inquiétude face à la montée de l’antisémitisme, notamment en Espagne et en Angleterre.

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