Deux ans après la mort de Mahsa Amini, une manifestation à Paris en soutien au peuple iranien
L'association "Femme Azadi" appelle à marcher contre le terrorisme et l'islamisme, et pour la libération des femmes iraniennes, le 15 septembre prochain
L’association française « Femme Azadi » organise une manifestation de soutien au peuple iranien, dimanche 15 septembre 2024 à Paris, à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Mahsa Amini, décédée après qu’elle avait été placée en garde à vue par la police des mœurs de Téhéran.
La mort de la jeune femme de 22 ans, qui avait été arrêtée parce que son foulard ne couvrait pas suffisamment ses cheveux, avait été l’élément déclencheur d’un mouvement de révolte en Iran et à travers la diaspora appelé « Femme, Vie, Liberté » (ou « Zan, Zendegi, Azadi » en persan).
En France, l’association « Femme Azadi » est née de ce mouvement et se définit comme agissant en soutien au peuple iranien et contre le terrorisme et l’islamisme. Elle s’inscrit dans des valeurs d’égalité, de liberté et de laïcité.
L’année dernière, des manifestations avaient déjà eu lieu un peu partout pour marquer le premier anniversaire de la mort d’Amini. Cette dernière est devenue le symbole de la lutte pour la liberté des femmes iraniennes, qui pour certaines se sont affichées sur les réseaux sociaux enlevant leur voile dans la rue et le brûlant.
En Iran, l’appareil sécuritaire s’était renforcé à l’approche de la date. Des ONG basées à l’étranger avaient accusé le gouvernement d’avoir mis en œuvre une répression accrue et placé sous haute surveillance les régions qui ont été au premier plan dans les manifestations de l’année précédente, en particulier le Kurdistan (ouest), la région natale de Mahsa Amini.
En 2022, des manifestations en Iran avaient conduit à la mort de centaines de personnes, dont des membres des forces de l’ordre, et à l’arrestation de milliers d’autres personnes, selon des ONG. Sept hommes avaient été exécutés.
Face aux actes de désobéissance civile, les autorités avaient tenté de durcir le ton, en annonçant davantage de contrôles sur la tenue des femmes, notamment à l’aide de caméras, et en arrêtant des actrices posant sans voile sur les réseaux sociaux.
L’année dernière, « Femme Azadi » avait signalé à la Cour pénale internationale une « attaque généralisée » contre les civils en Iran, en particulier les femmes.