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« DO look up » et agissez – maintenant – pour sauver votre planète

Alors que Netflix diffuse sa satire "Don't look up" qui souligne les obstacles environnementaux que nous devons tous surmonter, voici des conseils que nous pouvons tous suivre

Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Jennifer Lawrence, de gauche à droite, Leonardo DiCaprio, Meryl Streep, Jonah Hill et le scénariste/réalisateur Adam McKay assistent à la première mondiale de "Don't Look Up" au Jazz at Lincoln Center, le dimanche 5 décembre 2021 à New York. (Crédit : Evan Agostini/Invision/AP)
Jennifer Lawrence, de gauche à droite, Leonardo DiCaprio, Meryl Streep, Jonah Hill et le scénariste/réalisateur Adam McKay assistent à la première mondiale de "Don't Look Up" au Jazz at Lincoln Center, le dimanche 5 décembre 2021 à New York. (Crédit : Evan Agostini/Invision/AP)

Il est facile pour les critiques de cinéma de pinailler, mais « Don’t Look Up », actuellement sur Netflix, avec Leonardo DiCaprio et Jennifer Lawrence, touche du doigt la myopie climatique dominante.

Dans le film, le duo d’astronomes a repéré une comète prête à frapper et à détruire la planète Terre, mais personne ne veut l’écouter – ni la présidente américaine, interprétée par Meryl Streep, qui semble représenter Donald Trump et qui a les yeux rivés sur les élections de mi-mandat, ni le milliardaire de la technologie, joué par Mark Rylance, qui ne vise qu’à faire des profits, ni la présentatrice des informations, interprétée par Cate Blanchett, qui  s’emploie à traiter toutes les informations de façon légères et divertissantes.

La satire, magistralement interprétée, s’attaque à la façon dont les politiciens, les entreprises et les médias populaires ignorent à la crise climatique.

« En tant que climatologue faisant tout ce que je peux pour réveiller les gens et éviter la destruction de la planète, c’est… le film le plus précis que j’ai vu sur l’absence terrifiante de réponse de la société à l’effondrement du climat », a écrit le climatologue américain Peter Kalmus dans le Guardian mercredi.

J’ai moi-même passé deux jours à me cacher sous les couvertures, déprimée, après mon retour de la conférence des Nations unies sur l’environnement COP26 à Glasgow le mois dernier. Tant de bonnes personnes. Tant de promesses nobles. Et pourtant, tant de choses continuent comme si de rien n’était.

La science n’est plus remise en question. Et avec les feux de forêt, les inondations et les conséquences de l’élévation du niveau de la mer qui ont durement frappé le monde cette année, y compris en Israël, le message est clair et clignote en rouge fluo.

Les Nations unies affirment que notre seule chance de maintenir l’augmentation de la température à un maximum de 1,5 degré centigrade par rapport à l’ère pré-industrielle est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45 % d’ici la fin de cette décennie. Estimez-vous que cela a des chances de se produire ?

En Israël, comme ailleurs, nous ne pouvons pas compter sur les politiciens. Et ne dîtes pas : « Nous sommes un si petit pays, quelle différence font nos émissions ? ». Selon le Worldometer, 143 pays sur 235 ont tous une population inférieure à dix millions d’habitants. Et si tous ces pays disaient tous la même chose ?

Le Premier ministre Naftali Bennett, plus jeune et apparemment plus sensible au changement climatique que son prédécesseur, a signé cette année un accord de coalition qui prévoit l’adoption d’une loi sur le climat. Deux jours avant le sommet de Glasgow, il a annoncé qu’Israël s’alignerait sur la plupart des pays développés en visant la neutralité carbone d’ici 2050.

Mais en l’absence d’une législation solide, les mots et, malheureusement, les décisions gouvernementales ne sont pas synonymes de mises en œuvre concrètes. En l’absence d’une loi sur le climat, l’organisation Adam Teva V’Din collabore avec des députés de la coalition pour présenter un projet de loi dans les semaines à venir, afin de forcer la main au gouvernement.

L’inaction de notre gouvernement – et de tous les gouvernements – mène à une seule conclusion : nous, les petites gens, devons relever la tête, retrousser nos manches et agir, maintenant, dans l’espoir de provoquer un changement à partir du bas.

Des manifestants à Madrid demandent aux dirigeants mondiaux lors de la réunion COP25 de prendre des mesures concrètes contre le changement climatique, le 6 décembre 2019. (AP Photo/Bernat Armangue)

Je suis convaincue que le moyen le plus important de forcer les gouvernements à écouter est de descendre dans la rue et de manifester (pacifiquement). Les restrictions imposées à cause du COVID-19 ont certainement été un cadeau pour l’industrie des combustibles fossiles, en ce qui concerne les manifestations de masse. Mais partout où c’est possible, rejoignez ceux qui sacrifient leurs week-ends pour appeler à l’action dans tout le pays. En Israël, les jeunes ne sont pas aussi nombreux à se mobiliser qu’en Europe. Espérons que cela va changer.

Il existe d’autres mesures plus modestes – des résolutions du Nouvel An, si vous préférez – que nous pouvons tous prendre sur nous pour contribuer et aider à sensibiliser nos familles et nos amis.

Tout cela nous amène à une conclusion : Nous, les petites gens, devons « lever les yeux », retrousser nos manches et agir, maintenant, dans l’espoir de provoquer un changement à partir du bas.

Le mieux est d’acheter et de consommer moins – c’est le principe de base du mantra des 5 R : refuser tous les produits à usage unique et privilégier les achats sans déchet, réduire la consommation de biens, réutiliser (réparer) tout ce qui peut l’être, recycler tout ce qui ne peut pas être réutilisé, « rendre à la terre », composter tous les déchets organiques.

Voici quelques idées supplémentaires pour la nouvelle année :

Réduisez votre consommation et vos déchets

Les décharges de déchets émettent des gaz à effet de serre et sont très polluantes. Selon la Banque d’Israël, les déchets municipaux par habitant en Israël sont parmi les plus élevés des économies avancées, tandis que le taux de recyclage est parmi les plus bas, ce dernier oscillant autour de
20 %.

  • N’utilisez plus de plastique jetable, le troisième plus grand élément de déchets que nous, les Israéliens, produisons, après les matières organiques (comme les déchets alimentaires) et le papier/carton. Israël est le deuxième plus grand utilisateur par habitant de plastique jetable dans le monde.
  • Arrêtez d’utiliser des sacs en plastique à usage unique.
  • Planifiez vos repas à l’avance et achetez en conséquence pour ne pas gaspiller. Les Israéliens jettent un tiers de toute la nourriture produite à la poubelle.
  • N’achetez que des vêtements et des chaussures dont vous avez besoin et qui dureront. Les boutiques d’occasion sont une très bonne option.
  • Méfiez-vous du greenwash d’entreprise qui essaie de vous persuader que les produits sont respectueux de l’environnement alors qu’ils ne le sont pas.
Vaisselle en plastique jetable en vente à Givat Shaul, Jérusalem, 27 octobre 2021 (Yonatan Sindel/Flash90).

Mangez moins de viande

Il n’y a pas d’échappatoire à celui-ci.

Selon Greenpeace, l’agriculture industrialisée, y compris l’élevage pour la viande, est responsable d’environ 80 % de la destruction des forêts dans le monde, tandis que le brûlage des forêts pour défricher des terres agricoles contribue à environ 60 % de tous les gaz qui créent le réchauffement climatique.

Israël, qui en est complice via ses importations de bœuf d’outre-mer, est à la sixième place pour la consommation par habitant de bœuf dans le monde (et à la première place pour la consommation par habitant de poulet). Selon Greenpeace, les Israéliens mangent plus de 81 kilogrammes de bœuf et de poulet par habitant et par an, soit environ 40 % de plus que la moyenne mondiale.

De la viande au restaurant M25 de Tel Aviv (Crédit : Ran Biran)

Alimentez votre vie grâce aux énergies renouvelables

C’est une question difficile, étant donné le manque lamentable de préparation du pays et les défis liés à l’installation de panneaux solaires sur un toit appartenant à la communauté.

  • Explorez les options pour les panneaux solaires.
  • Utilisez des lumières LED dans la mesure du possible et éteignez-les lorsque vous ne les utilisez pas pour économiser de l’énergie.
  • Envisagez d’acheter une voiture électrique (il y a des avantages et des inconvénients), mais dans la mesure du possible, utilisez les transports en commun, le vélo ou la marche. Je peux vous promettre que faire du shopping avec un vélo électrique est un rêve – pas de problèmes de stationnement ou d’embouteillages.
Panneaux solaires. (lovelyday12, iStock, Getty Images)

Investissez de manière responsable

Si vous avez de l’argent à investir, il existe de nombreuses options à l’étranger (ainsi que des technologies israéliennes, si vous avez suffisamment de fonds, de connaissances et de courage). Vous pouvez choisir de vous retirer des combustibles fossiles et d’autres industries nuisibles, ou de soutenir des initiatives vertes dans divers domaines.

Même si vous n’avez pas d’argent disponible, essayez de savoir comment l’argent de vos polices d’assurance et de vos pensions est investi. Selon une étude du Clean Money Forum d’Israël, publiée en octobre, les grands investisseurs institutionnels du pays, responsables de nos fonds de pension, de prévoyance et d’assurance, investissent plus de 50 milliards de shekels dans des actions de l’industrie des combustibles fossiles et des obligations d’entreprises.

Le classement du forum présentait Altschuler Shacham comme l’investisseur le plus propre et Yelin Lapidot comme le plus sale. Migdal a déclaré qu’il se retirerait des combustibles fossiles. Il faut le surveiller.

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