Israël condamne l’attaque d’un bus égyptien qui a fait 28 morts
Israël appelle à la coopération contre le terrorisme et présente ses condoléances aux Egyptiens ; le Hamas fustige l'attaque sur des pèlerins coptes

L’attaque contre un convoi de pèlerins en Egypte, qui a tué au moins 28 personnes, dont beaucoup d’enfants, a été largement condamné dans la région, d’Israël au Hamas.
Au moins 28 personnes ont été tuées vendredi en Egypte dans l’attaque par des hommes armés d’un bus transportant des chrétiens, a indiqué un responsable.
Aucun groupe terroriste n’a pour l’instant revendiqué cet attentat, qui a eu lieu à la veille du mois saint musulman de Ramadan.
Israël « condamne fermement cette attaque terroriste douloureuse et présente les condoléances du peuple israélien au président [égyptien Abdel-Fattah] el-Sissi et au peuple égyptien », a déclaré le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
« Il n’y a aucune différence entre le terrorisme qui touche l’Egypte et le terrorisme qui touche d’autres pays. Le terrorisme sera rapidement vaincu si tous les pays travaillent ensemble contre lui », se poursuivait le communiqué.
For the 3rd time in less than 6 months, the Christians of Egypt are slaughtered – their only 'crime' – bearing the name of Christ. #Copts pic.twitter.com/7o7TYYuLDy
— Nermien Riad (@NermienRiad) May 26, 2017
Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, a lui aussi condamné l’attentat dans un communiqué, comme le groupe terroriste du Hamas, qui règne sur la bande de Gaza.
Fawzi Barhoum, porte-parole, a déclaré vendredi dans un communiqué que l’attaque était « un crime atroce », dont les « ennemis de l’Egypte sont les seuls bénéficiaires. » Le Hamas a récemment cherché à améliorer ses relations avec Le Caire.
Des témoins ont indiqué avoir vu entre huit et dix attaquants, en uniformes militaires et masqués. Les victimes se rendaient dans la province voisine de Bani Suief pour se rendre dans un monastère.
Cette attaque, qui a eu lieu dans la province de Minya, au sud du Caire, intervient un mois et demi après des attentats contre deux églises coptes, qui avaient fait 45 morts et avaient été revendiqués par le groupe terroriste Etat islamique (EI).
L’EI, qui avait également revendiqué un attentat contre une église copte du Caire en décembre (29 morts), s’est engagé ces derniers mois à multiplier les attaques contre la minorité copte en Egypte, qui représente environ 10 % des quelque 90 millions d’habitants de ce pays.

Les coptes forment la plus importante communauté chrétienne du Moyen Orient, et l’une des plus anciennes, dans un pays où les musulmans sunnites sont largement majoritaires.
Une branche de l’EI sévit dans le nord de la péninsule du Sinaï où elle attaque régulièrement les forces de sécurité. Elle y a également procédé à des attaques ciblées contre des chrétiens, poussant des dizaines de familles à fuir la région.