Israël en guerre - Jour 431

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Elor Azaria est reçu en héros à son retour à Hébron sur les lieux du tir

Des dizaines de personnes ont scandé "Hébron t'aime" et se sont pris en photo avec l'ancien soldat, qui a fait 9 mois de prison pour avoir tué un terroriste palestinien neutralisé

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Elor Azaria a reçu l’accueil d’un héros mardi à son retour au carrefour de la ville de Hébron, en Cisjordanie, où il a tué par balle, il y a deux ans et demi, un terroriste palestinien neutralisé.

Plusieurs douzaines de jeunes garçons ont scandé « Hébron t’aime » à l’arrivée du jeune homme de 22 ans, qui a été reconnu coupable d’homicide involontaire à la suite de l’incident, et a purgé une peine de neuf mois de prison pour avoir tiré sur le terroriste en mai.

Les sympathisants ont posé pour des photos avec Azaria et se sont arrêtés pour le féliciter de ses actions quand il portait l’uniforme.

Le retour sur les lieux a été organisé par des membres du groupe d’extrême droite Otzma Yehudit, dont Baruch Marzel.

« Avant l’incident (d’Azaria), on comptait des dizaines d’attaque au couteau, mais depuis lors, il n’y a plus eu de coups de couteau ici. Apparemment, les terroristes ont compris qu’ils n’en sortiront pas vivants », a dit un résident israélien.

Il y a eu des dizaines de cas où des Palestiniens ont été arrêtés à Hébron presque toutes les semaines avec des couteaux cachés sous leurs vêtements.

Un autre habitant nationaliste de Hébron, Ofer Ohana, a remercié Azaria publiquement devant les caméras. « Les deux terroristes qui sont venus et ont essayé de tuer les soldats de Tsahal ici pourrissent dans leurs tombes, mais toi, tu es là. »

Ofer Ohana a par la suite raconté comment il avait agressé Imad Abu Shamsiyeh, le résident de Hébron qui avait filmé Azaria en train de tirer une balle mortelle sur Abdul Fatah al-Sharif en mars 2016.

« Merci de filmer », lui cria Ohana de loin. « Vous montrez au monde que celui qui essaie de faire du mal aux soldats de Tsahal est tué comme un chien. »

Elor Azaria, dit « le tireur de Hébron », a été condamné à 18 mois de prison l’année dernière pour le meurtre du terroriste Sharif, qui, quelques minutes plus tôt, avait tenté de tuer deux soldats de Tsahal à l’aide d’un couteau.

Elor Azaria, ancien soldat de Tsahal, qui a été condamné pour homicide involontaire pour avoir tiré sur un terroriste palestinien désarmé et blessé pendant son service militaire dans la ville de Hébron, en Cisjordanie, est accueilli après sa libération de prison à Ramla, sa ville natale, le 8 mai 2018. (Hadas Parush/Flash90)

Le chef d’état-major de Tsahal Gadi Eizenkot a ensuite réduit la durée de la peine de quatre mois et, en mars, une commission des libérations conditionnelles a ordonné une nouvelle réduction, pour un total de neuf mois.

L’incident de la fusillade a été filmé par une organisation de défense des droits de l’homme et largement diffusé en ligne. Il montrait Sharif, 21 ans, allongé sur le sol, blessé par balle avec un autre Palestinien après avoir poignardé et blessé un soldat, selon l’armée.

Quelque 11 minutes après la première fusillade, Elor Azaria, sergent et médecin militaire au moment de l’incident, lui a tiré une balle dans la tête sans raison apparente.

Il a dit craindre que Sharif porte une ceinture explosive et qu’il puisse se faire sauter, ce que les juges ont rejeté.

L’affaire Azaria a révélé de profondes divisions dans la société israélienne au sujet des activités de l’armée en Cisjordanie, certains – la plupart à droite – soutenant qu’il s’était comporté héroïquement en tuant le terroriste palestinien, tandis que d’autres affirmaient qu’il avait enfreint la loi et méritait une peine plus sévère que celle qu’il avait reçue.

Les officiers supérieurs de l’armée ont fortement dénoncé les actions d’Azaria, mais les politiciens de droite, y compris Netanyahu, ont demandé à ce qu’il soit gracié.

Des comparaisons ont été faites avec les peines infligées aux Palestiniens pour des crimes moins graves.

Ceux qui ont critiqué la sentence d’Azaria sont les mêmes qui ont pointé du doigt la peine de prison de l’adolescente palestinienne Ahed Tamimi.

Elle a été condamnée à huit mois de prison dans le cadre d’une entente après qu’une vidéo virale a montré Tamimi, 16 ans à l’époque, giflant deux soldats israéliens en Cisjordanie en décembre.

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