Emmanuel Macron s’exprime au forum en ligne de l’American Jewish Committee
Le président français a notamment évoqué la sécurité d’Israël, l’antisémitisme, l’affaire Sarah Halimi et le dossier du nucléaire iranien
Le président français Emmanuel Macron était l’invité mercredi du « Global Forum » de l’American Jewish Committee, organisé en ligne du 6 au 9 juin. Le dirigeant français s’est exprimé depuis l’Elysée pendant une dizaine de minutes.
Il a notamment évoqué la lutte contre l’antisémitisme, l’affaire Sarah Halimi et le dossier du nucléaire iranien.
Après avoir salué le travail de l’American Jewish Committee contre l’antisémitisme, et notamment celui du bureau parisien, il a dit vouloir « réitérer avec vigueur que l’antisémitisme est hier comme aujourd’hui un fléau inacceptable, injustifiable, face auquel nous devons sans relâche mobiliser toutes les énergies ».
« Je sais l’attention que vous portez à la situation et à la sécurité des citoyens français de confession juive, dans un contexte où nous observons une nouvelle hausse des actes antisémites en Europe mais aussi aux États-Unis », a déclaré le président.
Intervention d’Emmanuel Macron au Global Forum de l’American Jewish Committee https://t.co/wEZfMEd8es
— AJC Paris (@AJC_Paris) June 9, 2021
« Je veux rappeler ma détermination sans faille et celle du gouvernement pour protéger l’ensemble de sa population et lutter contre toute forme de violence et de discrimination. »
Il a ainsi rappelé les engagements qu’il a pris durant son mandat présidentiel dans la lutte contre l’antisémitisme, notamment la mise en œuvre d’un « plan national sous l’autorité du Premier ministre ».
Il a rappelé la nécessité de « nommer le mal » et a souligné que la France avait adopté officiellement la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah (IHRA). Le président a rappelé la nécessité d’aller de l’avant dans ce combat, notamment au niveau policier et judiciaire.
Emmanuel Macron s’est aussi exprimé sur l’affaire Sarah Halimi, sexagénaire juive assassinée en 2017 et dont l’assassin a été reconnu comme irresponsable pénalement en avril dernier.
« Je comprends l’émotion provoquée par la récente décision de justice dans l’affaire Halimi, j’ai demandé de faire évoluer notre droit, de modifier le cadre légal actuel, ceci se fera dans le cadre d’une large consultation pour que les victimes soient entendues. Nous le leur devons. Il est choquant que quelqu’un qui prend des stupéfiants pour devenir ‘comme fou’ n’ait pas de compte à rendre », a déploré Emmanuel Macron.
Il a poursuivi sur la « profondeur des liens » qui unissent la France à Israël et a rappelé son voyage officiel de l’année dernière dans le pays, à l’occasion des cérémonies des 75 ans de la libération du camp d’Auschwitz.
Le président a rappelé « l’attachement profond de la France à la sécurité d’Israël depuis sa création et à son droit à se défendre dans le respect du droit international ». Il a évoqué le récent conflit, et ses efforts dans les négociations internationales pour parvenir à un cessez-le-feu.
Le président a enfin évoqué la question du nucléaire iranien. « À propos de l’Iran, nous nous employons à trouver des solutions avec Joe Biden qui préservent la sécurité et la stabilité de la région. Téhéran doit faire preuve de responsabilité », a-t-il dit.
Il a conclu son discours en saluant les relations entre la France et les États-Unis.