Erdan : L’enquête de la CIJ est un acte de « terrorisme multilatéral »
L'envoyé israélien à l'ONU a dénoncé l'appel lancé par les Palestiniens à la Cour internationale de Justice qui, selon lui, vise à "détruire Israël en tant qu'État juif"
Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël
Gilad Erdan, l’envoyé israélien aux Nations unies, a qualifié l’initiative, prise par les Palestiniens de demander à la Cour internationale de Justice (CIJ) l’ouverture d’une enquête sur l’État juif, de « guerre de type jihad » et d’acte de « terrorisme multilatéral ».
L’Assemblée générale de l’ONU avait adopté une résolution, le mois dernier, appelant à une enquête de la CIJ consacrée à Israël. Israël avait pris dans la foulée une série de mesures de représailles contre les Palestiniens. La mission palestinienne aux Nations unies avait alors écrit une lettre, ratifiée par 90 pays, qui condamnait les sanctions décidées par Israël.
« Le terrorisme prend de nombreuses formes. Par essence, le terrorisme est un moyen permettant de suffisamment effrayer les individus pour amener ces derniers à capituler aux demandes avancées », a commenté Erdan. « L’une des armes utilisées, dans ce jihad, est la manipulation des instances internationales, des abus. Ces instances sont transformées en arme afin d’obliger Israël à céder sur 100 % des demandes des Palestiniens ».
Il a ajouté que les Palestiniens exploitaient une majorité anti-israélienne automatique à l’ONU dans le but de faire adopter des mesures unilatérales tout en évitant des négociations.
L’enquête de la CIJ « a été une démarche clairement unilatérale qui a été initiée par les Palestiniens avec pour seul objectif de détruire Israël en tant qu’État juif », a-t-il continué. « Israël reste présumé coupable ».
L’envoyé de l’Autorité palestinienne (AP) Riyad Mansour a estimé que les mesures de représailles israéliennes « frappent au cœur le multilatéralisme et frappent au cœur l’ordre, tel qu’il est défini dans la loi internationale ».
« Israël croit encore qu’écraser les Palestiniens peut mener vers le chemin de la paix. S’il y avait un tel chemin, les Israéliens l’auraient d’ores et déjà découvert aujourd’hui », a continué Mansour. « La paix ne viendra pas en niant notre existence, elle viendra de la reconnaissance de notre malheur ».
L’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a appelé les deux parties à chercher la désescalade dans un contexte de violences régulières en Cisjordanie, et elle a appelé également à préserver le statu-quo sur le mont du Temple.