Israël en guerre - Jour 425

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ONU: Plus de 90 pays demandent à Israël de lever les sanctions sur les Palestiniens

L'Allemagne, la France et le Japon ont ratifié un courrier exprimant leurs inquiétudes sur les sanctions appliquées à l''AP en raison de l'appel à la CIJ lancé par cette dernière

Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël

La quatrième commission de l'Assemblée générale vote des mesures sur le conflit israélo-palestinien au siège des Nations unies, à New York, le 11 novembre 2022. (Crédit : AP/Jeenah Moon)
La quatrième commission de l'Assemblée générale vote des mesures sur le conflit israélo-palestinien au siège des Nations unies, à New York, le 11 novembre 2022. (Crédit : AP/Jeenah Moon)

NEW YORK — Plus de 90 pays ont appelé, lundi, à lever les sanctions prises contre l’Autorité palestinienne en raison de ses pressions en faveur de l’ouverture d’une enquête sur Israël aux Nations unies.

A la fin du mois dernier, l’Assemblée générale de l’ONU avait approuvé une résolution promue par les Palestiniens qui demandait l’intervention de la Cour internationale de Justice dans le conflit israélo-palestinien, face « à l’annexion » israélienne et « au statut légal de l’occupation ».

Avec l’arrivée de la nouvelle coalition de Benjamin Netanyahu, l’État juif avait pris la décision de déduire des fonds versés à l’Autorité palestinienne (AP) pour les donner aux victimes israéliennes de terrorisme ; il avait révoqué l’autorisation de voyage particulière qui est accordée au ministre des Affaires étrangères de l’AP et il avait supprimé des avantages octroyés à certains responsables palestiniens qui avaient participé à l’accueil triomphal d’un terroriste arabe israélien libéré de prison.

La missive qui a été diffusée lundi a été signée par des représentants des nations arabes, par les 57 États-membres de l’Organisation de coopération islamique (OCI) et par encore 37 autres pays – notamment 27 pays européens, dont l’Allemagne, la France et l’Italie et par le Japon, la Corée du sud, le Brésil, le Mexique et l’Afrique du sud.

« Indépendamment du positionnement individuel des pays sur la résolution, nous rejetons les mesures de sanction qui ont été décidées en réponse à une requête d’avis consultatif de la part de la Cour internationale de Justice et, plus largement, en réponse à une résolution de l’Assemblée générale et nous appelons à ce que ces mesures soient immédiatement abandonnées », lit-on dans le courrier.

L’ambassade allemande aux Nations unies a indiqué que les pays avaient des points de vue divergents sur la résolution qui a été adoptée le mois dernier mais que « tous conviennent de la nécessité de rejeter les sanctions qui ont été décidées en signe de riposte ».

« La demande d’un avis consultatif auprès de la Cour internationale de Justice ne devrait pas être à l’origine de sanctions. Pour qui que ce soit et toujours », a indiqué la mission danoise au sein de l’ONU.

La France et la Belgique ont émis des communiqués après avoir signé la lettre, réaffirmant leur engagement en faveur « du droit international et du multilatéralisme ».

Lundi également, un porte-parole du secrétaire-général de l’ONU, Antonio Guterres, a noté que ce dernier « prenait note avec une inquiétude profonde des récentes mesures israéliennes contre l’Autorité palestinienne », ajoutant que l’AP « ne devait pas faire l’objet de représailles en lien avec sa démarche auprès de la Cour internationale de Justice ».

L’Assemblée générale, forte de 193 membres, avait voté, le 30 décembre, en faveur de la résolution sur la Cour internationale de justice avec 87 voix « Pour », 26 « Contre » et 53 abstentions.

Le secrétaire-général des Nations unies Antonio Guterres, à gauche, et Hayashi Yoshimasa, le ministre japonais des Affaires étrangères pendant une rencontre du Conseil de sécurité au siège des Nations unies, le 12 janvier 2023. (Crédit : AP Photo/John Minchillo)

Parmi les mesures de sanction qui ont été approuvées par le gouvernement, la saisie de 39 millions de dollars de revenus fiscaux collectés par Israël au nom de l’AP, une somme qui sera distribuée aux victimes de terrorisme ; la déduction, sur ces revenus, du montant des paiements versés par l’AP aux terroristes palestiniens, aux attaquants, aux prisonniers sécuritaires et à leurs familles ; le gel des constructions palestiniennes dans une grande partie de la Cisjordanie et l’annulation de certains avantages réservés aux officiels palestiniens.

Des initiatives qui sont souligné le durcissement de ton du nouveau gouvernement à l’égard des Palestiniens à un moment de violences qui grimpent en flèche en Cisjordanie et alors que les négociations de paix ne sont plus qu’un lointain souvenir.

La résolution qui réclame des investigations est intitulée « Pratiques israéliennes et activités de colonisation touchant les droits du peuple palestinien et des autres populations arabes dans les territoires occupés » et elle appelle la Cour internationale de Justice, dont le siège est à La Haye, « à rendre sous les meilleurs délais un avis consultatif » sur « l’occupation prolongée, les activités de colonisation et l’annexion du territoire palestinien » par Israël.

Elle réclame aussi une enquête sur les mesures israéliennes « dont l’objectif est de changer la composition démographique, la nature et le statut de la ville sainte de Jérusalem », affirmant que l’État juif « a adopté des mesures et des législations discriminatoires ».

Vote de l’Assemblée générale des Nations unies sur une résolution demandant à la Cour internationale de justice de se prononcer sur le conflit israélo-palestinien, le 30 décembre 2022. (Crédit : ONU)

La CIJ, également connue sous le nom de Cour internationale de Justice ou Cour mondiale, est la plus haute instance de médiation des Nations unies pour régler les différends entre les pays. Ses décisions sont contraignantes et influencent l’opinion publique, mais elle ne dispose d’aucun mécanisme d’exécution. La Cour est distincte de la Cour pénale internationale (CPI), qui siège également à La Haye.

La dernière fois que la Cour a rendu un avis consultatif sur le conflit israélo-palestinien, c’était en 2004, lorsque l’Assemblée générale lui avait demandé de se prononcer sur la légalité de la barrière de sécurité.

Israël avait condamné la résolution adoptée le mois dernier, disant qu’elle était « partiale » et qu’elle ne prenait pas en compte les inquiétudes du pays pour sa sécurité.

L’ambassadeur israélien aux Nations unies, Gilad Erdan, avait dénoncé une résolution désignant le mont du Temple uniquement par son nom arabe, Haram al-Sharif. Le mont du Temple abrite la mosquée Al-Aqsa, le troisième lieu saint de l’islam. Pour les Juifs, il s’agit de l’emplacement historique des deux Temples juifs, ce qui en fait le lieu le plus important du judaïsme.

Erdan avait aussi condamné le moment choisi pour le vote qui avait eu lieu après le début de Shabbat.

Les Palestiniens, pour leur part, avaient salué « une victoire diplomatique ».

Riyad Mansour, représentant palestinien auprès des Nations unies, s’exprime lors d’une réunion du Conseil de sécurité au siège des Nations unies, le 5 janvier 2023. (Crédit : Seth Wenig/AP)

Le mont du Temple avait été aussi au centre d’une session d’urgence du Conseil de sécurité au début du mois de janvier, une session organisée après la visite effectuée dans le lieu saint sensible par le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.

Le Conseil de sécurité se réunira à nouveau pour évoquer le conflit israélo-palestinien mercredi dans la matinée.

Les résolutions anti-israéliennes sont nombreuses aux Nations unies – que l’État juif et les États-Unis accusent en conséquence de partialité. Israël accuse de son côté les Palestiniens, qui ont un statut d’observateur non-membre à l’ONU, de tenter d’utiliser l’instance mondiale pour contourner des négociations de paix et pour imposer un accord.

L’année dernière, l’Assemblée générale a adopté plus de résolutions critiquant Israël que contre toutes les autres nations combinées.

En plus des résolutions, deux enquêtes ont été ouvertes sur Israël au sein de l’ONU, chacune à durée illimitée – l’État juif est le seul pays à être soumis à une telle attention. Les membres des deux enquêtes sont de féroces critiques d’Israël et ils ont tenu des propos antisémites dans le passé.

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