Ex-procureur de l’affaire Olmert : la demande de Netanyahu est « raisonnable »
Uri Korev a indiqué que des tribunaux ont déjà disculpé des suspects en l'absence de confrontations pertinentes entre accusés et témoins
Un ancien haut-procureur de l’Etat qui a dirigé l’enquête contre l’ancien Premier ministre Ehud Olmert a exprimé son soutien à la demande soumise par le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’être confronté aux témoins s’étant exprimé en sa défaveur dans trois enquêtes criminelles.
« Il doit y avoir une très bonne raison de refuser une confrontation lorsqu’un suspect la réclame », a dit Uri Korev.
Korev, qui possède désormais un cabinet spécialisé en droit privé, a indiqué lundi au site Ynet que les tribunaux ont parfois disculpé des accusés dans des dossiers où des confrontations potentiellement pertinentes n’avaient pas eu lieu – quand l’absence d’une telle confrontation avait été considérée comme un échec de l’enquête de la part des autorités.
Korev a reconnu qu’aucune confrontation de ce type entre un témoin et un accusé n’avait eu lieu dans l’affaire d’Olmert, mais qu’il pensait qu’aucune partie n’en avait fait la demande.
Olmert avait été finalement reconnu coupable d’avoir accepté des pots-de-vin et fait obstruction à la justice lorsqu’il était ministre du gouvernement et maire de Jérusalem. Il a passé 16 mois de prison.
Dans une intervention télévisée en direct diffusée en prime-time lundi soir, Netanyahu a demandé que la police l’autorise à être confronté à ses anciens collègues et conseillers qui auraient témoigné contre lui, disposant de preuves, dans trois affaires de corruption dans lesquelles il est impliqué.
Michael Bachner a contribué à cet article.