Explosion d’un hôpital: N’en déplaise aux haters, les mensonges du Hamas ont été révélés
La rue arabe ne croira rien de ce que l'armée a révélé et nos alliés arabes sont trop effrayés. Mais Biden a dorénavant la preuve lui permettant de confirmer son soutien
David est le fondateur et le rédacteur en chef du Times of Israel. Il était auparavant rédacteur en chef du Jerusalem Post et du Jerusalem Report. Il est l’auteur de « Un peu trop près de Dieu : les frissons et la panique d’une vie en Israël » (2000) et « Nature morte avec les poseurs de bombes : Israël à l’ère du terrorisme » (2004).
Alors que le brouillard qui entoure la guerre commence à se dissiper – ou plutôt la nappe épaisse de brume induite par l’ouvrage de désinformation du Hamas – il apparaît de manière plus en plus claire que ce n’est pas un hôpital qui a été touché à Gaza mais le parking de l’établissement hospitalier et que le bilan a été probablement de dizaines de morts, et non de centaines de défunts ; il apparaît aussi que le coupable n’a pas été l’armée mais une roquette défaillante tirée par le Jihad islamique. Il s’avère également que le Hamas a pris connaissance de la réalité des faits très vite mais qu’il a toutefois et tout aussi rapidement propagé le narratif du « c’est la faute à Israël ».
C’est une bonne chose et c’était nécessaire que l’armée enquête minutieusement avant que le porte-parole, Danien Hagari, ne s’exprime de manière définitive – plus de trois heures néanmoins après l’explosion qui a touché l’hôpital al-Ahli à Gaza – et qu’il soit en mesure d’affirmer que l’État juif n’a pas été à l’origine des morts et des destructions survenues là-bas. Et cela a été tout aussi déterminant que plus tard dans la soirée, il prenne la parole lors d’une conférence de presse réunissant des journalistes anglophones, une conférence durant laquelle il a présenté des documents qui sont venus confirmer la version israélienne.
Cela aurait été encore plus admirable si Hagari avait eu la présence d’esprit de dire, dès que le Hamas a affirmé de manière mensongère qu’Israël était responsable de l’attaque et que Tsahal a lancé ses investigations, que les militaires israéliens ne prennent pas pour cible les hôpitaux, qu’ils n’ouvrent pas délibérément le feu sur les civils alors qu’ils cherchent à réduire au minimum le nombre de victimes civiles dans leur tentative visant à éliminer les groupes terroristes qui opèrent en se fondant volontairement dans les populations civiles.
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Mais Hagari s’est apparemment battu seul sur le front de la diplomatie publique. L’administration chargée de la diplomatie publique au gouvernement, si elle existe, a gardé le silence pendant des heures. Ni le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ni aucun autre leader politique compétent n’a trouvé ne serait-ce que 30 secondes pour enregistrer une déclaration assurant au reste du monde qu’Israël n’a pas pour habitude de bombarder les hôpitaux, et que l’armée saurait déterminer ce qui était réellement arrivé. Et quand le ministère des Affaires étrangères a tardivement émis son propre communiqué, il a ajouté une vidéo qui montrait ostensiblement le tir de roquette meurtrier en question mais qui, manifestement, concernait un incident différent – et les images ont été supprimées.
Rien de ce qu’Israël pourra dire au sujet de l’explosion, indépendamment des contrôles attentifs, de l’exactitude manifeste des faits, rien ne pourra amener le Hamas et les groupes terroristes à revenir sur leur mensonge du « c’est la faute à Israël », ni calmer la furie anti-israélienne à Gaza, ni tempérer l’hystérie anti-israélienne qui s’est emparée d’une grande partie de la région et de ceux qui dans la sphère internationale, dirigeants ou opinions publiques confondus, attribuent immédiatement à Israël la responsabilité de tous les maux.
Mais au moins l’armée a-t-elle donné à ceux qui étaient prêts à suspendre leur jugement un narratif issu d’une enquête menée avec soin sur ce qui est réellement arrivé – ce qui souligne le niveau d’efficacité que peut atteindre la diplomatie publique.
Personne ne devrait être surpris qu’une roquette du Jihad islamique retombe dans la bande en tuant des Gazaouis. Environ 450 roquettes, tirées pour tuer des Israéliens, ont manqué leur cible, s’abattant sur le territoire de Gaza, depuis que la guerre a éclaté il y a onze jours, a noté l’armée israélienne. Et personne ne devrait non plus être surpris par le fait que le Hamas, obsédé par l’idée de tuer le plus grand nombre d’Israéliens et indifférent au sort réservé aux résidents de Gaza, a rapidement mis au point un faux narratif.
Le fait plus général est que, bien sûr, Israël et le Hamas se sont engagés dans un conflit amer, meurtrier parce qu’en date du 7 octobre, environ 2 500 terroristes du Hamas ont franchi la frontière avec Gaza et qu’ils ont tué 1 400 Israéliens, dont un millier de civils, en montrant une cruauté implacable qui a été largement documentée depuis. Et ils sont venus, il faut encore le souligner, d’un territoire dont Israël est absent, qu’Israël ne revendique pas, pénétrant dans notre État souverain incontestable avec pour seul objectif de massacrer les nôtres.
Dans la mesure où le Hamas dit ouvertement vouloir détruire Israël, qu’il est allié à une armée beaucoup plus puissante, celle du groupe terroriste du Hezbollah au Liban, qui poursuit le même objectif de son propre aveu et qu’il est soutenu par le régime iranien qui affirme vouloir éliminer Israël, l’État juif a nécessairement déterminé qu’il faut empêcher le Hamas de pouvoir à nouveau se livrer à un tel carnage et qu’il doit donc être détruit en tant que force militaire – avec un impératif supplémentaire qui est celui de restaurer notre force de dissuasion face à nos ennemis.
Il est scandaleux qu’Israël, victime de l’attaque horrible du 7 octobre, soit dans l’obligation de prendre les plus grandes précautions possibles pour mobiliser la diplomatie publique alors que le pays cherche manifestement à empêcher que de nouvelles atteintes soient faites au peuple, et ce en décidant d’affronter les agresseurs meurtriers. Mais le champ de bataille de l’opinion publique est, sous de nombreux aspects, au moins aussi important que la zone de conflit. Si la bataille pour gagner les cœurs et les esprits, dans le monde entier, n’est pas correctement menée, la marge de manœuvre militaire deviendra rapidement étroite.
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Terrifiés par la rue arabe, craignant pour leur propre régime, les partenaires et potentiels partenaires arabes d’Israël – en Égypte, en Jordanie, en Cisjordanie et dans le Golfe – ont immédiatement capitulé face aux mensonges du Hamas. Les condamnations d’Israël ont afflué. Le roi Abdallah de Jordanie a annulé un sommet de quatre jours qui devait réunir l’Égypte, l’Autorité palestinienne et le président américain Joe Biden, en visite dans la région.
Ce qui est dorénavant vital, c’est qu’Israël garde son calme. Et que Biden, en visite dans la zone de guerre périlleuse, une visite également bouleversée par l’annulation du sommet qui devait se dérouler en Jordanie, le conserve aussi.
Si le président américain devait être persuadé de la véracité du narratif israélien, il sera crucial qu’il le dise en public – de façon à ce que la communauté internationale puisse mieux réaliser l’indifférence des terroristes de Gaza à l’égard des vies des civils, le cynisme de leur propagande et la moralité déterminée d’Israël alors même que le pays se bat dans cette guerre décisive. Ce sera crucial pour que la plus grande partie que possible du monde continue à apporter son soutien à Israël, lui accordant une marge de manœuvre maximale.
C’est une guerre qu’Israël doit gagner, pour dissuader d’autres ennemis tentés d’attaquer l’État juif et pour que les Israéliens puissent avoir de nouveau confiance dans les capacités à nous protéger de nos dirigeants politiques et militaires. Pour empêcher nos ennemis de rendre la vie littéralement invivable sur notre propre terre.
Comme Netanyahu l’a dit au chancelier allemand Scholz, qui faisait le déplacement en Israël, dans la soirée de mardi, le « Hamas nous aurait tué jusqu’au dernier s’il avait pu le faire. » Et nous pouvons avoir la certitude que le Hezbollah et l’Iran, tellement plus puissants, feraient de même s’ils devaient penser être en capacité de le faire.
Israël doit garantir qu’ils n’auront pas cette capacité. Israël doit rendre le Hamas inoffensif. Israël doit conserver son calme.
Ce qui nécessite non seulement de garder la tête froide, de faire preuve de bravoure et de détermination sur le champ de bataille, mais ce qui nécessite aussi de l’intégrité, du talent et de la promptitude s’agissant d’expliquer ce qui se passe ici. Alors que la diplomatie publique gouvernementale était, comme d’habitude, portée disparue, l’armée s’est empressée, cette fois-ci, de combler le manque – et qu’elle en soit remerciée.
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David Horovitz, rédacteur en chef et fondateur du Times of Israel