France Info et BFMTV s’excusent après avoir qualifié « d’otages » les détenus palestiniens libérés
Le journaliste de France Info a été mis à pied le temps qu'une enquête interne fasse la lumière sur cette « erreur humaine », mais la chaîne affirme d'ores-et-déjà qu'il ne s'agissait « en aucun cas » d'un « acte politique ou de malveillance »

Un journaliste de France Info a été suspendu après la diffusion d’un titre à l’écran qualifiant « d’otages » les 200 détenus palestiniens libérés par Israël, a appris l’AFP dimanche auprès du groupe France Télévisions et de la chaîne qui a présenté ses excuses.
Samedi, Israël et le Hamas ont procédé à l’échange de quatre otages israéliennes contre 200 prisonniers palestiniens, dans le cadre de la trêve conclue à Gaza. Mais le titre de la chaîne publique d’information en continu annonçait à l’écran : « 200 otages palestiniens retrouvent la liberté ».
« À la suite d’une erreur inadmissible, un titre totalement inapproprié […] a été brièvement diffusé dans un de nos journaux », a reconnu le groupe public auprès de l’AFP. « Le responsable a été mis à pied en attendant les résultats de l’enquête interne qui est diligentée. »
« Les premiers éléments de celle-ci montrent une erreur humaine dans l’écriture du bandeau, et en aucun cas un acte politique ou un acte de malveillance », a ajouté une porte-parole, soulignant qu’à l’antenne, le journaliste avait bien parlé de « prisonniers palestiniens ».
« Évidemment, ce bandeau erroné ne reflète en aucun cas la ligne éditoriale de la chaîne », a poursuivi la porte-parole, soulignant que des excuses avaient été présentées à plusieurs reprises dans la soirée aux téléspectateurs. « Nous renouvelons la confiance en la rédaction qui a besoin de retrouver la sérénité pour continuer à exercer sa mission d’informer nos téléspectateurs avec exactitude », a-t-elle ajouté.
La société des journalistes (SDJ) de la chaîne, qui représente la rédaction, a évoqué de son côté « une confusion humaine dans la rédaction du texte » et dit regretter « profondément cet incident ».
« Nous saluons la réactivité de la direction et nous présentons au nom de toute la rédaction nos plus sincères excuses à nos téléspectateurs. Cet incident, bien que regrettable, ne reflète en rien les valeurs fondamentales de notre rédaction : son indépendance, sa neutralité et son exigence de rigueur journalistiques », a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Une erreur similaire a été commise samedi sur le site internet de la chaîne concurrente BFMTV, faisant là aussi mention de la libération de « deux cent otages palestiniens », dans le corps d’un article sur le sujet.
La chaîne a elle aussi présenté ses excuses aux lecteurs du site pour cette expression « inappropriée » et qui « ne correspond pas à la réalité des faits ». « Cette erreur a été prise très au sérieux et corrigée aussi vite que possible, dans une volonté de transparence », a souligné la direction de BFMTV à l’AFP.