Attaque à Washington: surveillance « renforcée » en France des « sites liés à la communauté juive »
Macron a présenté ses condoléances sans condamner les faits ; le ministre des Affaires étrangères a condamné "un acte odieux de barbarie antisémite"

Le président français Emmanuel Macron déclaré jeudi avoir exprimé au président Isaac Herzog ses condoléances pour les familles des deux membres du personnel de l’ambassade d’Israël tués dans l’attaque par balles dans la capitale américaine.
« Deux membres de l’ambassade d’Israël à Washington ont perdu la vie dans une attaque antisémite devant le Musée juif », a écrit Macron dans un message publié sur X.
« Au président [Isaac Herzog], j’ai transmis nos pensées pour les familles et les proches des victimes », ajoute-t-il.
Macron n’a pas condamné l’attaque.
Plus tôt dans la matinée, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a condamné « un acte odieux de barbarie antisémite ».
« Le meurtre de deux membres de l’ambassade d’Israël près du Musée juif de Washington est un acte odieux de barbarie antisémite. Rien ne saurait justifier une telle violence. Mes pensées vont à leurs proches, à leurs collègues et à l’État d’Israël », a écrit en anglais M. Barrot sur X.
L’attaque s’est produite à l’extérieur du Musée juif, en plein centre de Washington, non loin du Capitole. Il accueillait une réception organisée par l’organisation juive American Jewish Committe (AJC).
Un homme, qui selon la police a agi seul et scandé des slogans pro-palestiniens, a été arrêté.
Dans ce contexte, le ministre de l’Intérieur a demandé aux préfets de « renforcer la surveillance des sites liés à la communauté juive » en France.
Dans un télégramme consulté par l’AFP, le ministre souligne que les dispositifs de sécurité mis en place doivent être « visibles et dissuasifs ».
La sécurité des synagogues, des écoles, des commerces mais aussi des médias ou des événements culturels notamment doit ainsi être renforcée « avec l’appui complémentaire » des militaires de l’opération Sentinelle, précise Bruno Retailleau.
Le ministre demande en outre aux responsables de l’Etat de prendre attache avec les procureurs « afin d’assurer la bonne coordination des mesures de contrôles (identité, bagage, véhicule…) avec l’autorité judiciaire ».
Plus tôt dans la matinée de jeudi, le président du CRIF et le président de l’UEJF avaient exprimé leur « tristesse » et condamné la fusillade antisémite.