Israël en guerre - Jour 343

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Gaza: Un soldat de Shaldag grièvement blessé ; manœuvres de chars israéliens dans le nord

Selon les Palestiniens, une frappe aérienne a tué plusieurs personnes à Rafah ; Tsahal a bombardé des lance-roquettes amorcés dans la partie centrale de la bande de Gaza

Un panache de fumée s'élève suite à un bombardement israélien dans le quartier d'Al-Daraj, dans la ville de Gaza, le 16 avril 2024, dans le cadre de combats  entre Israël et le Hamas (AFP)
Un panache de fumée s'élève suite à un bombardement israélien dans le quartier d'Al-Daraj, dans la ville de Gaza, le 16 avril 2024, dans le cadre de combats entre Israël et le Hamas (AFP)

Les chars israéliens sont revenus, mardi, dans des secteurs du nord de la bande de Gaza qu’ils avaient quittés il y a de cela des semaines, ont indiqué des personnels de santé et des habitants, tandis que les avions de chasse bombardaient Rafah, dans le sud du territoire, avec des morts et des blessés à la clef.

Des habitants ont signalé une panne d’Internet dans les secteurs de Beit Hanoun et Jabaliya, dans le nord de Gaza. Des chars ont pénétré dans Beit Hanoun et encerclé des écoles à l’intérieur desquelles des familles déplacées avaient trouvé refuge, ont indiqué les habitants ainsi que les médias du groupe terroriste du Hamas.

« Les soldats d’occupation ont donné l’ordre à toutes les familles qui se trouvaient à l’intérieur des écoles ou des maisons proches des chars d’évacuer. Les soldats ont interpellé un grand nombre d’hommes », a déclaré à Reuters un habitant du nord de Gaza via une application de chat.

Samedi, l’armée israélienne avait annoncé une opération de recherche à Beit Hanoun, sans plus de détails sur les événements en cours.

Mardi, un soldat du commando de l’armée de l’air israélienne Shaldag a été grièvement blessé lors de combats contre le Hamas à Beit Hanoun, a fait savoir l’armée israélienne mercredi matin. Le Hamas a, par voie de communiqué, revendiqué les faits, attribués à un tireur embusqué.

Beit Hanoun, qui compte 60 000 habitants, a été l’une des premières zones prises pour cible par l’offensive terrestre d’Israël à Gaza en octobre dernier. Après avoir incité les civils à quitter les lieux, ce qu’ils ont fait en majorité, Israël a bombardé la ville, autrefois qualifiée de « corbeille à fruits » en raison de ses nombreux vergers, et dont il ne reste aujourd’hui plus que des décombres.

Les nombreuses familles revenues à Beit Hanoun et Jabaliya, ces dernières semaines, suite au retrait des forces israéliennes ont repris le chemin de l’exil mardi à cause de ce nouveau raid, ont indiqué des habitants.

Israël a répété que le Hamas utilisait régulièrement des emprises civiles et rappelé qu’il interviendrait là où il le fallait contre les menées du groupe terroriste.

Des Palestiniens scrutent les décombres d’un immeuble après un bombardement israélien dans le quartier d’Al-Daraj, dans la ville de Gaza, le 16 avril 2024, alors que les combats font rage entre Israël et le Hamas (AFP)

Les autorités sanitaires palestiniennes ont indiqué qu’une frappe israélienne avait tué quatre personnes et fait plusieurs blessés à Rafah, ville frontalière de l’Egypte, où plus de la moitié des 2,3 millions d’habitants de Gaza ont trouvé refuge et se préparent à l’offensive terrestre israélienne annoncée.

Un peu avant minuit, un bombardement aérien israélien a touché une maison à Rafah et tué sept personnes, dont des enfants, et fait plusieurs blessés, ont indiqué les autorités palestiniennes de la santé. Israël ne s’est pas exprimé sur la question.

Autorités sanitaires palestiniennes et médias du Hamas ont indiqué qu’une autre frappe aérienne israélienne avait fait 11 victimes palestiniennes, dont des enfants, dans le camp de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza. L’armée israélienne n’a pas fait de commentaire sur ce point.

« Mes frères étaient assis près de la porte : un de mes frères a été blessé, et un cousin aussi, et j’ai perdu mon fils. Je n’ai plus ni maison, ni mari. Il ne me reste rien », a déclaré Wafaa Issa al-Nouri, dont le mari et le fils Mohammad ont été tués dans le bombardement.

« Il ne faisait que jouer près de la porte. Nous ne faisions rien de mal, je jure que nous n’avons rien fait de mal », a-t-elle ajouté.

Le ministère de l’Intérieur dirigé par le Hamas a par ailleurs indiqué qu’une frappe aérienne israélienne avait touché une voiture de police dans le quartier Tuffah de la ville de Gaza, tuant sept policiers du Hamas.

Cette photo prise depuis la frontière sud d’Israël avec la bande de Gaza donne à voir un char israélien en train de rouler le long de la frontière avec le territoire palestinien, le 16 avril 2024 (Menahem KAHANA / AFP)

Mercredi matin, Tsahal a fait savoir que ses forces aériennes avaient frappé plus de 40 cibles dans la bande de Gaza ces dernières 24 heures, à commencer par des lance-roquettes prêts à attaquer Israël.

Ces lance-roquettes amorcés ont été détruits dans le centre de la bande de Gaza, où l’armée israélienne menait une opération ciblée contre le Hamas.

Selon l’armée, lors de cette opération, en périphérie du camp de Nuseirat, ses soldats ont tué de nombreux hommes armés et détruit des locaux utilisés par des groupes terroristes, avec parfois des renfort aériens.

Toujours selon Tsahal, une frappe aérienne aurait été menée contre une cellule qui disposait d’un drone armé et ses soldats de l’unité Nahal ont eux-mêmes déployé un drone pour tuer un homme armé, sans compter les autres hommes armés neutralisés par des tirs de snipers.

D’autres cibles ont été frappées par l’armée de l’air ces dernières 24 heures, à commencer par des pas de tir souterrains de roquettes, des bâtiments piégés, des locaux dans lesquels des hommes armés se trouvaient rassemblés, des postes d’observation, des locaux souterrains et d’autres infrastructures, a indiqué l’armée israélienne.

À Nuseirat, des habitants ont fait savoir que des avions israéliens avaient bombardé et détruit quatre immeubles résidentiels de plusieurs étages durant la journée de mardi.

Après six mois de combats, il n’y a toujours aucune avancée dans les négociations organisées par les États-Unis, le Qatar et l’Égypte destinées à la conclusion d’un cessez-le-feu à Gaza, Israël et le Hamas campant chacun sur leurs positions.

Lundi, le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, a déclaré que l’aide humanitaire à la bande de Gaza avait considérablement augmenté ces derniers jours.

Un camion transportant de l’aide humanitaire arrive au poste-frontière de Kerem Shalom avec Gaza, le 15 avril 2024. (Crédit : AFP)

« L’aide a augmenté de manière assez spectaculaire ces derniers jours », a déclaré M. Kirby dans une interview accordée à MSNBC. « C’est important, et il faut continuer sur cette voie. »

M. Kirby a précisé que plus de 2 000 camions étaient entrés dans Gaza, dont une centaine lors des dernières 24 heures.

Le volume d’aide qui parvient à Gaza est contesté, Israël et Washington assurant que les flux d’aide ont augmenté, là où les agences de l’ONU les disent bien en deçà des niveaux minimums.

La communauté internationale presse Israël de faire entrer davantage d’aide humanitaire à Gaza, en particulier dans les régions du nord où la famine pourrait frapper d’ici mai, selon les Nations unies.

L’armée israélienne a indiqué avoir autorisé l’entrée de 126 camions venus du sud dans le nord de Gaza, lundi soir.

Elle a rappelé travailler en étroite collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM) à l’ouverture de deux nouvelles boulangeries, dans le nord de Gaza, suite à la mise en route de la toute première, lundi, également avec l’aide du PAM.

Des personnes marchent au milieu des décombres lors d’opérations israéliennes contre le Hamas à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 avril 2024 (AFP)

La guerre à Gaza a éclaté suite au massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre dernier, lorsque 3 000 terroristes ont fait irruption en territoire israélien – par voie terrestre, aérienne et maritime – pour tuer près de 1 200 personnes et faire 253 otages, essentiellement des civils, le tout sur fond d’actes d’une extrême brutalité et de nombreuses agressions sexuelles.

Dans le but de détruire le Hamas et de libérer les otages, Israël a lancé une offensive de grande ampleur à Gaza qui, selon le ministère de la Santé du territoire dirigé par le Hamas, aurait fait 33 729 victimes du côté palestinien, principalement des femmes et des enfants. Ces chiffres, qui ne peuvent pas être vérifiés de manière indépendante, pourraient comprendre civils et membres du Hamas tués à Gaza, parfois par des roquettes égarées des groupes terroristes. L’armée israélienne revendique de son côté la mort de plus de 13 000 hommes armés à Gaza, sans oublier le millier de terroristes tués en territoire israélien le 7 octobre.

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