GB: 4 membres de Palestine Action en détention après du vandalisme une base militaire
Ils ont été inculpés pour "complot" en vue de pénétrer dans un lieu interdit avec l'intention de porter préjudice à la sécurité ou aux intérêts du pays, et de commettre des dommages criminel

Quatre personnes ont été placées en détention provisoire jeudi par un tribunal de Londres après une action du groupe Palestine Action il y a deux semaines sur une base de l’armée de l’air britannique, où deux avions ont été aspergés de peinture.
Les dommages sur la base de Brize Norton, la plus importante de la Royal Air Force au Royaume-Uni, ont été évalués à 7 millions de livres (8 millions d’euros) par la police.
Quelques jours après, le gouvernement britannique a annoncé sa volonté d’interdire le groupe Palestine Action et de l’ajouter à la liste des organisations terroristes.
Mercredi, les députés britanniques ont largement voté en faveur de l’interdiction du groupe, avec 385 votes pour et 26 contre. Les membres de la chambre des Lords doivent se prononcer jeudi après-midi.
Lewie Chiaramello, 22 ans, Jony Cink, 24 ans, Amy Gardiner-Gibson, 29 ans, et Daniel Jeronymides-Norie, 35 ans, ont été présentés devant le tribunal de Westminster, où ils ont été placés en détention provisoire dans l’attente d’une nouvelle audience, le 18 juillet.
Ils ont été inculpés mercredi soir pour « complot » en vue de pénétrer dans un lieu interdit avec l’intention de porter préjudice à la sécurité ou aux intérêts du Royaume-Uni, et de commettre des dommages criminels, a indiqué la police antiterroriste dans un communiqué.
Plusieurs personnes ont applaudi et scandé « Free Palestine » dans le tribunal qui était bondé, quand les quatre personnes ont été emmenées pour être placées en détention.
Une femme de 41 ans, également arrêtée et soupçonnée d’avoir « porté assistance à un délinquant », a été libérée sous caution jusqu’au 19 septembre. Un homme de 23 ans a lui été libéré sans être poursuivi.
Palestine Action va contester en justice son ajout à la liste des organisations terroristes. Une audience aura lieu vendredi en urgence à la Haute Cour de Londres, avec le soutien d’ONG de défense des droits humains comme Amnesty International.
Si son interdiction est actée, toute personne appartenant ou soutenant le groupe sera passible de poursuites pénales et risquera jusqu’à 14 ans de prison.