GB : Un élu pro-Israël renonce à se faire réélire après avoir reçu de « graves menaces »
Le conservateur Mike Freer, représentant une circonscription de Londres à forte population juive orthodoxe, a fait cette annonce quelques semaines après un incendie volontaire présumé qui a visé son bureau
Un parlementaire pro-israélien représentant une circonscription de Londres accueillant une importante population juive orthodoxe a annoncé mercredi qu’il ne se représenterait pas aux prochaines élections législatives britanniques.
Dans un courrier adressé au président de la branche du parti conservateur de Finchley and Golders, le député Mike Feer n’a pas donné de raison spécifique pour cette décision de se retirer de la course électorale, évoquant toutefois « de graves menaces » planant sur sa sécurité depuis son entrée en 2010 au parlement.
« Les attaques de la part de Muslims Against Crusades, d’Ali Harbi Ali et la tentative d’incendie volontaire de mon bureau (dont le mobile reste encore pour le moment indéterminé) ont eu un impact lourd sur moi comme sur mon mari, Angelo. Ces incidents graves se sont illustrés auprès d’autres incidents nombreux ‘de plus faible intensité’, » a fait remarquer Freer dans sa lettre.
« Aucun député ne peut travailler avec efficacité sans le soutien de son conjoint et de sa famille, au sens plus large du terme. Et malheureusement, ces graves incidents ont aussi entraîné chez mes proches un stress intolérable ».
Il a ajouté qu’une démission sera pour lui « un arrachement énorme » et que cela a été « le privilège de toute ma vie » de se mettre au service de la circonscription, tout en s’engageant à continuer à soutenir les conservateurs.
Ministre de la Justice et député de la circonscription de Finchley and Golders Green, qui accueille l’une des populations les plus importantes de Juifs orthodoxes, Freer est un soutien fervent d’Israël et il a largement pris la défense de l’État juif dans sa guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Une annonce qui survient quelques semaines après l’incendie volontaire présumé de son bureau, le mois dernier – la police a ouvert une enquête qui est encore en cours. Il avait estimé, à ce moment-là, que cet incident était seulement « l’une des nombreuses menaces » qui planent sur sa sécurité actuellement.
Freer est membre du groupe Conservative Friends of Israel. En 2014, il avait démissionné de son poste de secrétaire parlementaire de manière à pouvoir voter en défaveur d’une résolution qui aurait reconnu l’état de Palestine.
A ce moment-là, Freer avait expliqué que la solution à deux États « doit être une fin, elle ne doit pas être considérée comme le début du processus ».
En 2021, la police avait informé Freer que son bureau était surveillé par Ali Harbi Ali, qui devait ensuite tuer le député David Amess et qui prévoyait d’assassiner d’autres responsables conservateurs. Freer était absent – ce qui n’était pas initialement prévu – de son bureau le jour où Ali était venu l’espionner. Depuis, le député et son personnel portaient des gilets de protection et un système personnel d’alarme à activer en cas de danger.