Hausse du nombre de maladies sexuellement transmissibles en Israël
860 cas de chlamydioses et 314 diagnostics de ghonorée ont été rapportés depuis janvier 2020, un triste record ; la pandémie de virus entraînerait la baisse du dépistage des MST
Une augmentation significative du nombre de cas de maladies sexuellement transmissibles (MST) a été enregistrée en Israël au cours des six premiers mois de l’année, même si certains prédisent une baisse de ce chiffre en raison du confinement entraîné par la crise du coronavirus, a noté Ynet.
Selon un article paru mercredi sur le site d’information, le ministère de la Santé a fait savoir qu’il y avait eu 860 cas de chlamydioses enregistrés ainsi que 314 diagnostics de gonorrhée depuis le mois de janvier 2020 – ce qui est un chiffre record.
Pour comparer, lors de la première moitié de 2019, il y avait eu 664 cas de chlamydioses et 254 diagnostics de gonorrhée qui avaient été décelés au sein de l’Etat juif.
Un épidémiologiste américain avait averti, au mois de mai, que de nombreuses personnes rencontraient des difficultés pour se faire dépister, la COVID-19 ayant amené certains centres à cesser leurs tests de dépistage à l’infection au VIH et pour d’autres MST comme la syphilis, la gonorrhée et les chlamydioses.
Travis Sanchez, épidémiologiste à l’Amory University, avait déclaré que cet état de fait signifiait que les malades pouvaient encore avoir des relations sexuelles sans avoir aucunement conscience de leur pathologie – ce qui, avait-il mis en garde, était une « bombe à retardement ».
L’année dernière, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué qu’il y avait plus d’un million de nouveaux cas de MST pourtant guérissables qui étaient transmises quotidiennement parmi les personnes âgées de 15 à 49 ans, avec plus de 376 millions de nouveaux cas de chlamydioses, de gonorrhée, de trichomonase et de syphilis.
Si elles ne sont pas traitées, ces maladies peuvent avoir des effets graves sur la santé et entraîner notamment des pathologies neurologiques et cardiovasculaires, la stérilité, des grossesses extra-utérines, la mortinatalité, et un risque plus élevé d’attraper l’infection au VIH. Elles sont également associées à des niveaux significatifs de stigmatisation et de violences conjugales, selon l’organisation basée à Genève.
La syphilis a entraîné environ 200 000 cas de mortinatalité et de mortinaissances – ce qui en fait l’une des causes les plus importantes à l’origine des cas de décès chez les nourrissons.
L’AFP a contribué à cet article. .