Herzog félicite Starmer et se dit prêt à travailler avec lui « à la libération des otages »
Le chef du parti travailliste israélien s'est réjoui que le chef de ce "parti frère" soit le prochain Premier ministre ; l'ex-cheffe du parti Michaeli a dit qu'Israël devait aussi "faire du ménage"
Ce vendredi, des politiciens du centre-gauche israélien ont félicité le chef du Parti travailliste britannique, Keir Starmer, pour sa victoire écrasante aux élections législatives britanniques.
Le président Isaac Herzog, ex-président du Parti travailliste israélien, a écrit sur X : « J’ai hâte de travailler avec celui qui entrera bientôt à Downing Street en qualité de Premier ministre, et avec son futur gouvernement, pour faire libérer nos otages, construire un avenir meilleur pour la région et approfondir les liens d’amitié qui existent entre Israël et le Royaume-Uni », a écrit Herzog sur X.
« Ma profonde reconnaissance et extrême gratitude vont au Premier ministre sortant, Rishi Sunak, pour son action et son soutien au peuple israélien, particulièrement en cette période des plus difficiles », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a également le chef du parti travailliste Kier Starmer pour sa nomination au poste de Premier ministre du Royaume-Uni.
« Je suis convaincu que nous continuerons à travailler ensemble pour renforcer l’amitié historique entre le Royaume-Uni et Israël et pour faire avancer le double objectif de la sécurité et de la paix », a tweeté Netanyahu, huit heures après que le président Isaac Herzog a publié son propre message de félicitations.
« J’exprime également ma gratitude à (l’ancien Premier ministre britannique) Rishi Sunak pour son amitié et son soutien au fil des ans », a ajouté Netanyahu.
I send my warmest congratulations to @Keir_Starmer. As he prepares to enter Downing Street as Prime Minister, I look forward to working together with him and his new government to bring our hostages home, to build a better future for the region, and to deepen the close friendship…
— יצחק הרצוג Isaac Herzog (@Isaac_Herzog) July 5, 2024
L’actuel chef du Parti travailliste, Yair Golan, a félicité Starmer, en écrivant sur X : « J’ai hâte de travailler avec notre parti frère à la libération de nos otages et à l’avènement de la sécurité, de la paix et de la stabilité, ici et dans toute la région. »
La députée Merav Michaeli, avant-dernière dirigeante du parti travailliste israélien, a présenté sur X ses « plus chaleureuses félicitations » à Starmer et « à l’ensemble du parti pour cette victoire électorale écrasante ».
Michaeli a rappelé avoir « beaucoup » travaillé avec celui qui était alors son homologue au Royaume-Uni « pour approfondir la relation entre les deux pays et promouvoir nos valeurs communes d’égalité et liberté. Ce n’est pas une victoire ordinaire : c’est une lueur d’espoir pour les partis sociaux-démocrates du monde entier à une époque toujours plus radicale et conservatrice. »
Warmest congratulations to my friends @Keir_starmer, @DavidLammy – Britain's new prime minister and foreign secretary – and to the entire party for an important victory in the elections.
As leader of the Israeli Labor Party, I worked extensively alongside Keir, David and… pic.twitter.com/NVz1aq1Ixn
— Merav Michaeli מרב מיכאלי (@MeravMichaeli) July 5, 2024
Elle a ajouté que si le Royaume-Uni avait pu « changer, alors nous, en Israël, pouvons (et devrions !) également changer pour le bien de notre démocratie et la sécurité que nous devons aux générations futures. »
Mickey Levy, député de Yesh Atid et ex-président de la Knesset, a écrit sur X à propos de Starmer : « Lorsque nous nous sommes rencontrés, il m’a dit son envie de lutter contre l’antisémitisme au sein du Parti travailliste, et j’espère qu’il en fera un objectif à l’échelle du pays. Je suis sûr que les relations entre nos deux pays vont se développer sous sa direction. »
Le Parti travailliste britannique a donc pris le pouvoir vendredi, après plus d’une dizaine d’années passées dans l’opposition. Un électorat déçu et blasé a offert au parti une victoire écrasante – mais aussi une tâche colossale pour remettre sur les rails une économie stagnante et un pays découragé.
Starmer, qui est devenu officiellement Premier ministre en début d’après-midi, est l’artisan du retour de son parti au gouvernement moins de cinq ans après sa pire défaite séculaire.
Conformément à la chorégraphie impitoyable qu’impose la politique britannique, il prendra les rênes du 10 Downing Street quelques heures seulement après le dépouillement des votes de jeudi – une fois le leader conservateur Rishi Sunak débarqué.
I would like to congratulate the incoming British Prime Minister, @Keir_Starmer ,on his victory in the UK general election. When we met he emphasized his commitment to combating antisemitism within the Labour party, and I trust he will extend this effort nationally. I am… pic.twitter.com/ow579HZuxC
— מיקי לוי – ????????????️Mickey Levy (@MKMickeyLevy) July 5, 2024
Le dépouillement, aujourd’hui presque terminé, donne 410 sièges à la Chambre des communes pour les travaillistes et 118 aux conservateurs.
Starmer a pris la direction du Parti travailliste en 2020 en succédant au leader d’extrême gauche Jeremy Corbyn. Starmer a ramené le parti vers le centre et s’est engagé contre l’antisémitisme qui sévissait dans les rangs du Parti travailliste sous Corbyn.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également félicité Starmer pour la victoire électorale « convaincante » de son parti et déclaré que les deux pays resteraient alliés.
« L’Ukraine et le Royaume-Uni ont été et continueront d’être des alliés fiables, contre vents et marées. Nous continuerons à défendre et faire progresser nos valeurs communes de vie, de liberté et d’un ordre mondial fondé sur des règles », a écrit Zelensky sur les réseaux sociaux.
Le président français Emmanuel Macron, lui-même confronté à une incertitude politique liée aux élections législatives, a félicité Starmer sur X, ajoutant que la France « poursuivra le travail entamé avec le Royaume-Uni pour notre coopération bilatérale, la paix et la sécurité en Europe, pour le climat et pour l’IA ».
« Un mandat comme celui-là suppose de grandes responsabilités », a reconnu Starmer dans un discours à ses partisans après la déclaration de victoire, affirmant que la lutte pour regagner la confiance des gens après des années de désillusion était « le combat de notre époque ».
S’exprimant à l’aube depuis Londres, il a déclaré que le Parti travailliste apporterait « la lumière de l’espoir, timide au début mais de plus en plus forte au fil de la journée ».
Sunak a concédé sa défaite, affirmant que les électeurs avaient rendu un « verdict qui donne à réfléchir ».