Herzog : les Palestiniens doivent reconnaître l’Etat juif
Isaac Herzog estime que Jérusalem doit rester unie et devenir la capitale de deux Etats
Le président du parti travailliste Isaac Herzog a déclaré samedi que les Palestiniens devraient reconnaître Israël comme Etat juif dans le cadre d’un accord de paix final.
Herzog, également chef de l’opposition à la Knesset, n’est pas allé aussi loin que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en exigeant que l’Autorité palestinienne reconnaisse le caractère juif d’Israël comme une condition centrale.
Au cours des derniers mois, Netanyahu a insisté pour que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas reconnaisse Israël comme « un Etat juif », une demande que les Palestiniens refusent, estimant qu’elle torpillerait la possibilité d’un retour des réfugiés vivant en exil.
Israël rejette tout retour massif des réfugiés palestiniens et de leurs descendants en Israël, jugeant qu’un tel scénario modifierait radicalement l’équilibre démographique de l’Etat juif. Selon Israël, ces réfugiés devraient devenir citoyens d’un futur Etat palestinien.
Au sujet du statut de Jérusalem dans un accord final, Herzog estime que la ville doit rester unie, mais qu’elle pourrait être à la fois la capitale israélienne et palestinienne.
« Jérusalem doit rester unie, mais elle peut être la capitale de deux nations », a affirmé Herzog, « et il sera bien évidemment nécessaire d’évacuer les implantations. »
Le chef du parti travailliste a déclaré auparavant qu’il n’était pas sûr que le Premier ministre israélien soit en mesure de faire les concessions nécessaires pour parvenir à un accord final avec les Palestiniens.
En début de semaine, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a affirmé que l’insistance du gouvernement Netanyahu à faire reconnaître Israël comme Etat juif était une erreur, précisant que ce sujet ne devrait en aucun cas être un élément susceptible de faire réussir ou échouer les négociations.
Devant le comité des Affaires étrangères du Sénat, Kerry a mis le holà sur cette exigence, pourtant centrale aux yeux du Premier ministre israélien.
Avec AFP.