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Israël a garanti au Qatar un retrait total de Philadelphi durant la 2e phase de l’accord

Cet engagement a été pris juste avant la promesse du Premier ministre de maintenir indéfiniment l'armée à la frontière entre Gaza et l'Egypte

Des soldats israéliens se déploient le long du corridor de Philadelphie, à la frontière entre Gaza et l’Égypte, en août 2024. (IDF)
Des soldats israéliens se déploient le long du corridor de Philadelphie, à la frontière entre Gaza et l’Égypte, en août 2024. (IDF)

Selon la presse israélienne mardi, les négociateurs israéliens auraient fait savoir aux médiateurs au cours des derniers jours que leur pays était toujours favorable à un retrait total de Tsahal du corridor Philadelphi lors de la deuxième phase d’un éventuel accord sur les otages, malgré les déclarations du Premier ministre Benjamin Netanyahu selon lesquelles Jérusalem doit maintenir indéfiniment une présence militaire dans cette zone.

Un diplomate arabe a néanmoins indiqué au Times of Israel que quelques heures avant la conférence de presse qui avait été donnée par Netanyahu, le numéro un du Mossad, David Barnea, s’était précipitamment rendu à Doha pour informer le Premier ministre du Qatar, Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, du positionnement de Jérusalem, venant confirmer des informations transmises initialement par le quotidien Haaretz.

Une source au fait des négociations a confié à Haaretz que la proposition finale des États-Unis prévoyait le maintien de troupes israéliennes réduites dans le corridor au cours de la première phase de six semaines, suivi de leur retrait au cours de la deuxième, conformément, semble-t-il, à un cadre présenté par les États-Unis à la fin du mois de mai.

Lors d’une allocution prononcée en direct à une heure de grande écoute, lundi, Netanyahu avait déclaré que le retrait des troupes de la zone frontalière, une bande qui s’étend sur environ 14 kilomètres, entraînerait des trafics d’armes et de matériels servant à la fabrication d’armements et à la construction de nouveaux tunnels. Il avait mis en garde contre la possibilité que les otages soient sortis clandestinement de la bande par la frontière pour être emmenés vers d’autres destinations.

Il avait affirmé qu’Israël allait conserver le contrôle de Philadelphi à moyen-terme, décrivant cette présence des forces israéliennes comme cruciale pour empêcher le groupe terroriste palestinien du Hamas de se réarmer et de mener un nouveau pogrom contre Israël – comme celui du 7 octobre dernier qui a déclenché la guerre en cours à Gaza.

Netanyahu a déclaré que le maintien du contrôle du corridor était « vital » pour l’avenir d’Israël. Bien qu’il soit resté vague sur les conditions à long terme du contrôle israélien, il a indiqué qu’il inclurait une présence sur le terrain.

Mais ces derniers jours, les négociateurs israéliens ont fait savoir qu’Israël était prêt à réduire sa présence militaire dans le corridor dans la première phase d’un accord en trois phases actuellement en discussion, et à se retirer complètement dans la deuxième phase, a rapporté la chaîne publique Kan, citant un responsable impliqué dans les pourparlers.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’une conférence de presse à Jérusalem, le 2 septembre 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/ Flash90)

Selon Haaretz, le responsable des négociations, Barnea, aurait fait part aux négociateurs à Doha de la volonté d’Israël de se retirer du corridor, sous réserve de conditions opérationnelles fixées par Israël. Dans des articles parus précédemment, il était indiqué que ces exigences incluraient des équipements de surveillance sous contrôle israélien ainsi qu’un mur souterrain financé par les États-Unis pour empêcher la contrebande d’armes.

Le bureau de Netanyahu n’a depuis pas démenti ces informations, se contentant d’annoncer que le cabinet de sécurité n’avait pas encore discuté de la deuxième phase de l’accord.

Un responsable israélien sous couvert d’anonymat a confié à Haaretz que « Netanyahu a accepté il y a longtemps le retrait complet des soldats de l’axe Philadelphi et l’évacuation complète des forces ».

Le responsable a ajouté que les dernières interventions de Netanyahu ont « sévèrement nui aux négociations ».

Le représentant a également déclaré que la conférence de presse tenue par Netanyahu lundi soir avait pour but de « bloquer l’accord pour des raisons politiques ». Sans ces exigences soudaines, un accord aurait été conclu il y a longtemps.

Le directeur de l’agence de renseignement du Mossad, David Barnea, s’exprimant lors du sommet mondial de l’Institut international de lutte contre le terrorisme (ICT), à Herzliya, le 10 septembre 2023. (Crédit : Gil Cohen-Magen/AFP)

Le ministère des Affaires étrangères de l’Égypte a publié mercredi un communiqué rejetant les propos de Netanyahu sur la nécessité pour Israël de maintenir un contrôle sur le tronçon frontalier entre l’Égypte et Gaza pour une durée indéterminée.

Le Caire a rejeté les déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’a tenu pour responsable de la montée des tensions dans la région », a indiqué le communiqué.

Le communiqué égyptien a également démenti les affirmations de Netanyahu selon lesquelles le Caire aurait permis au Hamas de faire passer des armes en contrebande depuis la péninsule du Sinaï vers Gaza et a accusé le premier ministre d’attaquer l’Égypte afin de détourner l’attention de la population israélienne qui lui reproche sa gestion de la guerre, qui fait l’objet de critiques de plus en plus acerbes.

Le corridor de Philadelphie, la zone frontalière entre l’Égypte et la bande de Gaza, à Rafah, le 16 juillet 2024. (Crédit : Emanuel Fabian/Times of Israel)

Les États-Unis avaient indiqué mardi qu’Israël avait accepté la dernière proposition qui avait été soumis au pays et qui exige le retrait des soldats de Tsahal des zones fortement peuplées le long du corridor de Philadelphi au cours de la première phase de mise en vigueur de l’accord – qui durera six semaines.

Les propos tenus par le porte-parole de l’administration Biden n’ont pas exclu la possibilité d’une présence des troupes israéliennes sur d’autres parties du couloir, non-adjacentes à ces zones densément peuplées qui sont situées sur la frontière qui sépare l’Égypte de Gaza.

Après que le président américain Joe Biden a fait savoir, dimanche, qu’il allait très bientôt présenter une proposition finale aux deux parties – d’ici la fin de la semaine – le reportage diffusé par la chaîne Kan a précisé que Washington prévoyait de soumettre cette proposition avant vendredi.

Une grande foule d’Israéliens appelle à un accord urgent pour obtenir la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza, devant le siège du ministère de la Défense à Tel Aviv, le 1er septembre 2024. (Chaim Goldberg / Flash90)

Plusieurs sources anonymes ont déclaré à Haaretz que la proposition américaine serait « à prendre ou à laisser », l’administration n’étant pas disposée à apporter le moindre changement. Si aucun accord n’est conclu, les négociations devraient prendre fin, ont déclaré les sources.

Le site d’information Walla a signalé que lors de la réunion qui a eu lieu lundi entre Barnea et Al-Thani, le Premier ministre qatari a dit au chef du Mossad de demander à Netanyahu d’afficher davantage de flexibilité sur plusieurs questions déterminantes dans le cadre des pourparlers – et notamment sur celle du couloir Philadelphi.

Un officiel israélien a confié à Walla que ni Israël, ni le Hamas n’accepteront la proposition américaine, qui comprendra des clauses qui déplaisent aux deux parties – faisant remarquer que ces dernières seront malgré tout poussées à lui donner leur aval.

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