Israël fait venir des prisonniers du Hamas pour demander à al-Qiq de cesser son jeûne
Des membres importants du groupe terroriste sous lourde garde ont été emmenés au chevet du journaliste palestinien en grève de la faim
Le service des prisons israéliennes a essayé lundi une nouvelle approche pour persuader le journaliste palestinien en grève de la faim Mohammed al-Qiq de mettre fin à son jeûne – lui amenant deux prisonniers importants du Hamas pour argumenter, a rapporté le site d’informations Walla, citant des sources palestiniennes.
Jamal Abu al-Hija et Muhammad Shariach ont été emmenés sous lourde garde au centre médical d’Emek à Afula, dans le nord du pays, où al-Qiq est dans son 90e jour de refus de nourriture. Les deux hommes lui ont apparemment demandé de cesser sa grève de la faim.
Jamal Abu al-Hija a été arrêté en 2002 et condamné à neuf peines de perpétuité pour des implications dans au moins six attentats à la bombe – y compris l’attaque du carrefour Meron qui avait tué neuf Israéliens en 2002, et l’attentat de la pizzeria Sbarro de Jérusalem, qui avait tué 15 personnes en 2001.
Al-Qiq, 33 ans, a été arrêté et détenu sans accusation officielle par Israël depuis le 21 novembre 2015, dans le cadre de la détention administrative. Il a refusé la nourriture depuis le 25 novembre.
Qiq, dont l’état de santé s’est rapidement détérioré, a refusé une offre israélienne du début du mois lui proposant de le transférer à l’hôpital al-Maqased de Jérusalem est, déclarant qu’il ne mettrait fin à son jeûne qu’à condition d’être transféré dans une installation médicale de Cisjordanie, sous juridiction de l’Autorité palestinienne.
Les Nations unies ont exprimé leur inquiétude sur son devenir, le comité international de la Croix Rouge décrivant son état de santé comme critique.
Les services de sécurité du Shin Bet affirment que Qiq q été placé en détention dans le cadre de la controversée détention administrative pour son activité au nom du groupe terroriste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. Il a démenti ces affirmations.
Des centaines de manifestants se sont rassemblées la semaine dernière devant le centre médical d’Emek pour demander la libération immédiate de Qiq, dont le leader de la branche nord du Mouvement islamique, Raed Saleh, qui a été brièvement arrêté.