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JO de Paris 2024 : Demande d’exclusion de l’Iran pour discrimination – collectif

Le courrier envoyé au CIO demande l'exclusion car il ne respecte pas la charte olympique selon laquelle le sport est "un droit" et qu'il ne doit y avoir "aucune discrimination"

La grimpeuse iranienne Elnaz Rekabi s’entretenant avec des journalistes à l’aéroport international Imam Khomeiny, à Téhéran, en Iran, le 19 octobre 2022. (Crédit : IRNA via AP)
La grimpeuse iranienne Elnaz Rekabi s’entretenant avec des journalistes à l’aéroport international Imam Khomeiny, à Téhéran, en Iran, le 19 octobre 2022. (Crédit : IRNA via AP)

Un collectif composé notamment de l’ancien champion du monde de boxe Mahyar Monshipour et de la lauréate du prix Nobel de la paix iranienne, Shirin Ebadi, a écrit au Comité Olympique International (CIO) pour demander l’exclusion de l’Iran des jeux olympiques de Paris (JO Paris2024) pour violation du principe de non-discrimination dans le sport.

Le courrier envoyé au CIO fin juillet demande l’exclusion de l’Iran au motif qu’il ne respecte pas la charte olympique qui affirme que « la pratique du sport est un droit de l’Homme » et qu’il ne doit y avoir de « discrimination d’aucune sorte, notamment en raison de la race, la couleur, le sexe, l’orientation sexuelle, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation », a expliqué lors d’une conférence de presse l’avocat Frédéric Thiriez, qui a formulé la demande à un an des JO de Paris.

Il a ajouté qu’il était en train de « travailler sur une saisine du tribunal arbitral du sport » – TAS, qui tranche les litiges en sport. Une pétition sur change.org est aussi sur le point d’être lancée.

Dans ce courrier au CIO, dont l’AFP a eu copie, est mis en avant un parallèle avec l’exclusion de l’Afrique du Sud en 1970.

Thiriez a indiqué que le CIO avait répondu « soyez rassurés, nous suivons avec attention la situation en Iran ». Le collectif souhaite à minima l’interdiction des prochains JO des athlètes iraniens dans les disciplines qui sont interdites aux femmes: lutte, boxe, natation, volley, et gymnastique.

Ancienne lutteuse et membre de la Fédération de Lutte, Shirin Shirzad, réfugiée aux Pays-Bas, a témoigné en visioconférence. « On rêve de pratiquer notre sport normalement », a-t-elle expliqué.

L’avocate iranienne Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix. (Crédit : Bengt Oberger/CC BY-SA 4.0)

En Iran, les femmes pratiquent « dans des appartements ou des sous-sols », a renchéri l’ex-boxeur français d’origine iranienne Monshipour, aux côtés de la juriste Jeannette Bougrab, ancienne secrétaire d’État à la Jeunesse entre 2010 et 2012.

Fin août, deux associations ont porté plainte à Paris contre Ghafoor Kargari, président iranien du Comité national paralympique 2024 alors en visite en France, qu’elles accusent de torture et soupçonnent de crimes contre l’humanité.

Il y a tout juste un an la mort de la jeune kurde iranienne Mahsa Amini après son arrestation par la police des mœurs pour non-respect des strictes obligations vestimentaires islamiques a entraîné des mois de manifestations, réprimées dans le sang, et des arrestations.

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