Israël en guerre - Jour 642

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Jour 3 de l’opération Rising Lion : Tsahal conseille aux riverains des usines iraniennes d’armement d’évacuer

Tandis que Tsahal traque les lanceurs de missiles balistiques et les sites du programme nucléaire, Katz met en garde les autorités iraniennes de ne pas faire de Téhéran le nouveau Beyrouth

Un épais panache de fumée s'élève au-dessus d'une raffinerie de pétrole au sud de Téhéran, touchée par une frappe israélienne dans la nuit, le 15 juin 2025. (Photo par Atta KENARE / AFP)
Un épais panache de fumée s'élève au-dessus d'une raffinerie de pétrole au sud de Téhéran, touchée par une frappe israélienne dans la nuit, le 15 juin 2025. (Photo par Atta KENARE / AFP)

Ce dimanche, l’armée israélienne a émis un avis d’évacuation sans précédent à destination des civils iraniens afin qu’ils évacuent les environs des usines d’armement, en ce troisième jour de l’opération contre le programme nucléaire de Téhéran.

« Toutes les personnes sur place ou susceptibles de l’être, que ce soit dans ou à proximité des usines de fabrication d’armes militaires et autres services de soutien, doivent immédiatement évacuer et ce, jusqu’à nouvel ordre », a déclaré sur X le porte-parole de l’armée israélienne en langue arabe, le colonel Avichay Adraee.

« Le fait de vous trouver à proximité de ces installations vous met en danger », a-t-il ajouté à l’unisson avec le porte-parole de Tsahal en langue persane, le sergent-chef Kamal Penhasi, qui a fait passer sur X le même message de la part de l’armée.

On a continué à entendre des explosions à Téhéran et ailleurs en Iran, ce dimanche, sans actualisation du bilan humain communiqué la veille par l’ambassadeur iranien à l’ONU, un bilan qui faisait état de 78 morts et de plus de 320 blessés depuis le début des frappes israéliennes, vendredi.

Durant la nuit, l’armée de l’air israélienne a bombardé plusieurs lanceurs de missiles balistiques iraniens ainsi que des systèmes de défense aérienne et des radars, a indiqué l’armée israélienne, images à l’appui.

Selon Tsahal, certains des lanceurs bombardés ont servi à tirer des missiles sur Israël qui, la nuit dernière, ont fait pas moins de 10 morts.

L’armée israélienne a annoncé son intention de « traquer » les lanceurs de missiles balistiques dans l’ouest de l’Iran afin d’empêcher de nouvelles attaques contre Israël.

Elle a indiqué que ces défenses aériennes et radars avaient pu être bombardés « grâce à la supériorité aérienne de Tsahal dans l’espace aérien iranien ».

Par ailleurs, quelque 80 cibles ont été touchées à Téhéran pendant la nuit, toujours selon Tsahal. Il s’agirait de dépôts de carburant, du quartier général du ministère iranien de la Défense, du « siège du projet nucléaire SPND » et d’autres cibles liées au programme nucléaire iranien.

Des avions de chasse de l’armée de l’air israélienne ont également bombardé des infrastructures gazières non loin de Bandar Abbas. L’armée a déclaré que les infrastructures pétrolières et gazières étaient utilisées par l’Iran à des fins militaires et nucléaires.

Samedi, des avions ont attaqué deux dépôts de carburant à Téhéran et les médias iraniens ont fait état d’une « très forte explosion » suite à une frappe de drone israélien sur le gisement gazier de South Pars.

Selon l’agence de presse semi-officielle Tasnim, le gisement, qui produit normalement 12 millions de mètres cubes de gaz, a été mis à l’arrêt suite à l’attaque de South Pars et de l’incendie qui s’en est suivi et qui, selon le ministère iranien du Pétrole, a depuis été circonscrit.

Les gisements pétroliers – cruciaux pour l’économie iranienne – n’ont pas été bombardés lors de la première série de frappes, mais un haut responsable de la sécurité israélienne a indiqué vendredi que si l’Iran tirait des missiles balistiques sur des lieux densément peuplés en Israël – ce qu’il a déjà fait – Israël s’en prendrait aux dirigeants du régime et aux infrastructures publiques, à commencer par les raffineries de pétrole.

Depuis vendredi matin, l’armée israélienne a revendiqué le bombardement de 720 actifs en Iran lors de 250 frappes.

Les médias iraniens ont déclaré dimanche qu’Israël avait attaqué une installation affiliée au ministère iranien de la Défense à Ispahan, dans le centre du pays.

« L’un des centres affiliés au ministère de la Défense à Ispahan a été attaqué et fait l’objet d’une enquête pour évaluer les dégâts », a indiqué l’agence de presse ISNA en rapportant les propos du gouverneur adjoint de la province, Akbar Salehi.

Les médias iraniens ont également fait état de bombardements sur l’usine Shiraz Electronics, à Shiraz : cette société fabrique des radars et autres équipements électroniques pour l’armée iranienne, selon un organisme de surveillance dont le siège se trouve aux États-Unis. Selon CNN, cette installation a été détruite.

Dimanche, l’Iran a annoncé l’arrestation dans la province d’Alborz de deux individus qu’il accuse d’être des membres de l’agence de renseignement du Mossad et qui, selon lui, préparaient des explosifs et des appareils électroniques, a indiqué dimanche l’agence de presse semi-officielle Tasnim.

Israël, Iran, menaces commerciales

Tandis que l’armée israélienne conseillaient aux Iraniens d’évacuer les installations militaires en Iran, le ministre de la Défense Israel Katz déclarait dimanche que l’armée allait « continuer à bombarder et décoller la peau du serpent iranien, à Téhéran comme ailleurs, pour le dépouiller de ses capacités nucléaires et de ses systèmes d’armes ».

« Le dictateur iranien fait de Téhéran un nouveau Beyrouth et de ses habitants les otages de la survie de son régime », a-t-il ajouté.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a pour sa part déclaré que les attaques contre Israël ne cesseraient que lorsque ce dernier mettrait un point final à ses actions militaires contre la République islamique.

« Nous nous défendons ; notre défense est parfaitement légitime », a déclaré M. Araghchi lors d’un entretien avec des diplomates étrangers en ajoutant que « cette défense est notre réponse à l’agression. Si l’agression cesse, alors tout naturellement, notre riposte cessera elle aussi. »

Il a ajouté que les bombardements israéliens sur le gisement gazier offshore de South Pars, que l’Iran exploite avec le Qatar, étaient « une agression flagrante et un acte très dangereux ».

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi (au centre), fait une déclaration lors de sa visite au mausolée du chef du Hezbollah libanais assassiné, Hassan Nasrallah, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le 3 juin 2025. (Crédit : Anwar AMRO / AFP)

« Exporter le conflit dans le golfe Persique est une erreur stratégique : cela vise à faire traîner la guerre au-delà du territoire iranien », a-t-il ajouté.

Ce conflit va durer « des semaines, pas des jours », estiment des officiels

La guerre contre l’Iran va durer « des semaines, pas des jours », estiment des officiels américains et israéliens cités par CNN.

Les autorités ont fait savoir que l’opération avait l’accord implicite de la Maison Blanche, un officiel israélien ayant déclaré que le président américain avait donné son accord au calendrier depuis plusieurs semaines.

« L’administration Trump croit dur comme fer que cela peut se régler en négociant avec les États-Unis » et que la durée du conflit va dépendre des actions de l’Iran, explique un officiel américain.

Les forces du Commandement du front intérieur de Tsahal au point d’impact d’un missile balistique tiré depuis l’Iran, à Bat Yam, dans le centre d’Israël. 15 juin 2025. (Chaim Goldberg/Flash90)

L’hostilité qui couvait depuis des années entre Israël et l’Iran s’est muée en guerre ouverte, tôt vendredi matin, lorsqu’Israël a lancé une offensive de grande ampleur contre l’Iran et son programme nucléaire en bombardant des infrastructures nucléaires, des pas de tir de missiles et de hauts responsables militaires.

Israël assure ne pas avoir eu le choix et avoir bombardé l’Iran sur la base de renseignements montrant que Téhéran était très près du « point de non-retour » dans sa quête de l’arme nucléaire.

Selon des officiels de l’armée, Tsahal s’attend à des tirs nourris de l’Iran mais « à la fin de l’opération, il n’y aura plus de menace nucléaire » de la part de la République islamique.

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