La cheffe des services pénitentiaires reproche à Ben Gvir de ne pas avoir prorogé son mandat
Suite à la décision du ministre de la Sécurité intérieure, Kakhol lavan demande au Premier ministre d’intervenir
La cheffe de l’Administration Pénitentiaire israélienne, Katy Perry, s’en est prise au ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, suite à l’annonce du dirigeant ultra-nationaliste de ne pas proroger son mandat à la tête de ce service.
« C’est une décision prise sans surprise par un ministre irresponsable, coutumier des affirmations gratuites et infondées, totalement déconnecté de la réalité et d’une puérilité qui témoigne de son incompréhension de l’administration pénitentiaire », a déclaré Perry par voie de communiqué.
Le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, a déclaré avoir décidé de ne pas proroger le mandat de la cheffe de l’Administration Pénitentiaire israélienne, Katy Perry, en raison de son « manque total de confiance » en elle, et du fait qu’elle n’aurait pas mis en œuvre ses décisions voire qu’elle s’y serait opposée.
Ben Gvir reproche à Perry d’avoir négocié avec les terroristes du Hamas emprisonnés les conditions de leur incarcération, entre autres incidents qui lui font dire que son comportement est, à ses yeux, inacceptable.
Le ministre d’extrême droite s’est également entretenu avec le chef de la police, Kobi Shabtaï, pour évoquer la question de la prorogation de son mandat, ajoutant qu’une autre réunion aurait lieu à ce propos.
Cela fait un moment déjà que, bien loin d’envisager de les reconduire dans leurs fonctions, Ben Gvir souhaitait remplacer Shabtaï et Perry, mais le déclenchement de la guerre à Gaza, suite aux atrocités commises par le Hamas le 7 octobre dernier, a contrecarré ses plans.
L’une des conditions posées par le parti Kakhol lavan, du ministre Benny Gantz, pour entrer au gouvernement le 11 octobre dernier était qu’aucun haut fonctionnaire ne soit remplacé le temps de sa présence au gouvernement.
En réaction à la décision de Ben Gvir, Kakhol lavan a fait savoir que le remplacement des hauts fonctionnaires « en ce moment nui[sai]t au bon fonctionnement du pays en temps de guerre et n’était pas juste ».
« Nous voulons que le Premier ministre s’oppose à cette atteinte à la sécurité du pays et n’autorise pas de décisions fondées sur des considérations politiques dans la gestion de la campagne [à Gaza] », indique le communiqué de Kakhol lavan.