Israël en guerre - Jour 533

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La Cour insiste pour que les témoins de la défense témoignent lorsque Netanyahu ne témoigne pas

Les procureurs soutiennent que le témoignage des responsables de l'application de la loi pourrait « entacher l'authenticité » du témoignage ultérieur de Netanyahu, mais la Cour estime que le rythme du procès doit être maintenu

Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu arrive pour son procès au tribunal de district de Tel Aviv le 19 février 2025. (Crédit : Tamar Matsafi/POOL)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu arrive pour son procès au tribunal de district de Tel Aviv le 19 février 2025. (Crédit : Tamar Matsafi/POOL)

Le tribunal de district de Jérusalem a rejeté mardi une demande du bureau du procureur de l’État visant à retarder le témoignage de témoins supplémentaires de la défense dans le procès pénal du Premier ministre Benjamin Netanyahu, alors que le Premier ministre lui-même est toujours en train de témoigner.

La semaine dernière, le tribunal a ordonné à l’équipe de défense de Netanyahu de faire témoigner d’autres témoins les mardis, après avoir accepté d’annuler l’une des trois audiences prévues au cours desquelles le Premier ministre était censé témoigner chaque semaine.

Cette décision a été considérée comme un moyen d’éviter que le procès ne s’enlise tout en accordant à Netanyahu plus de temps pour les affaires de l’État.

Mais les procureurs ont fait valoir au tribunal que le fait de faire témoigner d’autres témoins les jours où Netanyahu ne le fait pas entacherait le témoignage du Premier ministre.

Les procureurs faisaient référence à la liste des témoins de la défense proposés par la défense, qui pourraient témoigner à la place de Netanyahu, et qui comprend des enquêteurs de police ou d’autres représentants des forces de l’ordre.

Les avocats de l’accusation ont fait valoir devant le tribunal que l’audition du témoignage d’un tel témoin pourrait « entacher l’authenticité de sa version des événements [celle de Netanyahu] », puisque Netanyahu n’a pas encore témoigné sur les questions et les preuves dont les responsables de l’application de la loi parleront dans leur témoignage.

La procureure Yehudit Tirosh à la Cour de district de Tel Aviv pour le témoignage du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans son procès, le 18 décembre 2024. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Le contre-interrogatoire de ces témoins par l’accusation révélerait à Netanyahu et à ses avocats la ligne d’enquête de l’accusation, ce qui permettra au Premier ministre « d’ajuster sa version des événements au gré des témoignages de ces témoins tout en influençant le niveau d’authenticité de sa version [des événements] », a fait valoir le bureau du procureur général.

La cour a toutefois rejeté cet argument mardi, déclarant simplement que « la nécessité de faire avancer le processus ne permet pas d’accéder à la demande, ce qui signifierait en pratique réduire le rythme du procès à deux jours par semaine ».

Le procès de Netanyahu pour trois affaires de corruption a débuté en 2020 et en est maintenant à sa cinquième année, le témoignage et le contre-interrogatoire du Premier ministre devant probablement durer encore au moins huit mois.

Mardi, le tribunal a également rejeté la demande de la défense d’annuler le témoignage d’un enquêteur de police prévu pour demain, affirmant que le raisonnement fourni par l’enquêteur pour ne pas comparaître devant le tribunal n’était pas suffisant pour accéder à la demande.

Jeudi dernier, le tribunal de district de Jérusalem a accédé à la demande de Netanyahu de réduire le nombre de fois où il doit témoigner dans son procès pénal de trois fois par semaine à deux fois par semaine.

Netanyahu avait fait cette demande la semaine précédente lors d’une audience à huis clos, expliquant au tribunal qu’Israël était à un « tournant historique » et que l’évolution des conditions de sécurité avait des implications sur l’avenir même du pays.

Netanyahu a déclaré aux juges qu’il « fallait trouver le juste équilibre » entre les besoins de son procès et ses fonctions de Premier ministre, ajoutant qu’il était « impossible » de diriger le pays et d’assister à trois audiences par semaine au tribunal.

Le tribunal a statué en faveur de Netanyahu, déclarant qu’il prenait sa décision sur la base des informations qui lui avaient été présentées concernant « le calendrier et les contraintes liées à la fonction du prévenu numéro 1 », en référence au Premier ministre.

Mais un élément clé de sa décision portait sur la possibilité de faire témoigner un autre témoin de la défense tous les mardis afin de ne pas ralentir le rythme déjà extrêmement lent du procès.

De gauche à droite : les juges du procès Netanyahu :Moshe Bar-Am, Rebecca Friedman-Feldman et Oded Shaham. (Crédit : ministère de la Justice)

Lors de l’audience de lundi, Netanyahu a accusé les chefs du Mossad et du Shin Bet de travailler contre lui et a affirmé qu’ils faisaient partie d’une « junte » contre lui.

L’avocat de Netanyahu, Amit Hadad, a interrogé le Premier ministre sur les articles défavorables publiés à son sujet sur le site d’information Walla, avant les élections de 2015, notamment un éditorial d’un ancien chef du Shin Bet.

« Ce n’est pas nouveau que les chefs du Shin Ben et du Mossad sont contre moi, ils font tous partie du même mot qui commence par [la lettre hébraïque] Heth », a déclaré le Premier ministre, cité par Ynet. Il a précisé par la suite qu’il faisait référence au mot « junte ».

Il a également déclaré que ceux qu’il accusait d’agir contre lui n’étaient « pas seulement d’anciens fonctionnaires », indiquant qu’il pensait que les titulaires actuels de ces postes participaient également à ces efforts.

Netanyahu a affirmé par le passé que « l’État profond » le persécutait, y compris des fonctionnaires du système judiciaire, des forces de l’ordre et des médias. Il a affirmé lundi à la Knesset que « l’État profond » conspirait pour former une commission d’enquête partiale sur la catastrophe du 7 octobre.

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