La famille Bira du kibboutz Beeri, les deux parents et leurs deux filles tués
Les restes de cinq membres de la famille luso-israélienne Bira ont été découverts plusieurs semaines après le massacre du 7 octobre
Les habitants du kibboutz Beeri, Oron Bira, 52 ans, originaire du Portugal, sa femme, Yasmin Laura Bira, 51 ans, originaire d’Argentine, leurs filles, Tahir, 22 ans, et Tahel, 15 ans, ainsi que le frère aîné d’Oron, Tal, 62 ans, ont tous été assassinés par le Hamas lors du massacre du 7 octobre dernier qui a coûté la vie à quelque 1 200 personnes.
Dans le chaos qui a suivi cette journée, leurs amis, proches et résidents du kibboutz se sont accrochés à l’espoir, imaginant qu’ils aient pu être pris en otage et conduits à Gaza. Mais deux semaines plus tard, on a appris que les corps des cinq membres de la famille avaient été découverts et identifiés.
La famille a été inhumée lors d’une cérémonie commune au Moshav Hogla, dans la vallée de Hefer.
L’unique rescapé de la famille est Yahav, le frère aîné de Tahir et Tahel.
Un mois avant l’attaque, Oron et Yasmin s’étaient rendus au Portugal pour obtenir leur passeport portugais et déposer une demande pour leurs enfants.
La sœur jumelle de Yasmin, Dalia Fishman, a évoqué leur dernière conversation. S’adressant à la presse argentine, elle s’est souvenue du message WhatsApp de Yasmin, le matin de l’attaque, lui disant que toute la famille s’était cachée dans un abri lorsque « cinq terroristes » avaient envahi le kibboutz. Yasmin y disait sa peur.
Yasmin l’ignorait encore, mais les terroristes étaient plus de 100 à avoir pris d’assaut le kibboutz.
Dans une interview accordée à la chaine portugaise SIC Noticias, la sœur de Tal et Oron, Batia Bira, a rapproché l’effroi de ce jour-là à la Shoah. Elle a décrit les efforts désespérés de la famille pour rester silencieuse et tapie dans l’obscurité pour ne pas se faire repérer. Oron lui avait fait part de la gravité de la situation, alors que les terroristes tentaient de forcer leur porte.