La famille du terroriste de Halamish condamnée pour ne pas l’avoir livré aux autorités
Cinq proches ont été condamnés car ils étaient au courant des intentions meurtrières d'Omar al-Abed
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Initiative rare, un tribunal militaire a condamné cinq membres de la famille d’un terroriste qui avait poignardé à mort trois Israéliens dans l’implantation de Halamish, en Cisjordanie, le mois dernier pour n’avoir pas empêché l’attaque, a annoncé l’armée dimanche.
Le 21 juillet, Omar al-Abed a quitté son domicile de Kobar et s’est rendu dans l’implantation voisine. Une fois dedans, il s’est dirigé vers la maison de la famille Salomon, qui fêtait la naissance d’un petit-enfant. Al-Abed a tué le grand-père, Yosef Salomon, 70 ans, et deux de ses enfants, Chaya, 46 ans, et Elad, 36 ans. L’épouse de Yosef, Tova, a quant à elle reçu plusieurs coups de couteau dans le dos, qui n’ont pas été mortels.
Selon la cour régionale de Judée, les membres de la famille « étaient au courant des intentions [d’al-Abed] concernant l’attentat et ils n’ont rien fait pour informer les services de sécurité, pour l’empêcher d’agir. »
Deux des frères d’al-Abed et un de ses oncles ont été condamnés à huit mois de prison. Son père, Abd al-Jalil, a écopé d’une peine de deux mois d’incarcération.
Abd al-Jalil, qui a été arrêté lors d’une première opération après l’attentat, avait indiqué au quotidien Haaretz le mois dernier que les actions de son fils étaient compréhensibles.
Sa mère, Ibtisame, a été condamnée à un mois de prison. Elle a également été reconnue coupable d’incitations à la violence pour avoir fait l’éloge des actions de son fils dans une vidéo qui a été largement partagée.
En plus de la peine d’emprisonnement qu’ils devront effectuer, les cinq membres de la familles ont écopé de peines avec sursis.
Les condamnations des membres de la famille al-Abed se veulent proportionnelles à leur connaissance des intentions d’al-Abed.
Ils ont été arrêtés au cours d’une série d’opérations menées dans leur maison dans les semaines qui avaient suivi ce violent attentat terroriste.