La France accueille sept nouveaux enfants palestiniens blessés, l’Italie cent
Le Quai d'Orsay se dit "extrêmement préoccupé par la situation humanitaire à Gaza, où la population civile est exposée à une très grave crise sanitaire et alimentaire"
La France a accueilli mercredi sept nouveaux enfants palestiniens blessés, qui ont été pris en charge dans des services hospitaliers pédiatriques, selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères. Il s’agit de la deuxième opération de ce type, selon le Quai d’Orsay, après l’accueil de deux premiers enfants ayant bénéficié d’une évacuation sanitaire de Gaza le 28 décembre.
« La France poursuit son action de soutien médical et humanitaire à la population civile de Gaza », a affirmé le ministère, qui se dit « extrêmement préoccupé par la situation humanitaire à Gaza, où le manque de nourriture, d’eau potable et de médicaments expose, depuis plusieurs semaines, la population civile à une très grave crise sanitaire et alimentaire ». « Il nous faut œuvrer immédiatement à un cessez-le-feu durable, qui seul permettra de mettre fin aux souffrances de la population civile de Gaza », a-t-il aussi déclaré.
Cent autres enfants palestiniens blessés vont être soignés dans des hôpitaux italiens, a indiqué mercredi le ministère de la Défense à Rome. « Le transfert de cent enfants palestiniens et des membres de leurs familles de la bande de Gaza vers des établissements hospitaliers italiens » a commencé, a précisé le ministère dans un communiqué.
Les trente premiers enfants seront transférés dans la péninsule dans les prochains jours « grâce à un pont aérien entre l’Egypte et Italie », a-t-il ajouté. Trente autres arriveront à la fin du mois à bord d’un navire de la marine italienne, le Nave Vulcano, qui doit appareiller bientôt du port égyptien d’El Arish. Ils seront admis dans des hôpitaux de plusieurs villes italiennes. Le ministère a ajouté que l’envoi d’un hôpital militaire de campagne était à l’étude.
Au 110e jour de guerre, la situation humanitaire continue de s’aggraver dans le territoire palestinien assiégé et des discussions ont lieu au Caire sur une possible nouvelle trêve. Les Nations unies ont mis en garde mardi contre une « menace imminente de famine » à Gaza.
La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de plus de 1 140 personnes, majoritairement des civils. Israël a juré « d’anéantir » le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et a lancé une vaste opération militaire qui aurait tué 25 700 Palestiniens, selon un dernier bilan mercredi du ministère de la Santé du mouvement terroriste. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.