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La justice russe met en cause un collaborateur nazi ukrainien vivant au Canada

Une enquête pour génocide a été lancée après des découvertes dans les archives historiques à propos de massacres dans plusieurs endroits du sud de la Russie

Helmut Oberlander à l'époque où il servait d'interprète pour les nazis dans l'unité 10a des Einsatzkommando. (Crédit : CIJA)
Helmut Oberlander à l'époque où il servait d'interprète pour les nazis dans l'unité 10a des Einsatzkommando. (Crédit : CIJA)

La Russie a annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête sur des massacres de masse perpétrés par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, mettant en cause un ancien membre ukrainien des commandos de la mort, âgé de 96 ans et résidant au Canada où sa citoyenneté a été révoquée.

Cette enquête pour génocide a été lancée après des découvertes dans les archives historiques à propos de massacres dans plusieurs endroits du sud de la Russie, à l’époque sous occupation allemande, dont celui de Zmiïovskaïa Balka, un village où « pas moins de 27 000 personnes » ont été abattues.

Ce massacre qui date d’avril 1942, a été commis par le commando de la mort Einsatzkommando 10a, a indiqué le Comité d’enquête russe dans un communiqué, se basant sur des documents déclassifiés et d’autres archives.

Selon le Comité d’enquête, l’un des participants à ces massacres est encore vivant : il s’agit d’Helmut Oberlander, un Ukrainien de 96 ans qui était alors le traducteur du commando allemand.

Résidant au Canada, Helmut Oberlander a vu sa citoyenneté canadienne révoquée en raison de son passé de collaborateur nazi et mène depuis 1995 une bataille judiciaire pour faire annuler cette décision. Débouté en décembre par la plus haute instance judiciaire du pays, il pourrait faire l’objet d’une procédure d’expulsion.

Le centre Simon Wiesenthal a systématiquement mis Helmut Oberlander sur sa liste des criminels de guerre nazis recherchés. Il est l’un des derniers à être encore en vie. Arrivé au Canada en 1954, il assure avoir rejoint les nazis sous la contrainte.

Un autre massacre sur lequel enquête la justice russe est celui de la ville de Chakhty, où 3 500 habitants locaux ont été assassinés et jetés dans une mine abandonnée.

Une troisième enquête concerne la mort de 500 personnes fusillées dans le village de Grouzinov en février 1943.

La Russie fête cette année les 75 ans de la victoire de l’URSS sur l’Allemagne nazie, mais les célébrations sont sous la menace de sévères restrictions en raison de l’épidémie de coronavirus.

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